ANALYSE. Le concept évoqué par ces deux mots suscite la critique d’un historien et d’une enquêtrice. Le premier estime que de transition il n’y en a pas, la seconde affirme que l’extraction des métaux sur laquelle elle repose est néfaste
Ce sont les deux livres francophones de la rentrée énergétique. Parus en janvier, Sans transition – Une nouvelle histoire de l’énergie (Jean-Baptiste Fressoz, Seuil) et La Ruée minière au XXIe siècle (Celia Izoard, Seuil) secouent des caractéristiques du monde énergétique que le grand public tend à tenir pour acquises. Sans traiter les mêmes angles, ils remettent en cause la pertinence de la notion si médiatisée de transition énergétique, non sans quelques mérites.
Le premier s’appuie sur l’histoire, un passé que son auteur estime trop facilement qualifié de «phasiste». Comme si l’humanité était passée ces deux derniers siècles de périodes énergétiques très différentes les unes des autres et qu’à chaque «transition» l’énergie précédente faisait profil bas et cédait sa place à la suivante. L’âge du bois aurait pris fin avec l’avènement de celui du charbon qui aurait ensuite laissé le terrain au pétrole tandis qu’aujourd’hui arriverait le temps des renouvelables.
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