
Les plaignants ont voulu montrer patte blanche vendredi au tribunal correctionnel, qui pour récupérer des sommes détournées de leur compte, qui pour conserver ce qu’ils ont reçu. La défense a demandé 24 mois de prison avec sursis complet
De nombreux plaignants ont tenté de démontrer leur bonne foi, vendredi, lors de la dernière journée d’audience du procès de l’ex-gérant indépendant, jugé cette semaine à Genève pour avoir détourné 10 millions de dollars. Car lorsqu’on est de bonne foi, on peut théoriquement conserver de l’argent reçu par erreur. Or les anciens clients de ce financier, comme lui d’origine turque, ont multiplié les opérations parfois insolites durant la petite décennie passée en revue par le tribunal correctionnel. Ceux qui ont perdu de l’argent cherchent à le récupérer, alors que ceux qui ont reçu plus que ce qu’ils auraient dû veulent conserver leurs avoirs. La défense a pour sa part demandé une peine de 24 mois de prison avec sursis complet, alors que la procureur avait réclamé 3 ans dont 18 mois ferme la veille.
Istanbul était-elle équipée de bancomats entre 2011 et 2019? A en croire les derniers représentants des plaignants à s’exprimer, vendredi matin, le seul moyen de se procurer du liquide dans cette ville était d’effectuer des opérations de compensation. C’est-à-dire mettre en relation quelqu’un qui souhaitait faire entrer de l’argent dans le pays avec quelqu’un qui voulait en sortir. Le premier transfère le montant de son compte à l’étranger sur celui de son comparse, tandis que ce dernier lui fait remettre du cash dans son pays d’origine.
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