Le terminal portuaire, dont la livraison est prévue pour fin 2024, vise à être le principal hub commercial d’Amérique du Sud. La population locale est partagée entre espoirs de développement économique et craintes de bouleversements socio-environnementaux
Avec son petit port de pêche artisanale, ses barques colorées et sa zone de surf, la baie de Chancay, au centre du littoral péruvien, a encore des allures de lieu de villégiature. Sur le front de mer, face à l’océan Pacifique, grouillent de petites gargotes où l’on s’affaire à l’heure du déjeuner pour préparer le meilleur ceviche [le plat national péruvien à base de poisson cru]. Difficile d’imaginer que Chancay, 50 000 habitants, est appelée à devenir un centre névralgique du commerce maritime international reliant Pacifique, Asie et Océanie. Pourtant, sous l’action des foreuses, des camions et des grues qui s’activent jour et nuit, la baie a déjà commencé sa mue.
Derrière ce projet pharaonique aux 3,6 milliards de dollars (3,26 milliards de francs): le géant étatique chinois Cosco Shipping Ports, qui détient 60% des parts. Les 40% restantes sont aux mains du groupe Volcan, entreprise minière péruvienne, dont l’anglo-suisse Glencore est l’actionnaire majoritaire.
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