Choc sur la Côte, Vetropack envisage de fermer son usine vaudoise, berceau historique du groupe. Le site connaît des problèmes de rentabilité depuis longtemps. Les autorités ne cachent pas leur inquiétude quant aux 180 emplois concernés
Impossible de manquer les halles de Vetropack dont les dessins de bouteilles surplombent les quais de la gare de Saint-Prex. Dans la vénérable Salle de la Paix, construite en 1918, l’ambiance est lourde. Lors d’une conférence de presse organisée en dernière minute, la direction de la société, qui se spécialise dans la fabrication de verres, s’apprête ce jeudi à expliquer les raisons qui la poussent à lancer une procédure de consultation sur l’avenir du site de la Côte vaudoise. Ce processus pourrait aboutir, dès cette année, à la fermeture de cette usine centenaire, la dernière de Suisse à produire des emballages en verre. Environ 180 emplois sont menacés.
Le président du Conseil d’administration, Claude Cornaz, ne cache pas son émotion car Saint-Prex est le berceau du groupe. L’homme a un lien de parenté avec Henri Cornaz, son fondateur. «Ces dernières années, nous avons fait beaucoup d’efforts pour améliorer la productivité de ce site, mais sa situation est critique», regrette-t-il. À son côté, Johann Reiter, le directeur général de l’entreprise, affirme que Vetropack a investi 50 millions de francs depuis 2010 sur ce site, sans améliorer sa rentabilité.
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