
Malgré les barrières commerciales de Donald Trump, des sociétés comme Hermès, UNILEVER ou ABB connaissent une croissance sur le marché américain. Mais l’adaptation est plus difficile dans certains secteurs ou selon la taille des entreprises
Certaines entreprises européennes exposées aux tarifs douaniers américains ont enregistré une belle croissance aux Etats-Unis au troisième trimestre, alors que les barrières commerciales étaient en place. Hermès, UNILEVER ou ABB figurent parmi ce groupe, alors que des sociétés comme BMW ou ADIDAS, qui auraient aussi pu souffrir des tarifs douaniers, ont nettement progressé à la bourse en octobre. Cela signifie-t-il que les surtaxes décrétées par le président Trump n’empêchent pas de faire des affaires? La réalité est plus complexe, avec des situations différentes selon les secteurs d’activité, la taille des entreprises et leur capacité à fixer leurs prix – ce qu’on appelle le «pricing power» en jargon économique.
Les tarifs douaniers touchent différemment les multinationales et les plus petites entreprises, avance Gaël Combes, responsable de la recherche actions pour le groupe Syz: «Les premières ont déjà commencé à régionaliser leurs activités il y a des années, notamment pour des questions de taux de change; elles continuent maintenant à le faire, voire accélèrent le processus, ce qui implique aussi de modifier leurs sources d’approvisionnement.» Mais un tel mouvement est plus compliqué pour les plus petits groupes, s’ils n’ont pas la taille pour le faire et s’ils ne produisent pas des biens à forte valeur ajoutée, détaille le spécialiste genevois.
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