L’Union européenne est parvenue, dans la nuit de vendredi à samedi, à un accord pour réguler l’intelligence artificielle. La mise en œuvre du texte, pas avant 2025, s’annonce très compliquée
C’est un joli paradoxe. Au même moment où GOOGLE admettait avoir trafiqué une démonstration de sa super-intelligence artificielle Gemini, pour la faire paraître plus efficace qu’elle ne l’est, l’Union européenne parvenait à un accord pour réguler cette technologie. Dans la nuit de vendredi à samedi, la Commission européenne, le Parlement européen et les Etats membres s’entendaient sur l’AI Act, règlement pionner au niveau mondial pour encadrer l’intelligence artificielle (IA). Comme l’a vanté le commissaire européen Thierry Breton, cet accord est «historique». Mais sa mise en œuvre s’annonce extraordinairement compliquée.
Intéressons-nous d’abord à ce qui nous concerne tous au quotidien, les IA génératives, de type ChatGPT ou Midjourney (pour les images). MICROSOFT, OpenAI ou encore GOOGLE devront s’assurer de la qualité des données utilisées dans la mise au point des algorithmes, pour vérifier qu’ils ne violent pas la législation sur les droits d’auteur. Ce n’est pas tout: les développeurs auront l’immense tâche de s’assurer que les sons, images et textes produits seront bien identifiés comme artificiels. En parallèle, un deuxième niveau de contraintes, plus dures, devra s’appliquer aux systèmes les plus puissants.
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