CHRONIQUE. Le financement de la recherche, de la formation et de l’innovation tel que prévu par le Conseil fédéral pour la période 2025-2028 laisse entrevoir une cure d’austérité, regrette notre chroniqueuse. Qui y voit un grand risque pour la formation des talents de demain
Au début du mois de mars 2024, le Conseil fédéral a approuvé son message FRI (encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation) pour les quatre prochaines années (2025-2028). Pour la première fois, ce message avait été mis en consultation durant l’été 2023. Il était ainsi très attendu: le gouvernement avait préparé le terrain par des interventions médiatiques ciblées, laissant entrevoir une cure d’austérité. Celle-ci comporte à mon sens une vertu et un danger. Les deux éléments ne sont pas d’égale importance.
La vertu, d’abord. Respecter le frein à l’endettement, qui est une volonté populaire rappelons-le, c’est un engagement sociétal compréhensible. Lorsque je discute avec mes homologues italiens, je m’aperçois à quel point le service de la dette est un poison pour les institutions, car il dévore l’argent public et réduit les marges de manœuvre. Y compris pour les objectifs les plus nobles et les plus stratégiques, comme le soutien aux universités et à la science. Donc oui, restons attentifs à ne pas charger excessivement la barque, et faisons des choix.
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