La droite veut doubler la part d’appartements destinés à la vente sur les terrains publics du méga-projet d’aménagement, et modifier leur régime d’acquisition. Attaqués par un référendum, les deux projets sont soumis au vote le 3 mars pour la seconde fois
Qui aura la chance d’emménager au PAV (Praille-Acacias-Vernets), ce périmètre de 140 hectares voué à devenir un nouveau centre-ville doté de quelque 12 000 logements? C’est la question indirecte à laquelle les Genevois devront répondre le dimanche 3 mars. Concrètement, la votation porte sur la typologie des futurs appartements sur les terrains publics en zone de développement, soit 77% de la surface totale du PAV. Soutenue par la Chambre genevoise immobilière, la droite s’attaque au statu quo validé par le peuple en 2018 et exige davantage d’appartements destinés à la vente à travers deux projets de loi acceptés au Grand Conseil en mai dernier.
Le premier vise à garantir 24% de propriété par étages (PPE) au lieu du potentiel actuel de 12%, tout en remplaçant le régime d’acquisition en droit de superficie par la pleine propriété. Le second prévoit, pour les PPE en droit de superficie qui demeureraient, de limiter la durée de contrôle des prix et des loyers à dix ans, de fixer la durée du contrat à 99 ans et de calquer le prix de revente du bien sur les prix du marché. Des changements qui ouvrent la porte à la privatisation du sol et à la spéculation selon la gauche et les milieux de défense des locataires qui ont lancé le référendum.
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