Enquête: l'énergie renouvelable bloquée en Wallonie à cause des certificats verts, "ce n'est plus rentable"
C'est une histoire belge qui touche actuellement le secteur des énergies renouvelables. Ce secteur, essentiel pour assurer la transition énergétique, connait actuellement une pause forcée, car le système des certificats verts est sous-évalué. Et les conséquences sont importantes: les nouveaux projets sont à l'arrêt depuis près d'un an. Nous avons rencontré Michel Warzée, agriculteur, pour débuter notre décryptage.
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Michel est également producteur de biogaz. Ses installations sont capables de transformer les matières organiques, telles que les déchets verts, en électricité. Un dispositif développé par Michel pour les besoins en énergie de sa ferme. A total, il alimente deux sites complets, et réinjecte sur le réseau 60% de sa production. Ce processus de biométhanisation fonctionne, et il intéresse d’autres fermes.
Cependant, pour l’heure, il est impossible de développer de nouveaux projets. "C'est une solution très intéressante, mais on est lié au système de certificats verts. Et depuis le début de l'année 2023, ces certificats verts sont en attente, donc il n'y a plus de garantie. Et sans garantie, l'installation n'est pas rentable", nous confie l'agriculteur (et producteur d'énergie renouvelable).
Comment ça marche, les certificats verts ?
La Région wallonne émet des certificats (certificats verts, ou CV), qui garantissent l'origine verte (renouvelable) de l'électricité. Cela ne lui coûte rien, normalement : les producteurs de cette énergie, comme Michel, revendent leurs certificats verts aux fournisseurs d'électricité, qui peuvent ainsi obtenir leur quota de production verte. Mais la Wallonie fonctionne par "enveloppe", pour s'assurer que le système ne soit pas débordé, pour s'assurer que les fournisse ...