Swissmem sort du bois en raison de l’appréciation du franc qui a atteint jeudi son plus haut niveau face à l’euro depuis huit ans. La faîtière de l’industrie des machines, des équipements et de la métallurgie veut éviter l’asphyxie des entreprises exportatrices
«Enfin», serait-on presque tenté de dire, tant il était évident que la forte appréciation du franc cette année face à l’euro et au dollar rendait une intervention de Swissmem inéluctable. Si le phénomène a permis à la BNS de mieux maîtriser l’inflation en Suisse que ses voisins, il porte préjudice à la compétitivité des entreprises exportatrices, rendant leurs produits plus chers à l’étranger. Pour tous ceux qui ont encore la crise du franc fort de 2011 et de 2015 en tête – avec l’instauration d’un taux plancher à 1,20 franc entre ces deux années –, le refrain est bien connu.
Sauf que près de huit ans après la levée de cette limite, ce cours n’est plus qu’un lointain souvenir puisque l’euro s’échange actuellement à un peu plus de 93 centimes. Jeudi, il a brièvement frôlé les 92,5 centimes. Poussée à la hausse par les attentes des marchés financiers, la devise suisse se renforce aussi par rapport au dollar. A 83,64 centimes, le billet vert n’avait plus été aussi bon marché depuis septembre 2011. Il s’agit du pire des scénarios pour les fabricants de machines, de chocolat ou de montres.
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