Communication Officielle
Lundi 27 juillet 2020, 18h30 (il y a 44 mois) Michelin : Fort de la diversité de son offre, de l’engagement de ses salariés et de sa solidité financière, Michelin démontre sa résilience dans une crise tout aussi intense qu’inéditeCOMMUNIQUÉ DE PRESSE COMPAGNIE GÉNÉRALE DES ÉTABLISSEMENTS MICHELIN Fort de la diversité de son offre, de l’engagement de ses salariés et de sa solidité financière, MICHELIN démontre sa résilience dans une crise tout aussi intense qu’inédite
Florent Menegaux, Président, a déclaré : « Après ces mois de crise exceptionnelle, je veux dire mon immense fierté face à la mobilisation remarquable des équipes MICHELIN, grâce à laquelle le Groupe est resté fidèle à son engagement auprès de ses clients, de ses communautés et de ses partenaires. Avec la même détermination, le Groupe a pris toutes les mesures requises pour assurer la pérennité de ses activités et atténuer les effets financiers du ralentissement économique. Dans cet environnement encore très incertain, le Groupe poursuit ses efforts de compétitivité pour conserver son leadership sur les activités pneumatiques et assurer le déploiement de sa stratégie de croissance. » q Perspectives 2020 : En 2020, après un premier semestre marqué par les effets de la crise sanitaire et notamment les mesures de restriction de circulations associées, la demande mondiale de pneumatiques devrait subir au deuxième semestre les effets de la crise économique consécutive à la pandémie. Les marchés Tourisme camionnette devraient afficher un recul compris entre 15 % et 20 % sur l’année et les marchés Poids lourd une baisse allant de 13 % à 17 %. Les marchés des Activités de spécialités, compte tenu de la relative résilience de certains segments, devraient afficher une baisse comprise entre 13 % et 17 %. Dans ce scénario marché encore très incertain, MICHELIN a pour objectif un résultat opérationnel des secteurs annuel supérieur à 1,2 milliard € à parités constantes et un cash-flow libre structurel* supérieur à 500 millions €, hors nouvel effet systémique lié au Covid-19. *Cash flow libre structurel : cash flow libre avant acquisitions, ajusté de l’effet de la variation des coûts de matières premières sur les comptes clients, les comptes fournisseurs et les stocks.
1 Cash-flow libre : Flux de trésorerie sur activités opérationnelles – flux de trésorerie d’investissements – flux de trésorerie sur les autres actifs financiers, avant distribution 2 Fin de période
Covid-19 : informations relatives à l’impact de la crise sanitaire sur la situation financière du Groupe au 30 juin 2020 Rappel des éléments communiqués par le Groupe au cours du premier semestre
Evolution des principaux marchés à fin juin La crise sanitaire et les mesures de confinement prises par les gouvernements de la plupart des pays ont entraîné un ralentissement de l’activité économique sans précédent au cours du premier semestre, conduisant à une chute brutale de la demande de pneumatiques touchant toutes les géographies et la plupart des activités. L’évolution de la demande de pneumatiques par secteur d’activité et par région est décrite page 6 de ce document. MESURES MISES EN PLACE POUR LIMITER LES EFFETS DE LA CRISE SUR LA PERFORMANCE ACTUELLE ET FUTURE Dès les premiers signaux du développement de la pandémie, MICHELIN a déterminé deux priorités absolues : protéger la santé ainsi que la sécurité de ses salariés et tout faire pour assurer la continuité de ses activités. Protection de la santé et la sécurité des salariés et impact sur les coûts : Le Groupe a décidé dès la mi-mars de fermer temporairement une partie de ses activités industrielles dans la plupart des zones où il opère, et a mis en place des protocoles sanitaires efficaces pour protéger ses salariés et limiter la propagation du virus. Dès début avril, certaines de ces activités ont pu rouvrir pour répondre à la demande des clients et assurer la continuité de services publics essentiels à la lutte contre la pandémie. À partir de mi-avril, l’ensemble des usines d’Europe ont repris progressivement leur production, leur taux de chargement variant sensiblement en fonction des activités. À fin juin, toutes les usines du Groupe sont en fonctionnement. Le Groupe a pu également produire rapidement, soutenu par une mobilisation exceptionnelle de ses salariés, des masques chirurgicaux et du gel hydroalcoolique dans de nombreux sites industriels en Europe, complétant ainsi ses approvisionnements. L’ensemble de ces mesures de protection s’est traduit par des charges supplémentaires au cours du semestre estimées à 77 millions €. En usine, les règles de distanciation interdisant par exemple le croisement physique des équipes lors des rotations, ont eu un impact sur la productivité en contraignant de fait les cadences de production. Durant les périodes de fermetures des sites, le Groupe a bénéficié des mesures d’accompagnement mises en place par les gouvernements dans le cadre du chômage partiel. Les mesures d’indemnisation du chômage partiel se sont élevées au premier semestre à 140 millions €. Ce montant est pris en compte dans le calcul de sensibilité, mentionné précédemment à hauteur de 124 millions €. Michelin s’est par ailleurs appliqué à mettre une partie de ses masques à la disposition du plus grand nombre, à travers une politique de dons (2,4 millions de masques) au bénéfice des autorités sanitaires et services d’urgence partout où le Groupe est implanté. Ce sont aussi, grâce à l’expertise de MICHELIN en impression 3D métal et plastique, des pièces pour respirateurs, des milliers de visières en polycarbonate stérilisables ainsi que des billots hospitaliers renforçant la ventilation des patients Covid-19, qui ont été lancés en production. À ces initiatives, se sont ajoutées des centaines d’actions de solidarité partout dans le monde : dons de pneumatiques (4 600 pneus) et services de maintenance gratuits pour les véhicules des services de santé, contributions financières, accompagnement des personnes, etc. Protéger la continuité des activités en limitant l’impact de la crise sur le résultat opérationnel des secteurs et le cash-flow libre Pour préserver sa trésorerie, le Groupe a réduit ses investissements d’environ 30 %, soit 500 millions € tout en maintenant sa capacité à soutenir des projets innovants et d’efficience, et a revu à la baisse le dividende proposé au titre de l’exercice 2019 de 330 millions €. Risque de liquidité Pour faire face à ses futurs besoins de trésorerie, le Groupe disposait au 30 juin 2020 des sources de financement suivantes :
Les tests de résistance à une dégradation profonde et prolongée des marchés, publiés par le Groupe le 29 avril 2020, ont par ailleurs été actualisés pour évaluer la capacité du Groupe à honorer ses engagements financiers, compte tenu de ses sources de financement. Les hypothèses retenues pour le scénario le plus pessimiste sont une diminution de la demande au deuxième semestre 2020 de 20 % suivie d’une reprise à hauteur de seulement 4 % en 2021. INCIDENCE DE LA CRISE SANITAIRE SUR LES FACTEURS DE RISQUE SPÉCIFIQUES AU GROUPE La crise sanitaire actuelle et ses développements exacerbent, d’une certaine façon, certains risques ou familles de risques spécifiques au Groupe tels que les risques de non continuité des activités ou de rupture d’approvisionnement. En revanche, la crise actuelle qui n’est pas spécifique au Groupe, n’est pas de nature à remettre en cause le périmètre et la classification des risques spécifiques tels qu’identifiés et décrits dans le chapitre 2 « Gestion des risques » du Document d’enregistrement universel 2019. Au cours du semestre, le réseau logistique a fait face à des perturbations qui n’ont toutefois pas empêché les composants critiques, semi-finis et produits finis de circuler, même si la situation a pu évoluer très vite et exiger des adaptations en conséquence. Il ressort de la crise actuelle que le principal risque qui s’est matérialisé jusqu’à présent est un risque de chute brutale de la demande mondiale et ses conséquences économiques, par essence non spécifique au Groupe. À fin juin, les procédures de continuité des opérations préparées par le Groupe ont permis aux activités industrielles, commerciales et administratives d’être opérationnelles partout. Par ailleurs, Le Groupe n’identifie pas de risque de rupture d’approvisionnement.
Évolution des marchés de pneumatiques ·Tourisme camionnette
* Y compris Turquie ** Amérique du Nord et Amérique centrale Au cours du premier semestre 2020, la demande de pneumatiques a été très fortement pénalisée par la crise sanitaire liée au Covid-19 et les mesures associées de confinement. Le marché mondial des pneumatiques Tourisme camionnette, Première monte et Remplacement, chute de 24 % en unités sur le premier semestre. § PremiÈre monte En Première monte, la demande mondiale s’effondre de 34 % en nombre de pneus sur le premier semestre 2020, avec une inflexion marquée sur la seconde moitié du mois de mars. Le deuxième trimestre montre ainsi une chute de la demande mondiale de 45 % avec un point bas de – 62 % atteint en avril. Après un premier trimestre qui voit une demande mondiale en baisse de 22 %, pénalisée par les conséquences de la pandémie en Chine (marché chinois à – 46 %), le second trimestre, avec un recul de 45 %, est quant à lui marqué par la propagation de la pandémie et les fermetures d’usines constructeurs associées sur les marchés européens et américains : la demande en Europe baisse de 62 % (avec un point bas en avril à – 94 %), chute de 70 % en Amérique du Nord (avec un point bas à – 99 % en avril), et s’effondre de 84 % en Amérique du Sud (avec un point à – 100 % en avril). Dans le même temps, la demande en Chine confirme sa reprise avec une croissance de 8 %. Les autres régions (Afrique Inde Moyen-Orient et Asie hors Chine) sont également fortement pénalisées par les mesures de confinement prises pour faire face à la pandémie. § Remplacement Le marché mondial Remplacement subit une chute historique de la demande de 21 % sur le semestre. Alors que la demande au premier trimestre ne baissait que de 11 % en raison d’un impact de la crise sanitaire limité au marché chinois et certains pays limitrophes, la demande au deuxième trimestre chute de 30 %, pénalisée par les mesures de confinement mises en place en Europe et Amérique du Nord pour faire face à la pandémie. En Europe, les premières conséquences de la crise sanitaire ont été visibles au mois de mars, avec une demande en chute de 18 %, et le plein impact des mesures de confinement frappe le deuxième trimestre (effondrement de la demande de 30 %). La chute de la demande a été plus prononcée en France, en Espagne et en Italie, où de strictes mesures de confinement ont été imposées. Le mois de juin montre clairement une amélioration avec une demande en retrait seulement de 12 %. En Amérique du Nord, la chute de la demande a été particulièrement marquée en avril et mai, le deuxième trimestre montrant une baisse du marché de 33 %. Dans un contexte économique difficile, le consommateur s’est tourné davantage vers des pneus « entrée de gamme ». En Amérique du Sud, après un premier trimestre épargné par la pandémie (retrait de la demande de 1 %), celle-ci frappe lourdement le marché au deuxième trimestre avec une chute de la demande de 52 %. Le mois de juin ne montre pas de signe de reprise. En Chine, après un premier trimestre fortement pénalisé par la crise sanitaire (- 31 %), le deuxième trimestre montre un retour à la croissance ( 3 %). Ce marché continue de bénéficier de l’arrivée en Remplacement du dynamisme du marché Première monte ces dernières années. En Afrique Inde Moyen-Orient, la demande Remplacement est pénalisée à la fois par la crise sanitaire et l’effondrement des cours du pétrole qui accroît l’instabilité économique de la région. En Asie du Sud-Est, après un premier trimestre où la demande démontre une certaine résilience dans un contexte pandémique (- 8 %), le deuxième trimestre se trouve plus fortement impacté par la crise (- 25 %). · Poids lourd (radial & bias)
* Y compris Turquie ** Y compris Amérique du Nord et Amérique centrale Pour l’activité Poids lourd, le marché, en nombre de pneus neufs, est en recul de 18 % à fin juin 2020, pénalisé par la chute de la demande de fret dans un contexte de crise économique majeure. Le deuxième trimestre est en ligne avec les tendances du premier trimestre. § PremiÈre monte En Première monte, le marché mondial, en nombre de pneus neufs, recule de 15 % à fin juin 2020. Au premier trimestre (- 22 %), le retournement de cycle initié fin 2019 en Europe et Amérique du Nord s’est confirmé, alors que le marché chinois s’effondre (- 18 %) sous l’effet de la crise sanitaire. Le deuxième trimestre (- 7 %) voit un très fort rebond de la demande Première monte en Chine ( 45 %) alors que les autres régions s’enfoncent dans la crise sanitaire et ses conséquences économiques. Au mois de juin, les marchés sont toutefois moins dégradés en Europe (- 18 %) et dans une moindre mesure en Amérique du Nord et centrale (- 35 %). Dans les autres régions, la demande est également fortement pénalisée par la crise sanitaire et ses conséquences économiques, aggravées par l’effondrement des cours du pétrole en Afrique Inde Moyen-Orient. § Remplacement En Remplacement, dans un contexte de crise sanitaire historique, le marché mondial affiche une chute de 19 % sur le premier semestre 2020, avec un premier trimestre à – 18 % et un deuxième trimestre à – 20 %. En Europe, après un premier trimestre relativement épargné par la crise sanitaire, la demande Remplacement plonge sur le deuxième trimestre de 19 %. Les effets de la crise sanitaire sont partiellement atténués par un retour des pneus asiatiques en provenance de pays autres que la Chine (suite à la mise en place des droits de douane sur les pneus chinois en mai 2018). En Amérique du Nord, après un premier trimestre stable ( 1 %), les impacts de la crise sanitaire sur le deuxième trimestre (demande en baisse de 11 %) sont partiellement atténués par des effets de base favorables suscités par le fort déstockage de la distribution en 2019 après des achats massifs fin 2018 en anticipation de droits de douane. En Amérique du Sud, après un premier trimestre relativement épargné par la crise sanitaire (- 6 %), la demande Remplacement s’effondre sur la deuxième moitié du semestre (- 35 %). En Afrique Inde Moyen-Orient, la demande Remplacement chute de 26 % sur la période, avec une tendance constante sur les six premiers mois. En Asie du Sud-Est, la demande chute de 18 %. Après un premier trimestre à – 11 %, le recul du marché s’accentue sur le deuxième trimestre (- 26 %), avec la propagation de la pandémie dans la région.
Activité et résultats du 1er semestre 2020 ·Ventes Sur les six premiers mois de l’année 2020, les ventes ressortent à 9 357 millions €, en recul de 20,6 % par rapport à la même période de 2019, sous l’effet des facteurs suivants :
Le résultat opérationnel des secteurs s’établit à 310 millions €, soit 3,3 % des ventes, contre 1 438 millions € et 12,2 % au premier semestre 2019. L’évolution du résultat opérationnel des secteurs s’explique principalement par : Les autres produits et charges opérationnels s’élèvent à - 133 millions €, correspondant à l’amortissement des incorporels acquis dans le cadre de regroupement d’entreprise pour – 45 millions €, à des pertes de valeurs sur actifs immobilisés de 49 millions € et à des opérations de restructuration. Le résultat net s’établit en perte de 137 millions €. ·Position financiÈre nette Au 30 juin 2020, le cash-flow libre est de – 351 millions €, en progression de 241 millions € comparé à la même période en 2019. La forte diminution de l’EBITDA provoquée par la chute des volumes, est plus que compensée par la diminution du BFR d’exploitation, des investissements, des impôts payés et des acquisitions. Au 30 juin 2020, le Groupe affiche un ratio d’endettement net de 45 %, correspondant à un endettement financier net de 5 510 millions €, en augmentation de 326 millions € par rapport au 31 décembre 2019. ·information sectorielle
§ Automobile et distribution associÉe Les ventes du secteur Automobile et distribution associée s’élèvent à 4 394 millions €, contre 5 658 millions € au premier semestre 2019, soit une baisse de 22,3 %. Le résultat opérationnel du secteur s’est établi à - 35 millions € soit - 0,8 % des ventes, contre 585 millions € et 10,3 % en 2019. Cette chute du résultat opérationnel du secteur est liée principalement au fort recul des volumes (- 24 %) en ligne avec la baisse des marchés Tourisme camionnette, impliquant également une sous-absorption des frais fixes, ainsi qu’une perte d’efficience industrielle compensée partiellement par les mesures d’accompagnement de chômage partiel. Ces effets sont en partie atténués par un effet prix-mix positif reflétant un pilotage prix rigoureux et la part croissante des pneus 18 pouces et plus dans les ventes du Groupe. § Transport routier et distribution associÉe Les ventes du secteur Transport routier et distribution associée s’élèvent à 2 411 millions €, en recul de 23,3 % par rapport à 3 144 millions € au premier semestre 2019. Le résultat opérationnel du secteur s’élève à - 30 millions €, représentant - 1,3 % des ventes, à comparer à 279 millions € et 8,9 % des ventes au premier semestre 2019. La chute de la demande mondiale assortie, dans une moindre mesure, à un géo mix défavorable et une politique de sélectivité, ont entrainé un fort retrait des volumes (- 25 %) impliquant également une sous-absorption des frais fixes, ainsi qu’une perte d’efficience industrielle compensée partiellement par les mesures d’accompagnement de chômage partiel. Ces effets ont été en partie atténués par la résilience relative des activités de Services et solutions ainsi qu’un effet prix mix positif robuste reflétant la politique de sélectivité du Groupe en privilégiant les segments de marché créateur de valeur. § ActivitÉs de spÉcialitÉs et distribution associÉe Les ventes du secteur des Activités de spécialités et distribution associée s’élèvent à 2 552 millions €, à comparer à 2 979 millions € à fin juin 2019, soit une diminution de 14,3 %. Le résultat opérationnel du secteur atteint 375 millions € soit 14,7 % des ventes, contre 574 millions € et 19,3 % au premier semestre 2019. Avec un recul des volumes de 15 %, les Activités de spécialités ont globalement montré une plus forte résilience dans la crise que les activités Automobile ou Transport routier. Les ventes de pneumatiques pour mines de surface, de pneus agricoles de remplacement et de bandes transporteuses sont celles qui ont le mieux résisté dans la crise. Ce fort retrait des volumes a également entrainé une sous-absorption des frais fixes, ainsi qu’une perte d’efficience industrielle compensée partiellement par les mesures d’accompagnement de chômage partiel. Le segment bénéficie aussi d’un effet prix mix positif reflétant un pilotage prix rigoureux. Michelin « Tout durable » - 1er semestre 2020 Michelin met le « Tout durable » au cœur de sa stratégie et se mobilise par le biais d’actions concrètes :
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