Le marché britannique de l’assurance a présenté ses excuses et ouvert ses archives, révélant l’ampleur de sa responsabilité dans l’esclavage. Une attitude encore peu répandue
Le document est plus jauni d’un côté que de l’autre mais très bien conservé. Il s’agit d’un formulaire administratif à l’ancienne, pré-imprimé, avec des espaces vides à remplir.
Un jour d’août 1794, Fermin de Tastet est entré dans le bâtiment du Royal Exchange, au centre de la City, pour négocier l’un de ces contrats d’assurance types. Rien que de plus banal pour ce riche marchand espagnol basé en Angleterre. Son confrère Sebastian de Lasa y Irala, qui vit alors à La Havane, lui a demandé de s’occuper de couvrir les risques du Guipuzcoa, une frégate accostée à Liverpool, qui doit partir pour les côtes africaines et transporter des «marchandises» jusqu’aux Antilles. Seule particularité: il s’agit d’esclaves.
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