L’État belge veut vendre ses "bijoux de famille" pour financer la Défense, une fausse bonne idée?
La question du financement de la Défense fais l'objet de nombreuses spéculations. L'État belge pourrait vendre son or, emprunter, économiser, ou se séparer de ses bijoux de famille.
Pour l'économiste Etienne de Callatay, interrogé par Martin Buxant dans le 7h50 de bel RTL, c'est "une mauvaise idée de coupler la notion de comment on va financer l'augmentation du budget de la Défense avec la vente des bijoux de famille".
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Il prône une approche plus pragmatique : "vendons les bijoux de famille s'il est opportun de vendre les bijoux de famille". Selon lui, si vendre les bijoux de famille est une bonne décision économique, il faut l'acter, sans même penser à la Défense.
Proximus, un conflit d'intérêts
Concernant Proximus, dont l'État détient 50 %, l'économiste est catégorique : "Il serait mieux servi si Proximus était entièrement privatisé". Il dénonce un conflit d'intérêts : "Le pouvoir public, étant régulateur du secteur, devrait être soucieux que nous, consommateurs, on ne paye pas trop. Et par ailleurs, il est actionnaire, donc si on paye beaucoup, il n'est pas trop fâché puisque ça fait des bons dividendes".
Actuellement, l'État belge est donc partie prenante et arbitre. "Ça, c'est malsain", estime l'économiste. Pour lui, il faut vendre, malgré le prix relativement peu élevé de l'action actuellement : "'L'État n'a pas à être un spéculateur. On vend mal, on vend mal. Mais il ne faut pas se dire que je ne vends pas aussi longtemps que le cours n'a pas remonté".
Deux options pour Belfius
Pour Belfius, détenue à 100 % par l'État belge, deux options se présentent : "Ou bien on a une banque à 100 % publique et à ce moment-là, on en fait une vraie banque publique différenciante par rapport à ce que font les banques com ...