
La Vaudoise fabrique au Salvador des douceurs inspirées des meilleures chocolateries fines de Suisse – tout en soutenant la culture ancestrale du cacao dans le pays
Malgré les 30 degrés dehors et le soleil de plomb, c’est autour d’un épais chocolat chaud que Céline Janin nous reçoit. Dans son salon de thé-boutique de San Salvador, pâtisseries et biscuits côtoient truffes et pralinés alléchants. Une vingtaine de tablettes différentes sont aussi exposées, tout comme des distinctions reçues au Salon du chocolat de Paris ou aux International Chocolate Awards d’Amérique centrale. A voir cet incroyable assortiment, le pari de la native d’Echallens (VD) semble réussi: la chocolaterie fine helvétique a bien fait son entrée au Salvador.
L’idée de ce lieu, baptisé «Xocolatisimo», naît dans les années 2000. «Quand mon mari salvadorien rendait visite à ma famille en Suisse, il était fasciné par les enseignes lausannoises historiques, tel le café Barbare et son célèbre chocolat chaud, ou la chocolaterie Blondel dans la rue de Bourg, se souvient Céline Janin. Or, en Amérique centrale, il n’y avait rien de tout ça.» La jeune femme et son époux Victor ne comprennent pas comment, dans une région si fertile pour les cacaoyers, la filière peut être aussi pauvre et les produits finis proposés aux consommateurs si peu attrayants. «Souvent, les locaux ne connaissaient que des tablettes insipides importées des Etats-Unis ou une boisson chaude en poudre à l’arôme artificiel de cacao.»
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