Cédric Johner est entré en horlogerie par la voie de la joaillerie, au milieu des années 1980. Il a connu un sommet au début des années 2000. Puis une grande cassure, suivie d’une longue période d’activité en sourdine. Ce printemps, il a retrouvé les projecteurs
Un jour de 1997, Cédric Johner est pris d’une impulsion créative. Il prend un petit bloc de cire et sculpte une boîte de montre. Rien de connu à ce jour: une forme de tonneau bombée, mais très typée, avec une ouverture de cadran hexagonale. Cette forme sortait de nulle part, comme un animal remonté des grands fonds. Il l’a nommée «Abyss». En 27 ans, il ne l’a jamais retouchée. Il y a bien eu quelques variations, de tailles et d’épaisseurs, mais que des détails. C’est sur cet Abyss que Cédric Johner a navigué, tout au long d’une carrière aussi brillante que brutale.
Pour une bonne partie du secteur horloger, Cédric Johner avait disparu. Comme sorti des écrans radars après son heure de gloire, au milieu des années 2000. En réalité, il n’a jamais cessé son activité. Il avait juste changé d’échelle, passant de dirigeant de sa propre marque (sous son nom, Cédric Johner), avec une quinzaine d’employés et le vent arrière, à petit artisan isolé travaillant à la commande.
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