
Le groupe schwytzois est un transporteur de fret de premier plan et constitue un indicateur avancé du commerce mondial. En un trimestre, le discours de la direction a changé. La priorité est passée des parts de marché à la réduction des coûts
Que s’est-il passé entre les triomphants gains de part de marché du premier semestre et les mesures d’austérité du troisième trimestre? La réponse se trouve à Schindellegi, canton de Schwytz, où le transitaire Kuehne Nagel a son siège. Le spécialiste du fret international a publié jeudi matin des résultats intermédiaires qui reflète comme un miroir les secousses du commerce mondial depuis le «jour de la libération» où Donald Trump a commencé à imposer ses nouveaux tarifs douaniers. Provoquant un ralentissement des échanges du monde vers les Etats-Unis et une hausse du dollar. Deux éléments qui pèsent sur les épaules du transporteur schwytzois.
La direction du groupe indiquait déjà un contexte d’affaires délicat en juillet, lors de la publication des résultats sur six mois. La marge bénéficiaire était en effet légèrement sous pression (résultat Ebit, après taxes et impôts, à -4%), mais le chiffre d’affaires était en hausse ( 8% à près de 12,5 milliards de francs) et le discours général restait positif, comme l’indiquait le communiqué officiel: «L’activation de nos initiatives commerciales s’avère très efficace.»
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