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SECTEUR : Services aux consommateurs > Compagnies aeriennes
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Communication Officielle
Vendredi 29 juillet 2022, 19h30  (il y a 20 mois)

RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL

RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL

JANVIER-JUIN 2022

Société anonyme au capital de 2 570 536 136 euros

Siège social : 7 rue du Cirque - 75008 Paris
Adresse postale : AIR FRANCE-KLM - AFKL.FI - 95737 Roissy Charles De Gaulle Cedex
RCS Paris 552 043 002

SOMMAIRE

1.       Rapport semestriel d’activité       5

1.1.        Activité        6

1.1.1        Stratégie        6

1.1.2        Les Activités        16

Réseaux …..        16

Réseaux passage         17

Cargo …………………….        18

Transavia……        18

Maintenance        19

1.1.3        Flotte AIR FRANCE - KLM        22

1.1.4        Faits marquants        25

1.1.5        Perspectives et évènements post-clôture        34

1.1.6        Facteurs de risques        36

1.1.7        Parties liées        37

1.2.        Gouvernement d’entreprise        38

1.2.1        Conseil d’administration        38

1.2.2        CEO Committee        41

1.2.3        Comité éxecutif Groupe        42

1.2.4        Bourse et actionnariat        43

Commentaires sur les comptes         45

Indicateurs financiers        50

2.         ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS SEMESTRIELS RÉSUMÉS (NON AUDITÉS)……………………………………………………………………………………………………………………….54

COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ (non audité)        58

ÉTAT DU RESULTAT GLOBAL CONSOLIDÉ (non audité)        59

BILAN CONSOLIDÉ (non audité)        61

VARIATION DES CAPITAUX PROPRES CONSOLIDÉS (non audité)        65

TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE CONSOLIDÉ (non audité)        67

FLUX DE TRÉSORERIE LIBRE D’EXPLOITATION (non audité)        69

1. DESCRIPTION DE L'ACTIVITÉ        71

2. RETRAITEMENT DES COMPTES 2021        71

3. ÉVÉNEMENTS SIGNIFICATIFS        73

3.1. Continuité d’exploitation        73
3.2. Evènements significatifs intervenus au cours de la période        75
3.3. Evènements postérieurs à la clôture        76

4. PRINCIPES COMPTABLES        77

5. ÉVOLUTION DU PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION        78

6. INFORMATIONS SECTORIELLES        78

6.1. Informations par secteur d’activité        79
6.2. Informations par secteur géographique        80

7. CHARGES EXTERNES        82

8. FRAIS DE PERSONNEL ET EFFECTIFS        83

9. AMORTISSEMENTS, DÉPRÉCIATIONS ET PROVISIONS        85

10. AUTRES PRODUITS ET CHARGES D’EXPLOITATION COURANTS        85

11. CESSIONS DE MATÉRIELS AÉRONAUTIQUES ET AUTRES PRODUITS ET CHARGES NON COURANTS        86

12. COÛT DE L’ENDETTEMENT FINANCIER ET AUTRES PRODUITS ET CHARGES FINANCIERS88

13. IMPÔTS        89

13.1. Charge d'impôt        89
13.2. Impôts différés comptabilisés dans les capitaux propres (part de la société mère)        90
13.3. Taux effectif d’impôt        91

14. RÉSULTAT NET – PART DU GROUPE PAR ACTION        91

14.1 Résultat net – propriétaires de la société mère par action        91
14.2 Instruments non dilutifs        93
14.3 Instruments émis postérieurement à la clôture        93

15. IMMOBILISATIONS CORPORELLES ET DROITS DUTILISATION        94

16. INVESTISSEMENTS CORPORELS ET INCORPORELS        94

17. TRÉSORERIE, ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE ET CONCOURS BANCAIRES        95

18. PROVISION DE RETRAITE        95

19. CAPITAUX PROPRES – PROPRIÉTAIRES DE LA SOCIÉTÉ MÈRE        96

19.1. Augmentation de capital et impact sur les primes d’émission        96
19.2. Répartition du capital et des droits de vote        97
19.3. Titres subordonnés à durée indéterminée        97
19.4. Réserves et résultat        98

20. PASSIFS ET PROVISIONS DE RESTITUTION POUR AVIONS LOUÉS ET AUTRES PROVISIONS        98

20.1. Passifs de restitution pour avions loués et autres provisions        99
20.2. Passifs éventuels        101

21. PASSIFS FINANCIERS        102

21.1 OCEANE        104
21.2 Emprunts obligataires        104
21.3 Aides financières des Etats français et néerlandais        105
21.4 Autres emprunts        105
21.5 Analyse par échéance        105
21.6 Lignes de crédit        106

22. DETTES DE LOYER        106

23. DETTE NETTE        107

24. AUTRES PASSIFS        108

25. COMMANDES DE MATÉRIELS AÉRONAUTIQUES        109

26. PARTIES LIÉES        111

3.       Information et contrôle…………………………………………………………………………………………………..113

Attestation du responsable du rapport financier semestriel au 30 juin 2022…………………………...........................................114

Rapport des Commissaires aux comptes sur l’information financière semestrielle 2022……...........................................115

1.      RAPPORT SEMESTRIEL D’ACTIVITÉ

1.1        ACTIVITÉ

1.1.1        Stratégie

MARCHÉ ET ENVIRONNEMENT

  • Environnement économique

Croissance du PIB réel(%) 2021 Prévisions 20221
Monde 6,02 3,09
Zone Euro 5,61 2,94
dont France 7,23 2,65
Royaume-Uni 8,25 3,7
Etats-Unis 5,81 2,59
Chine 8,78 3,99
Japon 1,82 1,95

L’économie mondiale a cru de 6 % en 2021 (contre - 3,4 % en 2020), en partie à cause des ruptures d’approvisionnement, et pour les pays en développement à faible revenu, à cause de l’aggravation de la dynamique de la pandémie. Cela est partiellement compensé par l’amélioration des perspectives pour certains marchés émergents exportateurs de matières premières et économies en développement, les principaux moteurs étant l’accès aux vaccins et le soutien précoce des politiques publiques. Les perspectives de croissance de l'économie mondiale pour 2022 devraient être de 3,1 %, avec principalement quelques diminutions dues à l'invasion russe en Ukraine. La guerre en Ukraine affaiblit les économies russe et ukrainienne, avec des retombées sur le reste du monde telles que la hausse des prix du pétrole et du gaz et, à court terme, une diminution de l'offre mondiale de matières clés2, qui s'ajoute aux goulots déjà présents en raison de la politique chinoise du zéro-covid.

Dans la zone euro, après un fort rebond en 2021 avec une croissance du PIB de 5,6 % (contre - 6,5 % en 2020), les mesures de confinement ayant été progressivement levées, l’activité économique devrait continuer à se redresser à un rythme plus lent, avec une croissance de 2.9 % prévue pour 2022.

En France et au Royaume-Uni, l'économie a connu une reprise significative de 7,2 % et 8,3 % en 2021, avec une croissance plus modérée en 2022 au rythme de 2,7 % et 3,7 % respectivement.

La croissance économique de la Chine atteint 8,8 % en 2021, tirée par des exportations solides en raison de la réouverture des économies d’outre-mer et à des investissements robustes, qui ont marqué le pas au second semestre. La croissance de la consommation est stable, mais les effets de confiance défavorables continuent de la freiner. Des mesures strictes restent en place pour contrôler la propagation du virus et les flambées sporadiques sont réprimées par des mesures strictes et localisées de confinement, de dépistage et d’isolement de masse. La Chine, la Corée, Taïwan et Hong-Kong continuent de maintenir des contrôles stricts sur les arrivées de visiteurs étrangers3. La croissance de l'économie chinoise se poursuivra en 2022 au rythme de 4 %, fortement affectée par les fermetures des grandes villes.4

Prix du pétrole5

Brent (en US$/baril)     2021Q1 2021Q2 2021 Q3 2021 Q4 2022 Q1 2022 Q2
Cours moyen de la période     61,26 69,17 73,17 79,72 98,00 111,79

Les prix du pétrole sont fortement affectés par l'invasion russe en Ukraine, atteignant un niveau record au deuxième trimestre 2022. En raison de cette révision à la hausse, l'inflation globale de l'IPC a été révisée de 7,2% à 7,6%. L'inflation, après avoir atteint un pic au deuxième trimestre 2022, devrait progressivement ralentir au deuxième semestre 20226.

Taux de change7

Pour 1 Euro (en moyenne)     2021 Q1 2021 Q2 2021 Q3 2021 Q4 2022 Q1 2022 Q2
USD     1,20 1,21 1,18 1,14 1,12 1,06
GBP     0,87 0,86 0,86 0,85 0,84 0,85
CHF     1,09 1,10 1,08 1,06 1,03 1,04
CNY     7,81 7,79 7,63 7,35 7,12 7,04
JPY     128 132 130 130 131 138

L'euro continue de baisser depuis le début de l'année 2021, s'échangeant autour de 1,06 dollar au 2ème trimestre (T2) 2022. La dépréciation de l’euro reflète les différentes perspectives macro-économiques de la zone euro par rapport aux États-Unis : prévisions de croissance plus élevées pour les États-Unis, incertitude politique dans plusieurs grandes économies européennes pour 2022 ainsi que des retombées de la guerre en Ukraine. Les prévisions macroéconomiques pour la zone euro prévoient une inflation annuelle de 6,8 % en 2022, suivie d’une baisse à 3,5 % en 2023 et à 2,1 % en 2024. Cela signifie que l'inflation globale à la fin de l'horizon de projection devrait être légèrement supérieure à l'objectif de la BCE. L'inflation hors énergie et produits alimentaires devrait atteindre une moyenne de 3,3 % en 2022, 2,8 % en 2023 et 2,3 % en 20248.

Malgré l’incertitude considérable entourant les relations entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne après le Brexit, la livre sterling (GBP) s’est bien tenue face à l’euro (EUR) et s’est maintenue autour de 0,85-0,86 GPB/EUR.

  • Contexte industriel et concurrence

Capacité mondiale de transport de passagers

Au premier semestre (S1) 2022, la capacité moyenne s’élève à 71%, atteignant 77% en juin 2022, avec une prévision de 85% au second semestre (S2) 2022, soit 78% pour l’exercice annuel, comparée à 2019.

Parmi les plus grands marchés intérieurs, la capacité domestique américaine s’est redressée presqu’au niveau d’avant la pandémie, se maintenant à 95 % au S1 2022, avec une prévision à 102 % pour S2 2022, soit 98 % pour l'exercice 2022. La capacité domestique chinoise continue de fluctuer en raison des politiques strictes de zéro COVID imposées par les autorités locales, avec une chute de 105 % au début de l'année à 74 % en avril 2022. La capacité domestique chinoise du S1 2022 reste relativement "faible" à 91 % (elle a été la première à se redresser en 2020-2021, atteignant 111 % au S1 2021 par rapport à 2019).

Les flux moyen-courrier et intra-européen poursuivent leur redressement, commençant l'année avec 74% et atteignant 92% en juin 2022. La capacité pour le premier semestre 2022 s’établit à 82% du niveau de 2019, avec des perspectives pour le second semestre 2022 de 92%, soit à 89% sur une base annuelle.

En juin 2022, certaines compagnies aériennes, ont souffert de multiples goulots d'étranglement dans les aéroports en raison d'une reprise plus forte que prévu. Les compagnies, ne pouvant faire face au programme déjà vendu, ont été obligées d'ajuster leurs programmes et contraintes d'annuler jusqu'à 10% des vols prévus.

Pour les vols internationaux, les États-Unis continuent de croître, commençant l’année à 66% et atteignant 76% en juin 2022. La capacité moyenne est de 70% au S1 2022, prévue à 88% au S2 2022, soit 79% pour l'exercice 2022 (par rapport aux niveaux de 2019). La capacité internationale chinoise reste faible depuis 2020, avec une moyenne de 6 % au S1 2022 (par rapport aux niveaux de 2019, inchangé par rapport à 2021) sans aucun signe concret de reprise.

La capacité internationale européenne continue de se redresser, commençant l'année 2022 à 61 %, atteignant 71 % en juin 2022, avec une moyenne de 65 % pour S1 2022 (par rapport aux niveaux de 2019, alors que l'exercice 2021 était à 38 %). Les prévisions pour S2 2022 tablent sur 80 %, pour atteindre 73 % en moyenne pour l'exercice 2022 (par rapport aux niveaux de 2019).

Restrictions sanitaires, variants et vaccination

En novembre 2021, après 20 mois de fermeture des frontières, les États-Unis ont finalement ouvert leurs portes aux voyageurs internationaux vaccinés, mais dans le même temps l’Europe est confrontée à une nouvelle vague de Covid. L’apparition du variant Omicron, considéré comme hautement infectieux, a conduit de nombreux pays à rétablir des restrictions sur les voyages. Contrairement aux premiers mois de la pandémie de coronavirus, les experts de la santé et les chefs de gouvernement ne se sont pas précipités pour fermer complètement leurs frontières internationales aux voyageurs effectuant des voyages non essentiels. Plusieurs pays européens imposent des mesures temporaires de confinement à l’échelle nationale, ce qui limite le tourisme. De plus en plus de pays adoptent également les règles « 3G » (vacciné, rétabli et testé) pour l’entrée sur le territoire : les voyageurs doivent être soit vaccinés, soit récemment rétablis et avoir un test négatif avant l’arrivée. À la fin de l’année 2021, même si les frontières ne se ferment pas, les conditions d’entrée, y compris les délais de vaccination et de test, sont plus strictes pour de nombreuses destinations qu’elles ne l’étaient au début de la même année.

Au cours des six premiers mois de 2022, les pays du monde entier ont continué d'assouplir les restrictions à l'entrée sur leur territoire car les voyages reprennent pour la saison estivale. Par exemple, depuis le 10 juin, le Japon est ouvert aux touristes étrangers lors des voyages organisés par une agence de voyage9 ; les États-Unis ont annulé les tests PCR obligatoires avant l'embarquement depuis le 12 juin10. Quelques pays dont la Chine, Taïwan et Hong Kong, imposent encore des quarantaines à tous les voyageurs vaccinés11, tandis que d'autres pays, comme la Grèce, accueillent même les voyageurs non vaccinés sans test12.

Avec la propagation rapide de nouvelles variantes de virus a priori moins létales mais plus contagieuses et plus difficiles à tracer, et la perturbation des chaînes d'approvisionnement due aux restrictions, les politiques de tolérance zéro sont de plus en plus remises en question ; les contrôles aux frontières sont un moyen de plus en plus coûteux et de moins en moins efficace pour demeurer à Covid 0 sur le long terme.

Au 21 juin, plus de 4,77 milliards de personnes dans le monde avaient reçu une dose de vaccin Covid-19, soit environ 67% de la population mondiale. La plupart des pays devraient bénéficier d'un large accès au vaccin d'ici la fin de l'année 2022 et certains seulement en 202313.

Infrastructure

Les infrastructures de transport aérien ont connu un manque à gagner pendant la crise Covid-19 et certains opérateurs cherchent à récupérer les revenus perdus en surfacturant leurs services. Certains aéroports exigent des augmentations de redevances importantes au cours des négociations actuelles, ce qui met le régulateur en tension. Par exemple, l'aéroport d'Heathrow voulait doubler ses redevances en 2022, mais le prix maximum moyen par passager que les compagnies aériennes paieraient à London Heathrow (LHR) a été limité à 30,19 £ par la CAA qui a également réduit cette redevance à 26,31 £ en 202614.

Développement durable

L’IATA s’engage à être neutre en carbone d’ici 2050, conformément à l’objectif de l’accord de Paris visant à maintenir le réchauffement climatique à 1,5 °C. D’ici à 2050, avec une prévision de 10 milliards de passagers par an, l’IATA estime qu’il faudra réduire annuellement les émissions de carbone de 1,8 gigatonne15 : la plus grande partie (65 %) serait l’effet du carburant d’Aviation Durable, 19 % seraient couverts soit par la Capture et le Stockage du carbone, soit par des compensations, et 13 % par de nouvelles sources d’énergie (batteries/hydrogène).

Les carburants d’aviation durables (SAF) seront le principal moteur des efforts des compagnies aériennes pour réduire les émissions à la source. On estime que, d’ici 2025, il y aura 11 voies techniques pour produire des SAF, la plus grande accélération étant attendue dans les années 2030, lorsque le soutien politique deviendra mondial, que le SAF deviendra compétitif par rapport au kérosène fossile et que les compensations crédibles se feront plus rares.

Bien que le plan industriel pour les émissions nettes nulles de carbone prévoit une baisse rapide de l’utilisation des compensations à mesure que les solutions sectorielles prennent le relais, les mécanismes de compensation, y compris les technologies de capture du carbone, joueront un rôle important au cours de la prochaine décennie. Le Carbon Offset Reduction Scheme for International Aviation (CORSIA), principal pilier, vise à stabiliser les émissions nettes de CO2 de l’aviation au niveau de 2019 à partir de 2021 et sera mis en œuvre par phases, à commencer par des États volontaires, représentant 77 % de l’ensemble de l’activité aéronautique internationale en 2022 à l’ensemble des vols internationaux en 2027. Les exceptions concernent certains pays en développement et les petits États insulaires.

En outre, le projet de paquet « Fit for 55 » (ajustement à l’objectif moins 55% à horizon 2030) de la Commission Européenne prévoit, outre l’obligation du SAF, l’ajout de règles ETS plus strictes (moins de quotas et fin de l’attribution gratuite) et une éventuelle taxation des carburants également pour les vols intra-EEE. Les compagnies aériennes européennes partagent la vision de l’Union Européenne concernant la neutralité carbone d’ici 2050, mais elles refusent d’être seules à supporter la charge et d’être exposées à d’énormes désavantages concurrentiels par rapport aux compagnies aériennes hors Union Européenne.

Aux États-Unis, plutôt que des quotas, la taxe sur les crédits sera utilisée pour subventionner les surcoûts du SAF, l’objectif étant de couvrir 100 % des besoins en 2050. Des subventions (4,3 milliards de dollars) permettront de financer des projets de SAF.

Le Parlement Européen a voté l’extension du système de permis d’émission des gaz à effet de serre d’une part à l’ensemble des vols au départ de son territoire à partir de 2024, d’autre part à la prise en compte des autres effets non CO2 de l’aérien au changement climatique à travers une majoration forfaitaire du nombre de tonnes de CO2 émises. Cette décision unilatérale, si elle était confirmée, risque d’entraver les efforts de la communauté internationale lors des conférences OACI pour décarboner l’aviation internationale, car l’Europe impose aux autres états sa propre régulation, contrairement aux accords CORSIA en charge de l’aviation internationale. Celle-ci s’accompagne en outre d’une grave distorsion de concurrence, fragilisant la situation concurrentielle des compagnies aériennes et aéroports basés en Europe

Cargo

Depuis 2021, la demande de fret a dépassé de 7 % son niveau de 2019, générant un chiffre d’affaires record de 204 milliards de dollars ( 100 % par rapport à 2019), avec une hausse de 24 % des rendements par rapport à 201916. Selon les prévisions de l'IATA, la demande en 2022 devrait dépasser de 12 % son niveau d'avant la crise, tandis que les recettes devraient atteindre 191 milliards de dollars ( 90 % par rapport à 2019), malgré une baisse du rendement de 10 % par rapport à 202117.

L'offre mondiale a atteint un plateau dans la première période de 202218. Les principales raisons de ce ralentissement sont la vague Omicron et la guerre Ukraine/Russie, qui génèrent des problèmes de chaîne d'approvisionnement et limitent les mouvements de fret aérien. En outre, les délais de livraison exceptionnellement longs des fournisseurs et les tarifs élevés des autres modes de transport font augmenter la demande de fret aérien.

Le trafic de fret aérien a augmenté sur les principales voies commerciales mais avec des différences dans le rythme de la reprise. Toutes les routes ont vu leur coefficient de remplissage augmenter par rapport à 2019, mais la variation de la capacité est variable selon les principales voies commerciales. Sur les routes qui dépendent fortement de la capacité en soute, comme l'Asie et l'Europe-Asie, l'absence de voyages internationaux de passagers a affaibli les tendances à la hausse du trafic de fret aérien.

La capacité en soute, qui représentait environ 50 % de la capacité internationale de fret aérien avant la pandémie, est limitée par le manque de voyages internationaux, en particulier pour les voyages long-courriers utilisant des avions à large fuselage, et représente moins de 30 % en février 22. Les compagnies aériennes utilisent cependant des avions passagers pour transporter du fret (encore 13% de CTK effectués) et ont augmenté de manière significative leur capacité de fret dédiée grâce à des conversions d’appareils passagers en fret (P2F) ou au retour en service d’avions de fret stockés.

Maintenance

Le marché de la maintenance aéronautique ou MRO (maintenance, réparation, révision) est principalement porté par l’âge, les cycles et les heures de vol de la flotte mondiale. Les tendances de cette activité suivent de près celles des flottes de compagnies aériennes commerciales à l’échelle mondiale et leur utilisation. La crise du Covid-19 et les priorités RSE ont accéléré les décisions d’ajustement de la flotte, afin de gagner en efficacité et de réduire les émissions de CO2.

Le marché se redéfinit par une flotte en transition, en partie à cause du nombre plus élevé de mises hors service d'avions âgés, devant entrer dans une période de fortes dépenses de MRO. Selon les analystes, la demande de MRO devrait retrouver les niveaux d'avant le COVID d'ici 2024, mais la croissance annuelle au cours de la seconde moitié de leur période de prévision de 10 ans sera de 2,8 %. En 2030, la demande de MRO devrait atteindre 118 milliards de dollars, soit 13 % de moins que les 135 milliards de dollars prévus avant la COVID19.

Les projections de croissance ralentie ne s'appliqueront pas partout dans le monde. Par exemple, l’Amérique est la région qui a rebondi le plus rapidement, tandis que la région d’Asie reste loin derrière, principalement impactée par les restrictions de voyage en Chine et en Asie du Nord-Est. Néanmoins, on peut s'attendre à une forte croissance et à une reprise en Asie dans les années à venir. Une autre tendance qui va remodeler le paysage MRO est l'effet des perturbations de la chaîne d'approvisionnement et de la pénurie de main-d'œuvre, combinés à une attention croissante portée au développement durable. Cela entraînera des opportunités et des ajustements dans l'organisation industrielle mondiale, pouvant favoriser des acteurs mondiaux dotés de capacités régionales.

PERSPECTIVES STRATEGIQUES

  • Ambitions du Groupe Air France – KLM

Les activités du Groupe relient les hommes, les économies et les cultures et favorisent la croissance économique et le progrès social. Le groupe Air France – KLM ambitionne de devenir un champion du transport aérien en Europe, tout en assumant son rôle de pionnier de l’aviation durable. À cet effet, la sécurité, tant aérienne que sanitaire, est un impératif absolu, que le Groupe doit à ses clients et collaborateurs, et un engagement quotidien.

Le modèle de création de valeur d’Air France – KLM s’adresse à toutes les parties prenantes du Groupe, salariés, actionnaires, clients, fournisseurs, autorités, organisations institutionnelles et non gouvernementales ainsi qu’aux autres partenaires locaux. Dans le cadre de ses activités, le Groupe interagit avec diverses parties prenantes, tandis que ses activités et opérations ont des impacts multiples sur la Société (qualitatifs et quantitatifs). Le modèle de création de valeur met en évidence les domaines d’impact de valeur du groupe Air France – KLM qui, grâce à ses atouts fondamentaux et à ses avantages concurrentiels uniques, permet de répondre aux enjeux sociétaux et de durabilité.

  • Air France – KLM : principaux atouts et avantages concurrentiels uniques

Sa place de leader européen en termes de trafic intercontinental au départ de l’Europe confère à Air France – KLM un rôle majeur dans le transport aérien mondial. Ses principales activités sont le transport de passagers et de fret à travers ses activités de réseau, le transport low-cost et la maintenance aéronautique.

Le Groupe œuvre pour concilier croissance, protection de l’environnement, valeur sociale et développement local dans ses hubs et destinations. En développant des technologies de pointe, en investissant dans la R&D et l’innovation et en associant ses parties prenantes, le Groupe s’efforce d’optimiser l’utilisation de ses différents capitaux et ressources pour en tirer le meilleur parti. Cette approche confère à Air France – KLM un positionnement fort dans le paysage concurrentiel de l’industrie aéronautique.

Collaborateurs : 71 00020 collaborateurs engagés et professionnels et une culture de la diversité

Air France – KLM s’engage envers ses collaborateurs, présents partout où le Groupe opère. Grâce à leur implication, à leur professionnalisme et à leurs réalisations, Air France – KLM offre des services premium et un voyage entouré d’attentions, bâtissant des relations durables avec ses clients tout en exploitant ses services de manière efficace et sûre.

Marques : un portefeuille de marques fortes et attractives et un programme commun de fidélisation client

Air France – KLM dispose d’un portefeuille de marques fortes positionnées sur des marchés complémentaires avec des modèles de fonctionnement spécifiques, en phase avec les attentes des clients. Le programme commun de fidélisation client « Flying Blue » contribue à renforcer l’attractivité des marques

Partenariat : un réseau solide de fournisseurs et de partenaires

Air France – KLM poursuit sa politique d’intégration commerciale avec ses principaux partenaires mondiaux, tels DELTA AIR LINES, Inc. et China Eastern Airlines, ainsi qu’avec les partenaires de l’alliance SkyTeam, afin d’offrir des services à valeur ajoutée et des innovations, tout en enrichissant son réseau et en veillant à instaurer une relation de confiance mutuelle. Au-delà, l’instauration d’un dialogue structuré et régulier avec les parties prenantes est primordiale pour Air France – KLM, afin d’identifier de nouveaux enjeux, se préparer à relever les défis à venir et mieux cerner leurs attentes. Air France – KLM y voit une opportunité de continuer à renforcer son empreinte durable et locale, en créant les bases d’une coopération et d’un dialogue réussis à long terme, et en développant ses activités.

Un réseau étendu exploité grâce à une flotte optimisée

Le groupe Air France – KLM exploite actuellement l’un des réseaux les plus étendus entre l’Europe et le reste du monde, coordonné autour des deux hubs intercontinentaux Paris-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol, deux des quatre plus grandes plateformes de correspondance en Europe (les deux autres sont London Heathrow et Frankfurt am Main). En 2021, il a desservi 310 destinations dans 117 pays, sans compter les vols de rapatriement dans le contexte exceptionnel de la pandémie de Covid-19. Le Groupe diversifie ses portefeuilles en étant présent sur tous les grands marchés sans qu’aucun marché ne représente plus du tiers du chiffre d’affaires du réseau.

En 2021, malgré une capacité de marché très affectée par la situation sanitaire et les restrictions, Air France – KLM a confirmé son engagement et son ambition de conserver sa position de leader en termes de trafic et de capacité, avec plus de 45 millions de passagers transportés entre l’Europe et le reste du monde, et sur des liaisons intra-européennes au départ des marchés naturels du Groupe.

Finance : un actionnariat stable avec l’État français, l’État néerlandais, DELTA AIR LINES et China Eastern

Le 14 juin 2022, AIR FRANCE-KLM annonce le succès de son augmentation de capital de 2,256 milliards d’euros. L'augmentation de capital avait suscité une forte demande de la part des actionnaires existants et de nouveaux investisseurs. Les Etats français et néerlandais ont participé à hauteur de leurs droits, leur participation restant inchangée, réitérant ainsi leur confiance dans les performances d’Air France-KLM. Cette opération, qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large de transformation et de réorganisation du Groupe permettra de renforcer son bilan et d’accroître sa flexibilité stratégique. Dans un contexte de forte demande de voyages, AIR FRANCE-KLM continuera à mettre en œuvre sa feuille de route stratégique axée sur une rentabilité et une durabilité accrues, tout en répondant aux attentes de ses clients, en respectant ses engagements en matière de RSE et saisissant les opportunités qui se présenteront avec la reprise du secteur des compagnies aériennes. CMA CGM devient un nouvel actionnaire stratégique de référence avec une participation de 9,0% au capital d’Air France-KLM.

Le produit net de l’émission a été affecté au remboursement des titres super subordonnés émis en avril 2021 et détenus par l’Etat français ainsi qu’au renforcement des fonds propres de la Société. Comme annoncé à l’occasion de la publication des résultats annuels le 17 février 2022, la Société souhaite se libérer des conditions posées par le cadre temporaire de la Commission européenne suite au Covid-19 et a affecté environ 1,7 milliard d’euros au remboursement des « aides de recapitalisation Covid-19 » sous la forme de titres super subordonnés émis par la Société en avril 2021 (le « TSS Etat »), par compensation de créances et remboursement. Le solde (environ 0,6 milliards d’euros) vient réduire l’endettement net.

Environnement : acteur expérimenté, éclairé et engagé à contribuer à un changement positif dans l’industrie

Le Groupe innove sans relâche pour être une référence en matière de développement durable. Ses opérations au sol et en vol ont un impact sur l’environnement, notamment le changement climatique, les nuisances sonores, la pollution atmosphérique et la production de déchets. Le Groupe s’attache continuellement à améliorer tous les aspects de ses activités afin de réduire son empreinte environnementale. Il contribue en particulier à la mise en place d’une filière de biocarburants durables pour l’aviation.

  • Le modèle de création de valeur

Le groupe AIR FRANCE-KLM s'engage à mettre en œuvre le redressement et à respecter son objet social. Les réalisations du groupe et sa dynamique actuelle prouvent qu'il a la capacité d'exceller, avec le soutien de ses collaborateurs et de ses actionnaires.

Collaborateurs : le meilleur employeur

Air France – KLM souhaite se positionner comme employeur de choix et ambitionne d’atteindre le meilleur Employee Promoter Score. Nos 71 000 collaborateurs sont notre principal atout car ils sont le visage de notre entreprise auprès de nos clients et représentent nos marques dans le monde entier. Le Groupe investit dans la formation afin de leur assurer un excellent niveau de compétences et de leur redonner l’initiative grâce à l’utilisation d’outils numériques, leur permettant de dépasser les attentes de nos clients.

La relation entre les sociétés du Groupe et les collaborateurs est basée sur des valeurs de confiance, de respect, de transparence et de confidentialité.

Clients : dépasser les attentes des clients

Air France – KLM souhaite garantir une expérience client de bout en bout unique et inégalée qui dépasse les attentes des clients à tous les points de contact et sur les produits, services et la sécurité sanitaire. Le Groupe ambitionne d’atteindre le meilleur Net Promoter Score en améliorant l’expérience client grâce à une offre personnalisée, en s’appuyant sur les technologies numériques et sur des performances opérationnelles optimales. Grâce au professionnalisme du personnel de première ligne du Groupe, à la qualité de ses produits et services et à une amélioration de ses performances opérationnelles, Air France, KLM et Transavia restent au quotidien au service des clients.

Au-delà de la satisfaction de nos clients concernant la qualité du service que leur promettent les compagnies Air France – KLM, l’impact financier de la satisfaction client est énorme : c’est un moteur essentiel des gains de parts de marché et de la croissance du chiffre d’affaires d’Air France – KLM, qui permet d’accroître la fidélité des clients et de propulser leur croissance.

Planète et société : être pionnier de l’aviation durable

À travers les initiatives de ses compagnies aériennes, Air France – KLM s’est engagé à montrer la voie en matière d’aviation durable, tant au niveau des opérations aériennes qu’au sol. Le Groupe prévoit de poursuivre ses efforts pour réduire son empreinte environnementale, en améliorant ses opérations et ses processus, en créant des partenariats, en innovant dans la chaîne d’approvisionnement et en mobilisant son personnel et l’ensemble du secteur.

  • Orientations stratégiques

Récompenses

Depuis le début de la crise du Covid-19, Air France a aidé ses clients en leur permettant de vérifier facilement les documents sanitaires exigés par les autorités de leur pays de destination avec une mise à jour en ligne en temps réel. Au cours de l’été 2021, la compagnie aérienne est allée plus loin avec le processus « Ready to Fly », offrant aux clients la certitude qu’ils disposent de tous les documents sanitaires requis pour leur voyage avant leur arrivée à l’aéroport.

Air France a été saluée pour ses efforts dans la mise en œuvre des mesures sanitaires et sécuritaires les plus strictes par le Health Safety Diamond Award de l’APEX (Airline Passenger Experience Association), la plus haute distinction dans sa catégorie. Par la suite, Skytrax a reconnu l’engagement de la compagnie aérienne en faveur de la sécurité sanitaire, attribuant à Air France le prix Covid Airline Excellence. Par ailleurs, AIR FRANCE a été nommée meilleure compagnie aérienne en Europe, en Europe de l'Ouest et en France lors des Skytrax World Airline Awards 2021. Elle a également été reconnue comme la 10e meilleure compagnie aérienne au monde et seule compagnie européenne dans le top 10, gagnant 13 places par rapport à 2019

KLM a reçu l’APEX World Class Award 2022 en tant que meilleure compagnie aérienne pour les passagers, aux côtés de six autres compagnies aériennes (Singapore Airlines, Japan Airlines, Emirates, Saudia, Qatar Airways et Turkish Airlines). Il s’agit d’une excellente reconnaissance des actions accomplies dans des domaines tels que la sécurité, le bien-être et le développement durable, qui sont désormais des éléments forts de l’expérience générale du client, ainsi que des normes élevées fixées en matière de service, de confort, de restauration et de performance.

Transavia a également été récompensée pour la qualité de son service client, son accueil à bord et l’expérience de réservation :

  • élue Service client de l’année 2022 dans la catégorie Transports collectifs de voyageurs;
  • Label Capital des « Meilleures marques 2022 », sur lequel il se distingue depuis 2017 ;
  • Trophée Qualiweb de la « Meilleure Relation Client en ligne 2022», en duo avec BlueLink pour la quatrième année consecutive.

Transformation

Dans le monde post-Covid-19, le groupe Air France – KLM doit trouver un équilibre entre ses objectifs à moyen terme de gestion du risque de liquidité et d’optimisation des investissements d’une part et ses objectifs à long terme d’augmentation de la compétitivité et de développement durable d’autre part. La transformation s'accélère et contribuera à restaurer la compétitivité avec des avantages structurels de 3 milliards d'euros d'ici 202421, grâce à des leviers clés tels que l'optimisation des dépenses externes, la réduction des coûts de main-d'œuvre, l'efficacité de la flotte, de nouvelles sources de revenus et de nouvelles initiatives.

Salariés

Depuis 2019, plus de 100 accords avec les salariés ont été signés dans un contexte de paix sociale avec deux axes clés :

  • S'adapter et répondre à la crise en préservant l'emploi et en garantissant les meilleures conditions sanitaires de travail à bord des avions et au sol, avec une adaptation des modes de travail.
  • Accompagner la transformation du groupe en redimensionnant l'organisation par des plans de départs volontaires obtenus dans la stabilité sociale et le soutien à la transformation stratégique ambitieuse du groupe, comme le redressement du Domestique France et la suppression de la limitation de la croissance de la flotte de Transavia.

Flotte

Le renouvellement et la simplification de la flotte du groupe AIR FRANCE-KLM sont bien engagés. À la fin de l’année 2021, Air France avait reçu 13 des 38 A350-900 prévus dans sa flotte d’ici 2026, ce qui signifie que plus de 40 % de la flotte de gros-porteurs sera constituée d’appareils de nouvelle génération.

En 2021, Air France a aussi pris livraison de 6 Airbus A220-300 et 15 de plus sont prévus pour 2022. La société poursuit le renouvellement de sa flotte grâce à sa commande ferme de 60 A220-300, ainsi qu’une combinaison supplémentaire de 30 options et 30 droits d’achat. Ils remplaceront progressivement les A318 et A319 ainsi que plusieurs A320 d’ici 2025. Ils remplaceront progressivement les A318 et A319 ainsi que plusieurs A320 d'ici 2025, pour atteindre près de 60% de la flotte moyen-courrier d'AIR FRANCE, aux côtés des Airbus A320 et A321. L’Airbus A220-300 est un avion de nouvelle génération, qui génère 20 % d’émissions de CO2 de moins que l’avion qu’il remplace et dont l’empreinte sonore est réduite de 34 %22. Le choix de cet avion, dont les coûts d’exploitation sont inférieurs de 10 % à ceux de l’appareil qu’il remplace, répond à la nécessité d’améliorer la rentabilité d’Air France sur son activité court et moyen-courrier.

Aux Pays-Bas, KLM CityHopper a ajouté sept Embraer 195-E2, sur les 25 commandés, à sa flotte en 2021, faisant de la flotte Embraer de KLM la plus importante d'Europe. Ce nouveau type d'avion est à la fois plus silencieux (-63%) et plus économique que son prédécesseur l'Embraer 190. Le 195-E2 consomme 9% de carburant en moins par vol et émet donc 31% de CO2 en moins par passager par rapport au E-190, qui constitue la majorité de la flotte de KLM CityHopper.

Le 16 décembre 2021, le groupe Air France – KLM a annoncé sa décision de passer une commande ferme de 100 appareils de la famille Airbus A320neo – ainsi que des droits d’achat pour 60 appareils supplémentaires afin de renouveler les flottes de KLM et Transavia Pays-Bas, et de renouveler et d’étendre la flotte de Transavia France. La commande porte sur des appareils Airbus A320neo et Airbus A321neo. Comparés aux appareils de la génération précédente, ils offrent une réduction du coût unitaire de plus de 10 %, ainsi qu’une réduction de 15 % de la consommation de carburant et des émissions de CO2. Leur empreinte sonore est également inférieure de 50 %23. Grâce à cette commande, la flotte de Transavia va s'accroître de manière significative autour de ce seul appareil comme la flotte actuelle de 737 sera progressivement retirée.

En avril 2022, le Groupe a converti en commande ferme l'acquisition de 4 Airbus A350F Tout Cargo avec des droits d'achat pour 4 avions cargo supplémentaires afin d'augmenter la capacité de fret d'AIR FRANCE. Ces appareils seront exploités par AIR FRANCE et seront basés à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle, le hub de la compagnie, équipé d'un terminal cargo ultramoderne de 14 000 mètres carrés. Dans le contexte d'une croissance régulière et durable de la demande de fret aérien, cette commande devrait augmenter la capacité de fret d'AIR FRANCE - KLM. Cette commande serait assortie de plusieurs droits de substitution à A350, qui constitue le nouveau « vaisseau amiral » de la flotte long-courrier du réseau. AIR FRANCE - KLM devrait être parmi les premiers opérateurs de l'A350F Tout Cargo.

Cargo

Le trafic mensuel de fret aérien international (FTK) a connu une forte reprise après la première vague de la pandémie COVID-19, le trafic de fret ayant retrouvé son niveau d'avant COVID. Le mois de mars 2022 montre toutefois la première baisse du trafic en glissement annuel, soit 5,4 %. La forte augmentation du rendement depuis l'apparition de la pandémie COVID-19 s'est maintenue sur tous les marchés, avec les plus fortes augmentations pour les Amériques et l'Afrique en sortie et l'Asie-Pacifique en sortie et en entrée. Néanmoins, la capacité a dépassé le trafic au cours des derniers mois, ce qui a entraîné une tendance à la baisse du coefficient de remplissage. La capacité de fret est toujours bien en dessous des niveaux d'avant COVID, mais la croissance de la capacité dé

Vendredi 29 juillet 2022, 19h30 - LIRE LA SUITE
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