Le litige opposant le groupe britannique Arm à son client américain Qualcomm porte sur des questions de propriétés intellectuelles à la suite du rachat d’une start-up. Mais cette affaire illustre aussi les changements à l’œuvre dans le secteur
C’est un litige qui risque de secouer le secteur des semi-conducteurs. Lundi s’est ouvert un procès opposant le britannique Arm à l’américain Qualcomm devant un tribunal du Delaware aux Etats-Unis. Les origines de ce conflit remontent à 2021, lorsque le second rachète Nuvia, une start-up fondée par des anciens d’Apple qui s’était spécialisée dans la conception de processeurs (CPU). Avec ce rachat, Qualcomm, qui est un des leaders des puces pour smartphone, souhaitait renforcer ses capacités dans les puces à haute performance et s’attaquer à de nouveaux marchés, notamment les ordinateurs portables, l’automobile ou encore l’intelligence artificielle.
Arm, spécialisé dans la conception de puces, avait accordé des licences à Nuvia pour développer ses produits. Mais Qualcomm dispose également d’accords avec le britannique. Le groupe américain a estimé qu’il pouvait poursuivre le développement des produits de la jeune pousse et les intégrer aux siens en utilisant ses propres licences. Cependant celles-ci ont été contractées à des conditions financières plus avantageuses que celles de Nuvia. Ce qui a poussé Arm à intenter un procès à Qualcomm. Arm estime avoir perdu 50 millions de dollars.
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