
En sept mois à la Maison-Blanche, le président américain a imposé sa volonté en instaurant des tarifs douaniers au reste de la planète et en faisant baisser le dollar. Des succès à court terme qui auront un prix à payer sur le long terme
Lors de la campagne électorale américaine, Donald Trump a été vu comme un apprenti sorcier aux idées farfelues, et encore davantage le 2 avril lorsqu’il a présenté les tarifs douaniers qu’il comptait infliger aux produits étrangers. Recettes d’un autre âge, pensait-on alors, génératrices d’inflation et peut-être même de récession, appliquées par un ex-homme d’affaires impulsif et erratique qui baisserait les impôts des riches. S’il est resté imprévisible et adepte des volte-face, le président américain a néanmoins marqué des points.
«La perception de Donald Trump en tant que dirigeant de l’économie américaine est en train d’évoluer. Après avoir été très sceptiques, les marchés financiers et l’establishment ont revu à la hausse ses chances de réussite», analyse Mourtaza Asad-Syed, de la société de gestion NCM. Le républicain a même quelques réussites à son actif, détaille le financier genevois. La dévaluation du dollar, pour commencer, de plus de 10% face aux monnaies de pays développés, qui stimule l’économie américaine (les produits made in USA deviennent moins chers à l’étranger).
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