
La défaite du parti du président aux élections régionales de la province de Buenos Aires a provoqué en début de semaine une chute spectaculaire de la bourse. Une débâcle qui retentit comme un avertissement avant les législatives d’octobre
Un dollar en hausse de 5%, des actions qui chutent de 20%, le risque «pays» qui grimpe à 30% et Wall Street qui recommande de ne plus acheter des bons argentins: la bourse de Buenos Aires a vécu un authentique lundi noir. Si la situation s’est stabilisée mardi, les investisseurs restent fébriles. Comment une défaite électorale, importante certes mais qui reste provinciale, peut-elle mettre en péril un programme économique national vanté depuis dix-huit mois par le gouvernement de Javier Milei comme étant le meilleur jamais vu en Argentine?
Quelques mois à peine avant le week-end dernier, politiciens, politologues et instituts de sondage ne voyaient pas comment le gouvernement pouvait perdre les élections régionales de dimanche dans la province de Buenos Aires. «Nous allons tout ratisser, avait proclamé le président. Nous allons colorer la province de violet (la couleur de son parti, ndlr), ça sera magnifique.» Il aura suffi de deux scandales impliquant le gouvernement, le président et sa sœur, ainsi qu’une économie en panne pour transformer un triomphe annoncé en désastre.
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