L’Office fédéral de l’environnement organise des dialogues sur les déchets sauvages causés par les cigarettes, et y convie avant tout les géants de l’industrie du tabac. Les milieux de protection de la nature en sont absents, tout comme ceux de la prévention du tabagisme
Seize cantons et 56,7%: l’initiative antitabac avait décroché un large soutien populaire en 2022. Mais depuis lors, sa mise en œuvre patine. Le Conseil national a refusé le texte lors de la dernière session parlementaire. Les initiants et la gauche lui reprochent de demeurer trop favorable aux fabricants de produits du tabac, et de ne pas respecter la volonté populaire, qui a décidé d’interdire toute forme de publicité pouvant toucher les enfants et les adolescents mineurs. Une critique revient en boucle: une partie du monde politique et de l’administration se montre trop conciliante avec l’industrie du tabac.
Cette critique se voit alimentée dans un autre contexte, celui des déchets sauvages (littering) causés par les produits du tabac – les milliards de mégots notamment. L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) organise des tables rondes à ce sujet et, comme le montrent des documents consultés par Le Temps, l’industrie du tabac y occupe un nombre de sièges sensiblement supérieur aux autres acteurs. On ne trouve aucune trace des milieux critiques, que ce soit ceux de la prévention du tabagisme ou de la protection de la nature.
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