Communication Officielle
Jeudi 25 juillet 2024, 08h31 (il y a 10 mois) Resultats semestriels d'Air France-KLMxx
25 juillet 2024
Commentant les résultats, M. Benjamin Smith, le Directeur général du Groupe, a déclaré : “Le deuxième trimestre 2024 a confirmé l’émergence d’un environnement de plus en plus difficile pour l'aviation, avec une hausse des prix du carburant et une pression continue sur les coûts. Dans ce contexte, KLM et Transavia ont enregistré une performance stable bien que peu dynamique, tandis qu'AIR FRANCE a été impactée par des événements exceptionnels, notamment l'effet négatif des Jeux Olympiques en juin. Le Groupe a déjà pris des mesures fortes pour s'adapter à cette situation, avec notamment un gel des embauches et la réduction de coûts supplémentaires. Nous préservons en revanche nos investissements majeurs en matière de renouvellement de la flotte, qui constitue un levier stratégique pour améliorer nos performances financières et environnementales. Dans les mois à venir, nous continuerons à mettre en œuvre notre stratégie et à mener à bien notre plan de transformation. Notre modèle économique est robuste et résilient, et nous restons confiants dans notre capacité à atteindre nos objectifs à moyen et long terme, notamment en tirant parti de nos solides atouts et de notre position concurrentielle unique.” Recette unitaire du deuxième trimestre stable
*Cash flow d’exploitation libre IFRS corrigé du paiement des charges sociales et impôts sur les salaires différés ainsi que du paiement de la dette de location et des intérêts Deuxième Trimestre 2024 : Résultat d’exploitation à 513 m€ Au deuxième trimestre 2024, AIR FRANCE-KLM a accueilli 25,7 millions de passagers soit 4,4 % de plus que l’année précédente. La capacité ayant augmenté de 4,1 % et le trafic de 4,1 %, le coefficient de remplissage a été stable par rapport à l’année précédente à 88%. La recette unitaire Passage du Groupe au SKO était en hausse de 0,2 % à change constant par rapport à l’année précédente, malgré la diminution du trafic international à destination de Paris en raison des Jeux Olympiques. Le résultat d’exploitation était en baisse de 220 millions d’euros par rapport à celui de l’année précédente, s’établissant à 513 millions d’euros, et a été principalement impacté par une augmentation des coûts unitaires hors carburant (109 millions d’euros), une augmentation des coûts unitaires du carburant et des ETS (73 millions d’euros) et une diminution de la recette unitaire Cargo (21 millions d’euros). Le coût unitaire du Groupe au SKO1 a enregistré une hausse de 1,7 % par rapport à l’année précédente, légèrement mieux que les perspectives présentées lors de la présentation des résultats du premier trimestre 2024 (variation annuelle de 2%). Cette hausse provient principalement d’une masse salariale plus élevée en raison des négociations annuelles chez AIR FRANCE et KLM, et d’un coût lié aux vols plus élevé dû à des augmentations des tarifs aéroportuaires à Schiphol et à Paris. Les coûts de perturbation opérationnelle sont en baisse par rapport à l’année dernière grâce à une stabilisation des opérations de KLM. Cash Le Groupe a reporté un cash flow avant variation du besoin en fonds de roulement positif, et un besoin en fonds de roulement positif, impacté néanmoins par le paiement du report des charges sociales, retraites et impôts sur les salaires lié à la pandémie, et des dépenses d’investissements nets de 1,7 milliard d’euros (sur une perspective annuelle de dépenses d’investissements nets de 3 milliards d’euros). Par conséquent, le cash flow libre d’exploitation s’est établi à -44 millions d’euros au premier semestre. Ces reports correspondent au paiement exceptionnel précédemment communiqué de 610 millions d’euros, effectué par AIR FRANCE en janvier 2024 à la Caisse des Retraites des Personnels Navigants (CRPN) ainsi qu'aux charges sociales et salariales s'élevant à 120 millions d'euros par trimestre. Le cash flow libre d’exploitation ajusté récurrent, hors charges sociales différées et impôts sur les salaires et y compris le paiement de la dette de location et des intérêts, s’est établi à 134 millions d’euros. En mai, AIR FRANCE-KLM a totalement remboursé les 48 millions d'euros restants d'obligations convertibles en actions nouvelles et/ou échangeables en actions existantes arrivant à échéance le 25 mars 2026 (les " OCEANE 2026 "). Au cours du même mois, le Groupe a placé avec succès de nouvelles obligations pour un montant nominal total de 650 millions d’euros avec une échéance à cinq ans et un coupon de 4,625% sous son programme Medium Term Note à 4,5 milliards d’euros. Les nouvelles émissions d’obligations sont notées BBB- par Fitch et BB par S&P. La forte demande des investisseurs, avec un carnet d’ordres de plus de 2,8 milliards d’euros, a couvert l’offre par un facteur d’environ 4,3x. 453 millions d’euros du produit de cette operation ont été utilisés pour rembourser partiellement les obligations suivantes :
Les liquidités à fin juin s'élevaient à 9,6 milliards d'euros, soit une baisse de 0,9 milliard d'euros par rapport à la fin de l'année 2023 principalement dûe au paiement du report des charges sociales, retraites et impôts sur les salaires lié à la pandémie. Le ratio Dette Nette / EBITDA s'est établi à 1,6x, contre 1,2x en décembre 2023. Après la clôture du trimestre, AIR FRANCE-KLM et AIR FRANCE ont annoncé avoir renégocié avec succès leur ligne de crédit renouvelable liée au développement durable, avec notamment une augmentation du nombre de banques de 16 à 17, une augmentation du montant de 115 millions d’euros à 1,4 milliard d’euros, non tiré à ce jour, des conditions financières optimisées et une extension de son échéance à juillet 2028. Développement durable Plan de transition et trajectoire Depuis 2019, AIR FRANCE-KLM a accéléré sa transition environnementale et s'est fixé des objectifs de performance ambitieux en matière de développement durable. L'ambition du Groupe est de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30% d'ici 2030 par rapport à 2019 (gCO2eq/RTK). Indicateurs de performance clés liés au développement durable Renouvellement de la flotte : Air France-KLM s’engage à renouveler sa flotte avec des avions plus économes en carburant et moins bruyants. Fin juin 2024, 23% de sa flotte était composée d'avions de nouvelle génération, contre 18% fin juin 2023. Le Groupe prévoit d'augmenter ce ratio jusqu'à 80% d'ici 2030. Par rapport aux avions de la génération précédente, l'A220 réduit les émissions de CO2 de 20%, l’Airbus A320neo de 15% et l'Airbus A350 de 25%. Depuis la fin du mois de décembre 2023, les avions de nouvelle génération suivants ont été mis en service progressivement : cinq Airbus A350, trois A320 Neo, cinq A321 Neo et quatre A220. Au cours de la même période, les avions d'ancienne génération suivants ont été retirés du service : un BOEING 737-800, deux A319 et un CRJ-1000.
Carburants d’aviation durables (SAF) : le 23 juillet 2024 AIR FRANCE-KLM est devenu co-investisseur dans un fonds de financement de carburant d’aviation durable (SAF), aux côtés d’Airbus et six autres entreprises. Ce fonds de financement vise à accélérer la disponibilité de SAF en investissant principalement dans des projets de production de SAF technologiquement matures, utilisant par exemple des matières premières issues de l’économie circulaire. Air France-KLM et ses partenaires auront la possibilité de conclure en priorité des contrats avec les différents projets dans lesquels le fonds investira, leur permettant de sécuriser des volumes de SAF. Déjà premier utilisateur mondial de carburant d’aviation durable (SAF) en 2022 et 2023, AIR FRANCE-KLM s'est fixé pour objectif d'incorporer au moins 10% de SAF sur tous ses vols d'ici 2030. Le Groupe a mis en place une politique d'approvisionnement stricte, s'engageant à acheter du SAF de deuxième génération qui n'entre pas en concurrence avec la chaîne alimentaire humaine ou animale, qui sont certifiés RSB ou ISCC pour leur durabilité, et qui ne sont pas produits à partir d'huile de palme. Par rapport au carburant conventionnel, le SAF utilisé par AIR FRANCE-KLM permet de réduire les émissions de CO₂ jusqu'à 75 % sur l'ensemble du cycle de vie du carburant. Perspectives 2024 Capacité Le Groupe prévoit que la capacité en Sièges-Kilomètres Offerts pour le Groupe AIR FRANCE-KLM, y compris Transavia, augmentera de 4% en 2024 par rapport à 2023. (Précédemment le Groupe avait annoncé 5% par rapport à 2023). Coût unitaire3 Au troisième trimestre, le coût unitaire est attendu en hausse de 2% par rapport à l’année dernière. Pour l'ensemble de l'année 2024, le Groupe prévoit une évolution du coût unitaire de 2% par rapport à 2023 (le Groupe avait précédemment annoncé une hausse de 1-2% par rapport à 2023), contenu par le plan d'action ci-dessous :
Dépenses d’investissement Les investissements nets pour l'année 2024 seront davantage optimisés et devraient désormais être inférieurs à 3 milliards d'euros. (Précédemment le Groupe avait annoncé 3 milliards d’euros). Revue d’activité Résultat Réseaux
Par rapport au deuxième trimestre 2023, le chiffre d’affaires total a augmenté de 1,6 % à 6 632 millions d’euros. Cette croissance des recettes a été portée par le réseau Passage tandis que les recettes Cargo ont enregistré une baisse par rapport à l’année précédente. Le résultat d'exploitation s'est établi à 446 millions d’euros, soit une baisse de 247 millions d’euros par rapport à l’année dernière sous l’effet d’une augmentation des frais de personnel, du prix du carburant et des autres charges d'exploitation. Le coût des perturbations a quant à lui diminué par rapport à l’année précédente. Les recettes unitaires du deuxième trimestre 2024 pour AIR FRANCE ont été impactées en juin par les Jeux Olympiques en France. Recette unitaire Réseaux Passage stable
Au cours du deuxième trimestre 2024, la capacité en Sièges-Kilomètres Offerts (SKO) a été en croissance de 2,8 % par rapport à l'année précédente. La croissance du trafic ( 2,7 %) a été proche de celle de la capacité et a permis de conserver un coefficient de remplissage globalement stable à 87,4 %, tandis que le yield à change constant est resté stable se traduisant par une recette unitaire au SKO quasiment stable. Au cours du deuxième trimestre, nous avons observé les tendances suivantes par zone : Atlantique Nord La capacité du deuxième trimestre a augmenté de 6% par rapport à l’année dernière, bien que le trafic ne suivait pas complètement cette tendance, se traduisant par une diminution du coefficient de remplissage de 1,7 point à 88%, tandis que le yield était globalement stable à -0,2%. La capacité proposée par l’ensemble des acteurs du secteur a connu une croissance à deux chiffres au cours de la même période. Amérique latine La capacité a baissé de -4,7% en raison d'une reference 2023 élevée et d’une croissance de la capacité proposée par l’ensemble des acteurs du secteur. Le coefficient de remplissage a légèrement augmenté pour atteindre 90%, tandis que le yield a baissé de 2% par rapport aux yields significativement élevés de l’année dernière. Asie et Moyen-Orient La capacité au deuxième trimestre a augmenté de manière significative ( 13,9%) par rapport à 2023, portée par l'Asie, tandis que la capacité au Moyen-Orient a baissé d’un pourcentage à un chiffre. Malgré une forte croissance de la capacité, le coefficient de remplissage a augmenté de près de deux points par rapport à l’année dernière, alors que le yield a diminué de 3%. Dans l'ensemble, la zone a contribué de manière significative à la croissance du chiffre d'affaires du Groupe. Caraïbes et Océan Indien Au second trimester la capacité a été réduite par rapport à 2023 (-6,5%) en raison du redéploiement de la flotte vers d'autres zones long-courrier. Cette baisse de la capacité a permis d’augmenter le coefficient de remplissage de 1,5 point à 90% et au yield de s'améliorer de 5,7%. Afrique La performance a été résiliente bien que la situation politique au Sahel continue d’impacter AIR FRANCE. La capacité du Groupe a diminué de 6% tandis que les recettes unitaires ont progressé grâce à une augmentation du yield de 4,6% par rapport à 2023. Le coefficient de remplissage est resté stable à 85%. Court et moyen-courrier La capacité proposée par l’ensemble des acteurs du secteur a connu une croissance principalement sous l’impulsion des compagnies aériennes concurrentes à bas coûts, ce qui a exercé une pression sur le yield et les volumes. La capacité du Groupe a augmenté de 2,4%, avec des dynamiques différentes entre AIR FRANCE et KLM. Cette dernière a augmenté ses capacités de 12% par rapport à l'année précédente, en raison d'une référence plus faible en 2023. Le coefficient de remplissage et le yield ont été presque stables par rapport à l’année dernière. Cargo : baisse des recettes unitaires au deuxième trimestre à l’exception du mois de juin
Comme mentionné lors de la présentation des résultats du premier trimestre, la période de baisse significative de la recette unitaire est derrière nous dans l’activité Cargo. Le Groupe a connu une réduction limitée de la recette unitaire de -4,4 % par rapport au second trimestre de l’année dernière. Le début du deuxième trimestre a de nouveau été légèrement impacté par le déploiement complexe d'un système informatique au Cargo comprenant la suspension des réservations en avril et mai (impact au T2 : 15m€), tandis que le mois de juin a montré une amélioration de la recette unitaire de 3%. L’Asie, en particulier, enregistre de bons résultats, stimulée par le e-commerce et les perturbations en mer Rouge. En réponse aux dynamiques de marché, une partie de la capacité totale de fret du Groupe est redéployée vers l’Asie. De plus, un accord de bloc a été signé avec China Cargo Airlines, marquant une nouvelle étape dans la coopération et renforçant notre présence dans le marché majeur du fret aérien. Transavia : Marge opérationnelle positive au deuxième trimestre grâce à une évolution viable de la recette unitaire |