
CHRONIQUE. Le développement durable veut encadrer la croissance quand la «civilisation écologique» prônée par Pékin la génère: cette modernité durable fonctionne, écrit David Hiler, pour qui la Chine doit aller encore plus loin
En 1992, le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, réunissant 172 Etats et des milliers de représentants d’ONG, officialisait le concept de développement durable. Il était défini comme: «un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs» et intégrait trois dimensions indissociables: une croissance équilibrée, la réduction des inégalités et la préservation des ressources et des écosystèmes. Le Sommet de Rio est à l’origine de plusieurs conférences internationales et a inspiré de nouvelles législations dans de nombreux pays.
Force est hélas de constater que les efforts entrepris n’ont pas été à la hauteur des défis. La consommation d’énergies fossiles n’a cessé de croître, la déforestation de s’aggraver et les océans sont devenus une décharge pour plastiques. La mondialisation a certes réduit les inégalités entre pays pauvres et pays riches, mais les inégalités se sont accrues à l’intérieur des pays riches comme des pays pauvres.
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