L'inflation, qui s'inscrit dans une tendance baissière, sera de son côté titillée par plusieurs éléments. Notamment par la hausse des tarifs de transport maritime (troubles au Moyen-Orient) et l'éventuel retour de Donald Trump aux affaires américaines, ses propositions de politique étant inflationnistes. "Néanmoins, d'ici la fin de l'année, l'inflation aux États-Unis et en Europe devrait être inférieure à ce qu'elle est aujourd'hui", projette la banque ING. Les risques de voir l'inflation reprendre de la vigueur sont plutôt fixées à long terme. "Les changements climatiques, la transition énergétique et la poursuite de la démondialisation sont également des facteurs qui pourraient maintenir l'inflation à un niveau structurellement plus élevé", relève l'économiste en chef Peter Vanden Houte.
Ces éléments rendent les décisions des Banques centrales particulièrement complexes. Mais selon
ING, "les taux d'intérêt à court terme baisseront encore cette année, tant aux États-Unis qu'en Europe". "Nous pensons que la BCE finira par abaisser ses taux d'intérêt jusqu'à 2,50%. Aux États-Unis, dans un scénario donnant Trump vainqueur, nous voyons les taux d'intérêt à court terme retomber à 4 %, ce qui est encore relativement élevé."