
Portraits de puissants CEO, ateliers transmués en laboratoires high-tech, machines et processus sublimés: le Genevois pose son regard de photographe depuis quinze ans sur le monde de la haute horlogerie
Niels Eggerding, une loupe sur le front. Nick Hayek de profil dans la fumée d’un cigare. François-Henry Bennahmias, l’enfant terrible, posant avec des gants de boxe offerts par son ami Mohamed Ali, et en fond, une réplique de Terminator, cadeau de Schwarzenegger en personne. Fred Merz a commencé à collaborer avec le monde de la haute horlogerie il y a près de 15 ans, en shootant les portraits de ses grands patrons pour la presse. De son propre aveu, c’est avec Jean-Claude Biver, lorsque ce dernier était à la tête de Hublot, qu’il a le plus appris en termes d’image comme de marketing. Il enchaîne les shootings avec les célébrités qui collaborent avec la maison et, peu à peu, les portes des ateliers s’ouvrent à lui.
Mais comment photographier l’infiniment petit? En guise de réponse, il développe un style visuel bien à lui: des images cinématographiques qui mettent l’accent sur les textures, les matières et la dimension high-tech de la production horlogère. Il travaille très finement les éclairages, pour construire un jeu d’ombre et de lumière qui donne à ses images leur dynamique, tout en ayant l’avantage de supprimer les arrière-plans des ateliers, souvent peu photogéniques. Il peut utiliser une vingtaine de flashs pour éclairer une seule scène afin de mettre en valeur cette trinité magique que forment l’humain, la machine, et l’objet. «Je me demande toujours comment arrêter le regard d’un lecteur sur une publication où il y a mon image», explique-t-il.
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