L’horlogerie suisse apparaît une fois encore victime collatérale dans une possible affaire de corruption. Au Pérou, une seule montre a suffi à transformer un soupçon en scandale et à pousser le tiers d’un gouvernement à la démission. Sous un nom taillé comme une marque: «Rolexgate»
Ce n’est pas la première fois que l’horlogerie suisse est instrumentalisée dans des histoires de corruption – avérées ou non. L’affaire dont il est question a fait le tour du monde: six des 18 ministres du gouvernement péruvien ont annoncé lundi leur démission. Cette démission en bloc intervient deux jours après une perquisition au domicile et au bureau de la présidente du Pérou, Dina Boluarte, par une quarantaine de policiers et de magistrats. Ces derniers étaient à la recherche de montres Rolex que la présidente est soupçonnée de ne pas avoir mentionnées dans sa déclaration de patrimoine. Il n’en fallait pas plus pour que l’affaire soit renommée «Rolexgate» et que le terme se répande comme un puissant hashtag.
En l’occurrence, la marque à la couronne paie le prix fort de son rayonnement. Les démissions interviennent deux semaines après la diffusion sur les réseaux sociaux d’un épisode du podcast La Encerrona, dans lequel le présentateur fait l’inventaire des montres que Dina Boluarte a porté en public. Il est fait état d’une collection de 14 montres. Une seule Rolex apparaît dans l’émission du 14 mars à l’origine du scandale – une Rolex Datejust 36 mm en or rose et acier, vendue 14 200 francs chez Bucherer.
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