
Donald Trump est de retour au pouvoir et donne aussitôt le ton, notamment en direction de la Chine. Petit précis non exhaustif à destination des investisseurs qui doivent redoubler de vigilance dans un contexte de hausse des droits de douane et d’escalade des guerres commerciales
Le monde n’est plus un marché globalisé. Depuis quelques années, les droits de douane et les obstacles au commerce fleurissent à nouveau. Et cette tendance va encore s’accentuer avec la réélection de Donald Trump. Voilà qui n’augure rien de bon pour un pays exportateur comme la Suisse. Les Etats-Unis, principal marché d’exportation de la Suisse, se barricadent – ou du moins referment sensiblement leurs portes. I love tariffs («J’adore les droits de douane»), avait claironné Donald Trump lors de plusieurs meetings électoraux. Les marchandises et les services importés au pays de tous les possibles vont par conséquent renchérir. Les droits de douane sur les importations avaient déjà été le moyen de prédilection de la précédente administration Trump pour «rendre sa grandeur» au pays.
Un droit de douane n’est rien d’autre qu’un impôt prélevé sur les marchandises importées – et impacte le pouvoir d’achat de sa propre population. Selon le think tank Tax Foundation, à Washington DC, Trump a ainsi imposé aux citoyens étasuniens 80 milliards d’impôts supplémentaires entre 2018 et 2019. L’administration Biden a non seulement maintenu ces droits de douane, mais les a étendus. En 2024, ce sont essentiellement des biens en provenance de Chine, notamment des voitures électriques et des semi-conducteurs, qui ont été taxés à hauteur de plusieurs milliards. Le gouvernement étasunien a fait le pari que de nombreuses entreprises déplaceraient leurs sites de production aux Etats-Unis afin d’éviter ces impôts – et que cet effet contrebalancerait la perte de pouvoir d’achat liée à ces taxes.
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