
Les fournisseurs de l’horlogerie se battent pour leur survie contre un cumul inédit d’éléments contraires. L’industrie reste portée par les grandes marques, mais le point de rupture structurel n’est pas loin. Trump n’est que la goutte d’huile de trop sur le feu
L’Arc jurassien est de plus en plus tendu. De Genève à l’Ajoie, la sous-traitance horlogère est suspendue à des signaux de sortie de crise qui ne viennent pas. Comme un calme blanc avant une bataille dont le secteur sortira en ordre dispersé, car toutes les entreprises ne sont pas à la même enseigne, selon leur base de clientèle et leur niveau de spécialisation.
Les causes principales sont connues et se lisent en creux dans les statistiques d’exportations des horlogers suisses: érosion des volumes, apathie de la demande chinoise, blocages géostratégiques, franc fort et guerre commerciale américaine. Pour les sous-traitants, l’équation de base est elle aussi vite posée. Il y a d’un côté ceux qui sont accrochés aux locomotives du secteur (Rolex, Patek Philippe, Audemars Piguet, Richard Mille, et quelques autres indépendants et artisans de luxe), pour qui le bas de cycle ressemble à une phase de normalisation après une croissance post-Covid extraordinaire, et les autres.
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