Visé par une opération de police récemment, le gang LockBit a très vite repris ses activités, affirmant vouloir s’en prendre de manière spécifique à des cibles américaines
Touchée durement, la bête promet désormais d’attaquer plus durement encore son agresseur. La bête, c’est LockBit, le groupe de hackers responsable à lui seul de 25% des cyberattaques mondiales par ransomware, ce logiciel malveillant qui pénètre les systèmes de ses victimes, vole leurs données puis les chiffre. La semaine passée, LockBit avait vu une partie de son système informatique attaqué par une opération menée par le FBI et dix pays, dont la Suisse. Désormais, les hackers, qui redémarrent déjà leurs activités, affirment vouloir cibler spécifiquement les entités gouvernementales des Etats-Unis, affirmant notamment détenir des informations sur un certain… Donald Trump. Ces prochains mois pourraient voir l’apparition d’un cocktail réunissant cyberattaques et campagnes de désinformation ciblées ou à large échelle.
Dans un long message publié en ligne, l’un des responsables de LockBit – dont on ne connaît pas le nom – a fait son autocritique. Il affirme avoir «nagé dans l’argent pendant cinq ans», «être devenu paresseux et a continué à naviguer sur son yacht avec des femmes à gros seins». Il soupçonne le FBI d’avoir – ironie du sort – exploité une faille logicielle pour pirater ses systèmes informatiques. Mais désormais, le responsable vise plus spécifiquement les Etats-Unis. Sur le dark web, le gang revendique déjà, depuis l’action coordonnée de plusieurs polices, une dizaine de nouvelles victimes, dont des entreprises américaines, certaines travaillant avec l’Etat fédéral.
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