Le successeur de Jerome Powell peut-il être imperméable aux pressions de Donald Trump ?Jerome Powell occupe trois postes différents à la Fed. Il en est le président depuis février 2018, nommé par Donald Trump puis reconduit quatre ans plus tard par Joe Biden, avec à chaque fois une large approbation du Sénat. Ce mandat se termine le 23 mai 2026. Il est aussi président du FOMC (Federal Open Market Committee). Il semble aller de soi que cette fonction revienne au président de la Fed mais les statuts n’en font pas une obligation. Au début de chaque année, les membres du FOMC élisent leur président. Il est enfin l’un des sept membres du Board, nommé en mai 2012 par Barack Obama. Ce mandat court jusqu’au 31 janvier 2028. Un président qui n’est pas reconduit quitte la Fed. C’est l’usage bien établi mais non une obligation. Si Jerome Powell décidait de rester au Board – ce qui semble très peu probable –, cela réduirait la capacité de Donald Trump à influencer la Fed. Depuis une décision récente de la Cour suprême, il est acquis que Donald Trump ne peut pas limoger Jerome Powell. Il se contente de le critiquer publiquement dans des termes fleuris mais n’a pas de moyen de pression pour obtenir les baisses de taux massives qu’il réclame. Au demeurant, le président de la Fed n’a qu’une seule voix dans les délibérations, et l’immense majorité des décisions sont prises à l’unanimité. Pour contrebalancer le poids de Jerome Powell, Donald Trump pourrait lui choisir un successeur à qui il demanderait de s’exprimer comme une sorte de « shadow Fed Chair ». Ce serait un moyen assuré de créer de la confusion. L’indépendance de la Fed est largement vue comme un facteur de stabilité. Y toucher, même de manière indirecte, risquerait de déplaire aux marchés financiers.
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