Un rapport accablant de la Cour des comptes européenne indique que l’objectif de produire 20% des puces au niveau mondial en 2030 ne sera pas atteint. Les causes sont multiples. Des experts réagissent à cette étude
Difficile, voire impossible, de trouver une note d’optimisme dans les 77 pages de ce rapport. La Cour des comptes européenne a publié lundi soir une étude édifiante sur le gigantesque retard du continent dans les puces électroniques. Il semble aujourd’hui irréaliste d’imaginer même rattraper la Chine ou les Etats-Unis sur ce marché capital. Et les conséquences vont largement au-delà des marchés de l’intelligence artificielle, voire du numérique.
Pourquoi est-ce si important de maîtriser la création et la fabrication des puces? Car elles sont partout. De par leur rôle critique, les microprocesseurs sont devenus aujourd’hui une composante incontournable de toute politique industrielle, affirme la cour. «Les micropuces sont le cerveau des systèmes modernes: des voitures aux hôpitaux, des avions aux loisirs, en passant par les systèmes de défense modernes, rien ne fonctionne sans elles. Dans une voiture moderne, il y a environ 1500 micropuces. D’ici à 2030, ce nombre devrait atteindre 3000», affirme Annemie Turtelboom, membre de la Cour responsable de l’audit.
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