La Turquie et le ralentissement en Europe risquent d'isoler la Fed
par Howard Schneider et Ann Saphir
WASHINGTON/SAN FRANCISCO (Reuters) - La Réserve fédérale américaine prévoit de poursuivre jusqu'en 2020 le cycle de hausse des taux dans lequel elle s'est engagée mais plusieurs facteurs de risque sans lien avec l'économie américaine pourraient bien remettre en cause ce scénario.
Les menaces sont pour l'instant limitées mais elles augmentent, qu'il s'agisse des tensions sur les marchés émergents, illustrées tout récemment par la chute de la livre turque, ou du ralentissement de la croissance en Europe, qui pourrait forcer la Banque centrale européenne (BCE) à reporter le début de la remontée de ses propres taux.
La Fed pourrait ainsi devenir la seule grande banque centrale au monde à poursuivre le resserrement de sa politique monétaire, sur trois plans de surcroît puisqu'elle prévoit simultanément de relever ses taux et de réduire son bilan, avec pour effet probable une hausse du dollar préjudiciable pour les exportateurs américains.