Communication Officielle
Lundi 17 octobre 2022, 09h00 (il y a 18 mois) L'industrie automobile est-elle en bonne voie d’atteindre ses objectifs de durabilité ?Relations média : L'industrie automobile est-elle en bonne voie d’atteindre ses objectifs de durabilité ? Selon un nouveau rapport de CAPGEMINI :
Paris, Le 17 octobre 2022 – Selon le nouveau rapport du Capgemini Research Institute ‘Sustainability in Automotive : From Ambition to Action’ (Le développement durable dans l’industrie automobile : de l’ambition à l’action), le niveau de déploiement de programmes durables1 d’importance dans l’industrie automobile n’a progressé que marginalement depuis 2019, et a même reculé dans certains domaines. Les défis récents rencontrés par le secteur, tels que les pénuries de semi-conducteurs et les perturbations au niveau de la chaîne d'approvisionnement, ont forcé les organisations automobiles à recentrer leurs priorités. Selon le rapport, des directives telles que Le Pacte vert pour l’Europe et L'Accord de Paris poussent l'industrie automobile à rechercher des solutions plus durables pour atteindre les objectifs de neutralité carbone. Une grande majorité (70%) de l'industrie automobile concentre ses actions sur la réduction globale des émissions, y compris les émissions de portée 1, 2 et 32, tout au long de la chaîne de valeur, de l'approvisionnement aux processus de fin de vie. Deux tiers (64%) des entreprises du secteur prévoient de réduire leurs émissions carbone d'ici 2040, et 57% vont au-delà de la conformité ESG pour faire de la durabilité un facteur commercial clé. Cependant, depuis 2018, l'industrie automobile a réduit ses émissions globales de gaz à effet de serre de seulement 5%, et une réduction supplémentaire de 19% devrait être réalisée d'ici 2030. Au rythme actuel, les organisations automobiles ne sont pas en ligne pour atteindre l'objectif global de neutralité carbone d'ici 2050 de l'Accord de Paris. L’étude constate que seul un petit groupe d'entreprises (moins de 10%) montre la voie vers une industrie automobile durable. Ces entreprises indiquent qu'elles prévoient de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 35% d'ici à 2030 (contre 19% en moyenne pour l'industrie automobile dans son ensemble). Dans le même temps, leur efficacité opérationnelle devrait s'améliorer de 22% à horizon 2026 (contre 16% pour le reste des organisations sur la même période), en lien direct avec leurs initiatives durables venant renforcer la transparence de leur chaîne de valeur. Elles bénéficient également d'une "marque employeur" plus forte les rendant plus attrayantes auprès des candidats (18% contre 10% pour les autres). Le déploiement des initiatives durables n’a progressé que dans certains domaines spécifiques Cependant, le rapport montre un recul de la mise en œuvre d’initiatives d'économie circulaire. Alors que 73% des organisations conviennent que la contribution à une économie circulaire est une nécessité pour atteindre leurs objectifs financiers et concurrentiels à long terme, seules 53% d'entre elles ont mis en place une stratégie d'économie circulaire, et moins de la moitié (45%) adhèrent actuellement aux principes de circularité3 tout au long de leur chaîne de valeur. La transition vers les véhicules électriques reste complexe et ne représente qu'une partie de la solution L'absence d'indicateurs de performance entraîne une stagnation du déploiement des initiatives durables. Alors même que, pour définir les objectifs et partager les progrès des initiatives de durabilité, il est impératif de responsabiliser l’entreprise dans son ensemble selon le rapport. À l'heure où les parties prenantes examinent à la loupe la conformité aux critères ESG, les données provenant de l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement doivent être quantifiées afin de faire preuve de transparence et de fournir une base de référence permettant de définir des indicateurs clés de performance de l'entreprise. Intégrer la durabilité dans le business modèle « L'industrie automobile entre dans une décennie cruciale qui sera largement conditionnée par sa capacité à passer au tout-électrique. Mais, alors même que la durabilité est reconnue comme une priorité absolue, le secteur dans son ensemble prend du retard. Si elles veulent atteindre les objectifs de 2050 fixés par l'Accord de Paris, les entreprises automobiles doivent réfléchir de manière pratique à leur approche de la durabilité. Cela passe par un engagement significatif et renouvelé envers l'économie circulaire qui soit centré sur le cycle de vie complet du véhicule, ainsi que par la prise en compte des émissions de portée 3, » déclare Alexandre Audoin, à la tête du secteur Automobile chez Capgemini. « Une responsabilisation à tous les niveaux de l’entreprise est impérative pour permettre la définition d’objectifs durables et indicateurs clés de performance et progresser sur la bonne voie. » Pour en savoir plus et accéder au rapport, cliquez ici. Méthodologie À propos de Capgemini *Capgemini, le futur que vous voulez À propos du CAPGEMINI Research Institute 1 Le développement durable dans l'industrie automobile implique une vision globale des opérations, processus, produits et services respectueux de la planète et de l’être humain. Cela inclut une série d'éléments allant de la "R&D et du développement de produits durables" à l'"informatique durable" et couvre la chaîne de valeur automobile, de la conception R&D aux services de mobilité. Dans le cadre de cette étude, le Capgemini Research Institute s'est concentré parmi les trois piliers "ESG" sur la durabilité environnementale. 2 Les émissions de gaz à effet de serre du Scope 1 sont des émissions directes libérées dans l’atmosphère qui proviennent de sources détenues ou contrôlées. Les émissions du Scope 3 sont les émissions indirectes de gaz à effet de serre autres que les émissions du Scope 2 qui sont générées dans l’économie au sens large. Elles sont produites par les activités d’une entité, mais proviennent de sources non détenues ou contrôlées par les activités de l’entité en question. Citons par exemple l’extraction et la production de matériaux achetés, le transport de carburants achetés, l’utilisation de services et produits vendus. Le Scope 3 inclut également les émissions associées à la sous-traitance des activités liées à l’élimination des déchets solides et au traitement des eaux usées. Certaines émissions du Scope 3 peuvent également provenir des pertes transport et distribution (T&D) associées à l’électricité achetée. 3 Une économie circulaire vise à maintenir la valeur des produits, matières et ressources aussi longtemps que possible en les renvoyant dans le cycle des produits à la fin de leur utilisation, tout en minimisant la production de déchets. Moins nous jetons de produits, moins nous extrayons de matières, mieux notre environnement se porte. Ce processus commence au tout début du cycle de vie d’un produit : des processus intelligents de conception et de production des produits peuvent contribuer à économiser des ressources, à éviter une gestion efficace des déchets et à créer de nouvelles opportunités économiques. Source : https://ec.europa.eu/eurostat/fr/web/circular-economy/
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