COMMENTAIRE. A Dubaï, les participants à la COP28 ont acclamé debout un accord «historique» qui prévoit la fin progressive des énergies fossiles. Investisseurs et consommateurs trancheront
Après avoir eu le regard rivé sur Dubaï, c’est Wall Street qu’il faut désormais scruter. S’il appartient évidemment aux gouvernements et aux consommateurs de traduire en actes l’accord arraché au forceps par Sultan al-Jaber, les marchés financiers vont très vite livrer leur lecture d’un texte jugé historique. Une partition qui, pour la première fois, mentionne une possible «transition» hors des énergies fossiles.
Plutôt mesurée pour l’heure, la réaction des investisseurs montre l’ampleur de la tâche à accomplir. A Dubaï, le maître de cérémonie l’a lui même admis: il faudra plus que des déclarations enflammées pour enrayer la course des énergies fossiles. Annoncé depuis plus de quarante ans, le pic pétrolier pourrait bien être atteint cette décennie. Selon les dernières prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), ce «momentum» pourrait se produire dans trois ans déjà. Vu pendant des décennies comme le niveau maximum de production de l’or noir du XXe siècle, il se réfère désormais à un sommet qu’atteindrait la demande.
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