Oxfam et ConsomAction demandent une "meilleure politique de régulation des marchés"
"Toutes les politiques mises en place depuis des décennies, telle la politique agricole commune (PAC), ou plus récemment des fausses solutions telles que les marchés carbone, ne visent qu'à pallier l'absence de prix justes et rémunérateurs", soulignent les organisations.
Les deux associations dénoncent par ailleurs les bénéfices engrangés par les distributeurs et l'agro-industrie. Pour Oxfam et ConsomAction, l'inflation actuelle a en effet été répercutée sur les prix alimentaires en magasin, sans augmenter les prix payés aux producteurs. Des prix rémunérateurs seraient toutefois "indispensables" pour déclencher la transition agroécologique, selon les organisations.
Face à ce constat, ces dernières exposent deux pistes de solution. D'une part, elles demandent d'adopter de meilleures politiques de régulation des marchés, telles que des mesures pour une transparence complète sur les marges, ou l'interdiction de la vente de produits en dessous de leur prix de revient.
D'une autre part, elles soulignent l'importance de soutenir des modèles basés sur l'agroécologie et l'économie sociale, en tant qu'alternatives aux mécanismes de transformation et de distribution existants. Le circuit-court, les supermarchés coopératifs, ou encore les magasins de commerce équitable permettent notamment d'assurer des prix justes et des conditions commerciales respectueuses, selon les deux organisations.
Comme mesure symbolique face à la pression exercée par la grande distribution et l'agro-industrie, Oxfam, ConsomAction, le Collectif 5C et le réseau des GASAP ont lancé l'action "Février sans supermarché". Elles invitent ainsi les consommateurs à se passer de supermarchés durant un mois, et à se tourner vers des achats plus locaux, durables et éthiques.