
Taux plancher, taux d’intérêt négatifs ou utilisation du franc fort contre l’inflation, le président sortant de la Banque nationale a innové, souvent à bon escient. Mais aussi en provoquant des inégalités ou en laissant l’héritage du franc fort
Marquée par un style de communication particulier, la BNS a mené des expériences parfois inédites sous la présidence de Thomas Jordan, qui prend fin ce vendredi. Quelquefois avec une grande réussite, comme lorsqu’elle a «astucieusement relevé le franc afin de lutter contre l’inflation» provoquée par la guerre en Ukraine et les problèmes sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, relève Charles Wyplosz, du Graduate Institute.
Sous l’impulsion de son directeur sortant, la BNS avait monté ses taux avec modération en 2022 et 2023, avant de les baisser cette année également avec mesure, ce qui a été «bien joué», selon le professeur genevois. La BNS a ainsi diminué la masse de devises qu’elle avait accumulée auparavant pour lutter contre le renchérissement du franc, et l’opération s’est révélée très efficace pour briser la dynamique de l’inflation.
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