UNE MONTRE, UN VISAGE. C’est la montre virale qui a marqué la semaine horlogère. Elle n’a pas de logo sur le cadran. Elle n’est même pas encore à vendre. Seuls une douzaine d’exemplaires de la première série «familly, friends and fools» se baladaient dans les salons. Il n’en faut parfois pas plus pur devenir viral
Manuel Emch est un dirigeant multitâche. Il aime l’art et les chiffres. Il a commencé son parcours dans l’horlogerie il y a un quart de siècle, presque la moitié de sa vie. Sa semaine genevoise s’est déroulée dans une suite de l’Hôtel d’Angleterre. L’agenda chargé de rendez-vous. La tête toute à son activité principale, les montres Louis Erard, qu’il dirige. Mais un de ses poignets travaillait à un autre projet, une aventure personnelle, Kollokium.
Ce n’est pas une marque, explique Manuel Emch, mais un projet collectif, mené comme une randonnée au long cours avec deux amis, le designer Barth Nussbaumer et l’homme des réseaux Amr Sindi (animateur de The Horophile). Kollokium n’est en principe connu de personne en dehors de quelques initiés. Le projet est né pendant le Covid. Il a maturé pendant trois ans. Il n’y a pas eu de lancement officiel, pas d’annonce. Pendant la semaine horlogère, une douzaine de montres se baladaient sur les différents lieux d’exposition, au poignet de quelques représentants des «familly, friends and fools» qui ont permis d’amorcer l’affaire.
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