En Suisse, la possibilité de faire appel à de jeunes Tunisiens pour pourvoir des emplois temporaires, encadrée par un accord, reste peu adoptée. Ces derniers représentent pourtant une des solutions face à la pénurie de personnel
«Après mes études d’architecture, j’ai eu une petite expérience dans le domaine en Tunisie, mais j’avais envie d’en trouver une ailleurs. Des amis à Zurich m’ont parlé de l’accord avec la Suisse. J’ai cherché des bureaux qui recrutaient, j’ai trouvé à Genève: je suis stagiaire depuis juillet. J’aime ce que je fais, autour de projets liés au logement, à des commerces ou encore des showrooms. J’apprends de nouveaux règlements suisses, mais la base du travail est la même, les logiciels aussi.»
Insaf a 25 ans. Tunisienne, elle s’est exprimée jeudi matin à la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI) lors d’une conférence à destination des employeurs et des ressources humaines. C’est qu’elle fait partie des jeunes qui viennent en Suisse via l’Accord jeunes professionnels signé entre la Suisse et la Tunisie et entré en vigueur en 2014. Il permet à la Suisse, et inversement, d’accueillir chaque année 150 jeunes Tunisiens maximum, au bénéfice d’un permis L, soit des résidents de courte durée pour une activité de moins d’un an renouvelable jusqu’à dix-huit mois.
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