Une biographie non autorisée montre comment le fondateur du fonds Bridgewater a mis sur pied un environnement toxique pour contrôler et façonner ses employés. Et devenir multimilliardaire grâce à des «principes» souvent sidérants
Comme souvent à Wall Street, le destin de Ray Dalio s’est joué sur un terrain de golf. C’est au Links Golf Club que l’adolescent new-yorkais a travaillé comme caddy pour l’élite financière des années 1960, dont la famille Leib. Ces aristocrates ont vite intégré le jeune homme d’origine modeste dans leur cercle, avant de l’aider à se lancer dans la finance. Le début d’une réussite hors du commun à la tête de Bridgewater, le plus grand hedge fund du monde, qui a fait de Ray Dalio une légende multimilliardaire à Wall Street. C’est dans les coulisses de cette histoire que nous entraîne Le Roi de la finance (Talent Editions), traduction française d’une biographie non autorisée de Ray Dalio, rédigée par le journaliste du New York Times Rob Copeland.
En début de carrière, Ray Dalio s’est surtout distingué en étant l’homme qui «a annoncé 15 des dernières récessions qui n’ont pas eu lieu», selon l’expression d’un ancien employé. Même s’il était persuadé que les problèmes de l’immobilier américain ne provoqueraient pas une crise économique mais «un ajustement majeur des marchés financiers», l’investisseur a pris une série de paris qui s’avéreraient gagnants si les banques centrales imprimaient de l’argent pour relancer l’économie. Soit exactement ce que Ray Dalio conseillait au gouvernement américain de faire (et que les banques centrales ont finalement exécuté pour sortir de la crise), lui rapportant personnellement 780 millions de dollars en 2008.
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