Source : LeTemps.ch (il y a 6 mois) Swiss est accusée de pratiquer le dumping salarialSwiss est dans le collimateur des autorités pour la location d’avions et de personnel à moindre coût. Des pratiques qui interrogent, alors que la compagnie aérienne a enregistré un bénéfice record en 2023. La compagnie aérienne Swiss a engrangé d’excellents résultats depuis la pandémie - la compagnie annonçait un bénéfice record de 718,5 millions de francs pour 2023 - même si elle a connu un trou d’air depuis le début de l’année 2024, la faute à des hausses de coût. Ces résultats seraient-ils en partie le fruit du dumping salarial? La compagnie aérienne est visée par des procédures juridiques pour l’utilisation d’avions d’Air Baltic, équipage compris, comme le rappelle le Tages Anzeiger. Concrètement, la compagnie lettone prend en charge les vols de et vers Zurich pour le compte de Swiss. En d’autres termes, les clients qui réservent un vol vers une destination européenne auprès de Swiss peuvent, dans certains cas, voyager avec un avion et le personnel d’Air Baltic. Lire aussi: Après un été maussade, Swiss continue de perdre de l’altitude Dans le milieu aéronautique ce type de contrat de location de services est connu sous le nom de «wet lease». Le groupe LUFTHANSA, auquel appartient Swiss, n’en fait d’ailleurs pas mystère, puisqu’il annonçait en septembre l’extension de ce type de partenariat avec Air Baltic. Problème: les salaires varient fortement entre les deux compagnies. A titre d’exemple, un copilote touche 4000 francs chez Air Baltic contre 7000 chez Swiss. La différence est encore plus grande s’agissant du personnel de cabine: 1500 francs bruts au sein de la compagnie lettone contre 4000 francs au sein de la compagnie à croix blanche. Longue bataille juridiqueUne inégalité de traitement qui a poussé les syndicats du personnel navigant des deux compagnies à saisir les autorités compétentes en 2022. Le canton de Zurich, où se situe le siège de Swiss, a d’abord jugé que le recours à ce type de procédé était assimilable à une location de services transfrontalière, la rendant de fait illicite. Le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) a rectifié cette décision en 2023, considérant qu’il s’agissait d’un détachement, une procédure autorisée pour peu qu’elle respecte la législation suisse sur les salaires. De quoi obliger la compagnie lettone à devoir verser des salaires suisses, comme le relevait le SonntagsBlick, ce qui représenterait des millions de francs d’arriéré. Depuis, c’est le flou qui règne. Chargé d’appliquer la loi, le canton de Zurich ne souhaite pas communiquer sur les démarches entreprises depuis l’automne 2023. Swiss s’oppose à l’évaluation des autoritésSwiss rejette l’évaluation du Seco, selon laquelle sa collaboration avec Air Baltic s’apparenterait à du détachement. La compagnie affirme que le recours au «wet lease» ne vise aucunement à réduire les charges salariales. Il a uniquement pour objectif d’assurer ses liaisons aériennes à certaines périodes de l’année et lorsque sa flotte subit des problèmes mécaniques, selon elle. Lire aussi: Des voyageurs plus nombreux mais des compagnies aériennes à la peine Coïncidence ou non, le mois dernier Swiss signait un contrat étendu de «wet lease» avec Helvetic Airways, note la Handelszeitung. Cette coopération étendue avec la petite compagnie aérienne suisse se traduira par un recours moins important aux services sa consœur baltique dans le même temps. Dans tous les cas, la polémique entourant Air Baltic pourrait s’atténuer en cas de rachat de la compagnie lettone, en proie à d’importantes difficultés financières, par LUFTHANSA, la maison mère de Swiss. Selon une information de Reuters, le groupe allemand envisagerait de prendre Air Baltic sous son aile. ![]()
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