L’argent de la prévoyance vieillesse est censé correspondre à 60% du dernier salaire, 80% avec un 3e pilier. Et si ce n’est pas le cas? Plus tôt on repère le risque d’une lacune de prévoyance, plus tôt on pourra combler ce manque
Un des meilleurs systèmes de santé au monde. Les universités les plus réputées du continent. Et un produit intérieur brut par habitant dont certains pays ne peuvent que rêver. En Suisse, nous avons l’habitude de monter sur le podium dans les comparaisons internationales. Mais en matière de prévoyance, notre pays ne fait pas partie des bons élèves. Dans le Global Pension Index, publié chaque année par la société de consulting Mercer et le CFA Institute, la Suisse ne figure pas dans le top 10. Elle se classe dans le groupe B, aux côtés de l’Uruguay et de la Belgique notamment. Dans cette catégorie, «le système présente un potentiel d’amélioration qui le distingue d’un système du groupe A». Les Pays-Bas, l’Islande et Singapour, par exemple, appartiennent au groupe A.
Une des raisons de cette évaluation peu flatteuse de la prévoyance suisse s’appelle «taux de remplacement», à savoir le rapport entre les rentes de la prévoyance étatique et professionnelle et le dernier salaire. Un taux qui a fortement chuté au cours des dernières années; d’après Swisscanto, société d’investissement, il est passé de 80% à 69% entre 2011 et 2020. Ce ne sont pas des valeurs dramatiques, dans la mesure où la prévoyance privée apporte un complément. Mais comme ce sont des valeurs moyennes, il est clair que de plus en plus de gens ne touchent pas 80% de leur dernier salaire avec les rentes des trois piliers. Or, ce seuil est déterminant pour vivre une vieillesse exempte de soucis financiers. C’est l’écart entre cette valeur indicative et le rapport effectif qu’on nomme «lacune de prévoyance».
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