CHRONIQUE. Berne a fait un pas important vers une reprise du dialogue réglementaire avec Bruxelles. Toutefois, l’approche dite «spécifique aux établissements» est la grande absente du projet de mandat de négociation. Or, ce mécanisme est indispensable afin de supprimer un handicap majeur pour la place financière suisse
En mai 2021, la place financière avait pris acte avec regret du fait que le Conseil fédéral n’entendait pas signer l’accord-cadre négocié entre la Suisse et l’Union européenne (UE). Depuis lors, elle n’a eu de cesse de marteler combien des relations bilatérales apaisées avec notre grand voisin européen étaient essentielles et combien l’accès au marché de l’UE était crucial pour le secteur bancaire et financier genevois. Ce dernier génère près de 38 000 emplois hautement qualifiés et représente plus de 13% du PIB cantonal.
Pour rappel, la Suisse occupe une position de leader mondial dans la gestion de fortune transfrontalière, avec une part de marché d’environ 25%. Il s’agit donc d’une industrie d’exportation au sens classique du terme, dans la mesure où la plus grande partie des services est produite en Suisse, alors que les deux tiers des clients sont domiciliés à l’étranger.
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