
Le projet d’allègement de l’imposition de l’outil de travail des entrepreneurs à Genève a été rejeté dans les urnes dimanche. Deux jours après le verdict des citoyens, des patrons de PME ont le sentiment de ne pas avoir été compris
«Alléger l’impôt sur l’outil de travail aurait été un signal qu’il existe de bonnes conditions-cadres pour l’économie à Genève. Le message diffusé est aujourd’hui tout l’inverse!» Les mots de Claude Devillard sont tranchants. Directeur de la société spécialisée dans le matériel de bureau et la gestion de documents Devillard, qui compte 130 équivalents plein-temps, il commente ainsi le rejet dimanche par 58% des voix du projet d’allègement de l’imposition de l’outil de travail des entrepreneurs à Genève.
Pour rappel, les détenteurs d’une société payent aussi un impôt sur la fortune. Pour calculer cette dernière est prise en compte la valeur de l’outil de travail, soit de l’entreprise qu’ils possèdent. Les titres non cotés en bourse que le propriétaire détient seront imposés en fonction de l’évaluation de ce bien. Le refus populaire de dimanche signifie donc que les quelque 4600 patrons concernés, selon les données de 2022, ne verront pas leur taxation diminuer l’an prochain. La loi prévoyait une réduction de l’impôt sur la fortune sur la part du patrimoine des personnes, domiciliées à Genève, qui détiennent 10% au moins des actions de l’entreprise qui les emploie à titre principal, pour autant que ces titres ne soient pas cotés en bourse.
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