Source : LeTemps.ch (il y a 8 heure(s) ) Offrir autrementPas de ruban ni de panier garni: CIC (Suisse) transforme son traditionnel cadeau de fin d’année en soutien aux talents académiques. Un geste cohérent avec l’ADN mutualiste de l’institution et une certaine idée de la responsabilité bancaire. Entretien avec sa CEO, Livia Moretti Livia Moretti, CIC (Suisse) renonce cette année pour la toute première fois à offrir des cadeaux de Noël à ses clients et à ses partenaires commerciaux. Pourquoi?Parce que les temps changent et notre responsabilité aussi. Nous avons longtemps offert des cadeaux matériels à la fin de l’année, comme le veut la tradition. Mais cette année, nous avons estimé qu’il était plus cohérent avec notre identité de consacrer ces ressources à un projet de formation d’intérêt public plutôt qu’à des objets éphémères. Renoncer aux cadeaux classiques, c’est donc assumer ce que nous sommes aujourd’hui: une banque qui soutient le développement de la société au sens large. Cette année, nous avons transformé le cadeau en investissement pour la formation en soutenant la Fondation suisse d’études, une association qui soutient des étudiants performants et engagés afin de leur donner les meilleures conditions pour développer de nouvelles idées et prendre des responsabilités dans la société. Pourquoi le choix de cette fondation précisément?Parce qu’elle incarne tout ce que nous voulons encourager: le talent, la curiosité, la créativité, l’effort, la diversité des parcours. La Fondation suisse d’études encadre des étudiants dont la personnalité, la créativité et les intérêts intellectuels laissent présager de futures performances hors du commun, tous domaines confondus (sciences, arts, ingénierie, médecine, philosophie, économie…). Ce choix reflète ce que nous voulons être: une institution qui investit dans l’avenir plutôt que dans des objets éphémères. Ce que nous offrons cette année est un cadeau qui ne s’épuise pas et qui produit de la valeur ajoutée pour toute la société. Ce geste s’inscrit dans un héritage historique que vous revendiquez volontiers…Oui, et il est essentiel de le rappeler. Notre actionnaire principal, le groupe français Crédit Mutuel Alliance Fédérale, n’est autre que le descendant direct des caisses mutualistes lancées par Friedrich Wilhelm Raiffeisen à la fin du XIXe siècle. Pour lui et ses successeurs, une banque n’a de sens que si elle améliore la vie des gens et se transforme en outil de travail qui permet de développer l’économie de leur territoire. Cette idée a façonné un modèle de banques qui ne sépare jamais performance économique et utilité sociale. Et ce modèle, nous l’avons dans nos gènes. Il faut partie de notre ADN. C’est donc très naturellement que nos cadeaux se transforment cette année en investissement pour la formation. En soutenant les talents de demain, nous restons fidèles à cet esprit fondateur. C’est un geste beaucoup plus fort que d’offrir un panier garni ou une bouteille de champagne.
Comment ce choix a-t-il été reçu en interne?De manière très positive. L’argent auparavant consacré aux cadeaux est intégralement redirigé vers la Fondation suisse d’études. Nos employés participent à un projet d’ordre national. C’est très motivant. Et je le répète, ce geste dit quelque chose de simple: en accompagnant des cursus académiques, nous voulons contribuer à former celles et ceux qui inventeront la Suisse de demain. Quand vous décidez de «donner autrement», quelle philosophie se cache derrière ce choix?La pomme n’est pas tombée loin de l’arbre (rires). Pour preuve, notre groupe a été le premier en France à créer, il y a 2 ans, un «dividende sociétal» à hauteur de 15% de son résultat net annuel, soit plus d’un demi-milliard d’euros en 2024. Ce montant est consacré à des projets environnementaux, sociaux ou territoriaux. Cela va de l’agriculture au soutien aux femmes victimes de violence, en passant par l’accès aux soins pour les plus fragiles, les énergies renouvelables ou encore d’innombrables initiatives locales ancrées dans la réalité du terrain. Ce dividende sociétal, auquel nous contribuons en tant que filiale du groupe, réinvente le partage de la valeur. Alors aujourd’hui, avec le choix de soutenir la formation plutôt que d’offrir des cadeaux, nous nous inscrivons pleinement dans cette dynamique. Et puis, nous poursuivons également la ligne directrice dessinée par des entrepreneurs bâlois et alsaciens à la fin du XIXe siècle au moment de la création de CIC (Suisse) : nous sommes une banque au service du développement économique de notre région. Ce n’est pas un concept abstrait. C’est une ligne de conduite qui nous pousse à nous demander pour chaque action: «Que rendons-nous à la société qui nous fait confiance?» C’est ainsi que nous avançons jour après jour. Vous semblez défendre l’idée que l’impact d’une banque ne se mesure pas seulement en chiffres, mais en actions bien implantées dans sa réalité.Exactement. Une banque, ce n’est pas qu’un bilan, des prêts et des investissements. C’est une institution qui peut orienter des dynamiques collectives. A notre échelle, nous choisissons d’agir de manière cohérente, concrète et durable. Quand la finance s’enracine dans la société, lorsqu’elle sert les gens, les entreprises, les territoires, elle devient un formidable moteur de progrès. Une banque peut être un accélérateur de projets, un stabilisateur dans les périodes d’incertitude, un partenaire de vie pour les familles comme pour les entrepreneurs. Et dans le contexte géopolitique compliqué que nous traversons, cette responsabilité devient encore plus essentielle. Les citoyens attendent de nous bien plus que des produits: ils attendent du sens, de la cohérence, de la confiance. Ainsi, soutenir la formation comme nous le faisons aujourd’hui, c’est participer directement à l’avenir du pays. C’est permettre à des jeunes de développer leur potentiel. Et c’est, en retour, renforcer l’économie, la recherche, la créativité culturelle. Bref: c’est un cercle vertueux.
Ce geste aura-t-il un lendemain? Faut-il s’attendre à ce que cette approche remplace durablement les pratiques commerciales classiques?Je crois à la cohérence dans la durée. Ce que nous faisons cette année constitue la base d’un mouvement de fond. Nous allons continuer à chercher des manières utiles d’investir le fruit de notre travail au service de la société suisse. Cela peut prendre la forme d’engagements dans la formation, comme aujourd’hui, mais aussi dans l’innovation, la durabilité, la culture, l’inclusion. Là où notre action est pertinente et créatrice de valeur pour le plus grand nombre. Peut-on résumer en une phrase ce premier Noël sans cadeau physique?Je dirais simplement: cette année, sous notre sapin, il n’y a pas d’emballage rutilant, mais une promesse d’avenir glissée dans une enveloppe. Pour clore cette interview, un petit mot de conclusion?Joyeux Noël! Et surtout, merci. Merci à nos clients et partenaires. Votre confiance nous motive à aller plus loin dans cette voie. Nous voulons être, aujourd’hui comme demain, une banque qui agit pour celles et ceux qui feront la Suisse de demain.
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