C’est le «grand succès» de Guy Parmelin, ministre de l’Economie. Et il a été présenté comme tel lundi à Berne: l’accord de libre-échange entre l’Inde et les pays de l’AELE, dont la Suisse fait partie, doit booster les exportations du pays. Mais à quelles conditions?
C’est un ministre de l’Economie heureux qui est apparu lundi matin en conférence de presse à Berne. Heureux, mais fatigué. La veille, Guy Parmelin était à Delhi pour ratifier l’accord de libre-échange entre l’Inde et les pays de l’AELE (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse). Le ministre UDC s’est d’emblée dit «fier d’avoir pu apposer sa signature sur cet accord après un processus long et sinueux de seize ans». Fier aussi d’avoir pu ainsi brûler la priorité à l’Union européenne: «Cela va nous donner un avantage concurrentiel pendant quelques années.»
Pays le plus peuplé du monde avec 1,4 milliard d’habitants, l’Inde représente un marché au fort potentiel de croissance, notamment avec sa classe moyenne grandissante. L’élément principal de l’accord, favorable à l’industrie suisse, est l’abandon total ou partiel des droits de douane en Inde. Ceux-ci seront supprimés pour 84,6% des exportations et réduits de moitié pour 10% supplémentaires. Cette mesure doit générer quelque «170 millions de francs par an d’exportations supplémentaires», s’est réjoui Guy Parmelin. Premiers bénéficiaires: les industries horlogère, des machines, de la pharmaceutique ou encore de la chimie.
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