
Le petit pays d’Amérique centrale avait été le premier au monde à faire de la plus célèbre des cryptomonnaies sa devise officielle. Cette politique a été abandonnée en fin d’année dernière afin d’obtenir un prêt de la part du Fonds monétaire international
L’expérience officielle du Salvador avec le bitcoin aura duré trois ans. Le petit pays d’Amérique centrale avait été le premier au monde à adopter la plus célèbre des cryptos comme monnaie officielle, en 2021. Mais le président Nayib Bukele est revenu en arrière mi-décembre, pour se conformer aux exigences du Fonds monétaire international (FMI) et recevoir un prêt de 1,4 milliard de dollars. Le bitcoin n’est plus une monnaie légale au Salvador et le secteur privé n’est plus obligé de l’accepter, selon une révision de loi sur le bitcoin approuvée par le Congrès à ce moment-là. Cela ne signifie pas que la crypto a totalement disparu du pays, une récente conférence dédiée au bitcoin a même attiré 2500 participants, selon ses organisateurs. Quel bilan tirer de l’expérience salvadorienne, entre innovation, indépendance et marketing?
En 2021, le jeune président Nayib Bukele avait voulu transformer son pays en eldorado du bitcoin, investissant une partie des réserves de devises dans la plus grande crypto. Une «Bitcoin City» devait sortir de terre et offrir une zone franche pour les cryptos, alimentée par l’énergie géothermique d’un volcan. En plus de favoriser le développement économique, l’objectif de cette politique était de limiter la dépendance du pays envers le dollar (sa devise officielle) et d’atteindre l’autonomie monétaire. Le pays de 6,4 millions d’habitants détiendrait actuellement un peu plus de 6000 bitcoins, représentant un peu moins de 600 millions de dollars. Mais le soutien international à ce pays émergent a eu un prix.
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