Alpitude (VS), Image de Soi (GE) et CP Automation (FR) sont les trois nouvelles sociétés retenues par Genilem pour son programme d'encadrement. La société forme aujourd'hui un véritable réseau entre les cantons de Vaud, de Genève, de Fribourg et du Valais
«Les trois entreprises qui vont se présenter aujourd'hui sont très différentes les unes des autres mais cette diversité est très représentative de nos activités, expliquait mercredi Anne Southam, cofondatrice de Genilem. Nous voulons en effet garder une approche de généralistes dans l'encadrement que nous offrons aux créateurs d'entreprises, car nous avons tout à gagner de cette variété au niveau des compétences que nous développons.» Depuis sa création, Genilem, qui forme aujourd'hui un véritable réseau romand avec des antennes dans les cantons de Vaud, de Genève, de Fribourg et du Valais, ne s'est pas départie de cette philosophie. A ce jour, sur 67 entreprises présentées au comité de sélection, 47 d'entre elles ont été retenues pour le programme d'encadrement Genilem. Elles sont relativement bien réparties entre les services, l'industrie, la haute technologie et l'édition. Sur ce total, trois sociétés seulement ont disparu. En termes d'emplois, Genilem Vaud/Genève a ainsi contribué à la création de 385 postes de travail pour un coût moyen de moins de 10 000 francs par poste.
Cette diversification des secteurs représentés par les trois dernières entreprises sélectionnées a également son pendant au niveau géographique, puisqu'elles émanent de Genève, de Fribourg et du Valais. Alpitude, localisée dans ce dernier canton avec son siège au Technopôle de Sierre, peut être assimilée à ces fameuses «dotcom», pour avoir développé un site Internet conçu comme un portail à thème.
«Alpitude.com propose des informations sur les Alpes, le tourisme et la culture qui y sont liés, expose Charles-André Berclaz, cofondateur de la société. Le site permet d'avoir accès à 1100 stations de ski, non seulement dans l'arc alpin mais également au Royaume-Uni et en Scandinavie. Notre particularité: nous offrons gratuitement d'héberger toutes les informations en misant sur la vente d'espaces publicitaires pour financer notre développement.» Jusqu'ici, les trois fondateurs de la société ont réalisé leur premier objectif en développant le site en dehors de leurs activités professionnelles et pour un investissement de quelque 5000 francs. Ils sont prêts aujourd'hui à passer la vitesse supérieure pour garder une longueur d'avance sur toute concurrence potentielle afin d'asseoir leur position unique en Europe. Les négociations en vue d'obtenir un financement de 1,5 à 2 millions de francs sont déjà bien avancées.
Image et communication
La deuxième démarche originale de la journée, c'est Marie-Noëlle Martin qui l'a présentée avec sa société Image de Soi. «Une récente étude menée aux Etats-Unis a démontré que, dans toute communication, le contenu verbal et les intonations de la voix représentent moins de 50%, alors que l'apparence et le comportement du communicateur constituent l'essentiel du message à faire passer, explique-t-elle. C'est précisément sur ce dernier aspect que nous allons nous concentrer en proposant aux entreprises de comprendre l'image personnelle de leurs collaborateurs comme un outil de communication.» CREDIT SUISSE Group a déjà été sensible à ces arguments pour avoir mandaté Marie-Noëlle Martin en vue d'une série de séminaires sur la question à l'intention de ses employés.
Recherche de l'innovation
Dernière entreprise à avoir passé le cap de la sélection Genilem: CP Automation, une société née de la restructuration intervenue l'an dernier chez Montena à Fribourg et spécialisée dans l'ingénierie portant sur l'automatisation et l'électronique industrielle. A la base, CP Automation devait naître suite au rachat de ses activités par ses cadres. Faute d'entente sur la valeur des actifs et passifs à reprendre, la trentaine de collaborateurs concernés ont décidé de suivre Christophe Fragnière, bien décidé à fonder sa société en toute indépendance. Le pari est pour l'instant gagné. La compagnie n'a pas perdu un seul client suite au transfert; elle a engagé une douzaine de nouveaux collaborateurs; son portefeuille de commandes a largement dépassé la moitié de son budget annuel et ses réserves de travail ont augmenté de 8 à 12 mois.
Pour Genilem, chacune de ces trois entreprises a aujourd'hui le potentiel nécessaire pour se faire une place au soleil. «Genilem découvre ce qui est innovant, c'est sa première recherche, expliquait récemment Armand Lombard, président. Une entreprise qui n'a rien de neuf, ça ne vaut rien, car elle n'a tout simplement pas sa place sur le marché.» A n'en pas douter, aux yeux de Genilem, les trois élus ne font pas partie de cette dernière catégorie.
