Communication Officielle
Vendredi 17 avril 2020, 18h00 (il y a 47 mois) ESSO S.A.F. : Rapport Financier Annuel 2019
Groupe ESSO S.A.F. RAPPORT FINANCIER ANNUEL 2019 SOMMAIRE A- RAPPORT DE GESTION 2019 1- PRESENTATION DES ACTIVITES DU GROUPE 2- CONJONCTURE ET CONTEXTE PETROLIER 3- FAITS MARQUANTS ET ACTIVITES DE L’EXERCICE 2019 4- PERSPECTIVES 5- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE CONTRÔLE DU GROUPE ESSO S.A.F. 6- AUTRES INFORMATIONS B- RESULTATS FINANCIERS 1- RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DU GROUPE ESSO S.A.F. 2- CHIFFRES CLES 3- RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DE LA SOCIETE ESSO S.A.F. C- COMPTES CONSOLIDES DU GROUPE ESSO S.A.F. D- COMPTES ANNUELS DE LA SOCIETE ESSO S.A.F. E- RAPPORTS DES COMMISSAIRES AUX COMPTES
A- RAPPORT DE GESTION 2019 1- PRESENTATION DES ACTIVITES DU GROUPE Alors que les modes de production et de consommation de l’énergie se transforment, le groupe ESSO S.A.F. doit contribuer à répondre au double défi de produire et distribuer une énergie bon marché pour soutenir la prospérité tout en réduisant les impacts sur l’environnement — y compris les risques liés au changement climatique — Et c’est fort de ses 118 années de présence sur le territoire et de sa position d’acteur majeur du Raffinage et de la Distribution de produits pétroliers en France avec une capacité de traitement de 18,7 millions de tonnes de pétrole brut par an, soit près de 30% de la capacité active de raffinage française que le groupe ESSO poursuit ses actions et son engagement. Les activités du groupe ESSO S.A.F. s’articulent autour de deux grandes chaines de valeur :
Ces chaines de valeur s’appuient sur des actifs industriels et une logistique commerciale de premier plan :
À travers ces chaines de valeur, ESSO S.A.F. a ainsi transformé, dans les deux raffineries de sa filiale ESSO Raffinage S.A.S, le pétrole brut acheté sur le marché international, pour mettre sur le marché français 15,7 millions de tonnes de produits pétroliers et spécialités.
2- CONJONCTURE ET CONTEXTE PETROLIER 2.1 - Pétrole brut et marché pétrolier Selon les chiffres de l’AIE (Agence Internationale de l’Énergie), la croissance de la demande mondiale s’est poursuivie en 2019 pour atteindre 100,3 millions de barils par jour en moyenne - soit une hausse de 1% par rapport à 2018. La croissance de cette demande provient de pays hors OCDE (de la Chine en premier lieu). La pandémie de Covid-19 va toutefois peser fortement sur la demande mondiale en 2020, en raison des mesures de confinement mises en place et d’un ralentissement économique généralisé. ·Une production diversifiée Dans un marché global et ouvert, la part de la production de pétrole brut en provenance du Moyen-Orient et des membres de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) enregistre une baisse de 3 %, compensée par la hausse de la production des États-Unis et de la Russie. De ce fait, le marché mondial est moins vulnérable aux aléas géopolitiques pouvant impacter les pays historiquement producteurs. ·Un cours du Brent toujours très volatil
Les cours du baril de Brent en 2019 Source : UFIP – mars 2020
Après le repli du prix du baril de Brent en début d’année, les cours ont progressé jusqu’en juin 2019 où la tendance s’est inversée. Les tensions commerciales ont fait craindre un ralentissement de l’économie américaine. Ainsi, de juillet à décembre, le cours du baril a oscillé entre 59 dollars et 67 dollars en fonction de deux principaux facteurs, le premier lié aux tensions avec l’Iran dans le Golfe persique et le second aux fluctuations des négociations d’un accord commercial entre la Chine et les États Unis. Le prix du baril de Brent s’est ainsi élevé en moyenne à 64 $ (57 €) contre 71 $ (60 €) en 2018, soit une baisse d’environ 10 %. En décembre 2019, le baril de Brent s’échangeait en moyenne à 67$ (60 €) contre 57$ (50 €) en décembre 2018. La parité moyenne euro-dollar s’est établie en 2019 à 1,12 $/€ contre 1,18 $/€ en 2018. Le pétrole continuera à jouer un rôle de premier plan dans le mix énergétique des prochaines décennies. Il devrait être progressivement affecté aux usages pour lesquels il représente l’énergie et la matière première les plus appropriées, notamment les transports (aviation ou transport commercial et maritime) et la pétrochimie (matières plastiques, engrais et autres produits chimiques) du fait notamment de sa densité énergétique et de sa fiabilité d’utilisation inégalée (comparée aux autres sources d’énergie). L’essor des classes moyennes dans de nombreuses régions du monde et les achats de véhicules qui en découlent, vont faire naitre de nouveaux besoins en mobilité individuelle. ·Un secteur qui s’adapte Le respect de l’environnement et l’efficacité énergétique des sites industriels représentent un enjeu décisif, pour lequel des investissements importants sont indispensables. Le défi étant de développer et commercialiser des produits toujours plus performants, plus respectueux de l’environnement, à un prix abordable, tout en réduisant les émissions des raffineries. Le secteur dispose de nombreux atouts pour s’adapter. Il doit également maintenir son niveau d’excellence et conserver une main d’œuvre très qualifiée, avec le savoir-faire technologique qui s’y rattache. Une évolution possible dans les prochaines années pourrait être de s’aligner sur la vision très ambitieuse de Fuels Europe (qui réunit les principaux acteurs du raffinage en Europe)* à l’horizon 2050 qui prévoit des sources d’alimentation moins carbonées, en réduisant ses consommations et ses émissions afin de répondre aux besoins du marché en carburants liquides bas carbone. (*) cf. « vision 2050: a pathway for the evolution of the refining industry and liquid fuels » Fuels Europe/UFIP ·Vers la neutralité carbone en Europe en 2050 L’industrie pétrolière doit contribuer à l’effort global initié par l’Accord de Paris pour concilier croissance économique et développement durable et lutter contre le changement climatique. L’Europe et notamment la France se sont fixé des objectifs très ambitieux en matière de dé-carbonisation de l’économie. En France, ces ambitions se retrouvent dans la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), document qui décrit les mesures qui devront être prises sous l’impulsion des pouvoirs publics d’ici 2028, pour que le pays puisse envisager d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Parmi les objectifs de la PPE figure la réduction de la consommation d’énergies fossiles mais le remplacement des produits pétroliers reste cependant difficile, les carburants liquides issus du raffinage de pétrole étant aujourd'hui l’énergie accessible au plus grand nombre, au meilleur coût hors taxes. L’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP) dont ESSO S.A.F est membre, alerte sur le fait que 6 principes considérés comme essentiels par notre industrie sont aujourd’hui insuffisamment pris en compte par la PPE: sécurité, compétitivité, efficacité, acceptabilité, progressivité, neutralité technologique. Elle précise aussi qu’il est fondamental que toute approche programmatique nationale sur l’énergie s’inscrive dans un cadre européen partagé avec les autres États membres. ·Le raffinage français, une industrie qui doit rester compétitive Le raffinage est confronté à des obligations réglementaires, des normes techniques ou environnementales (tant de source européenne que nationale) et des différences de fiscalité qui peuvent pénaliser l'industrie face à la concurrence étrangère et aux produits importés. Pour rester compétitive, l’industrie doit investir régulièrement dans ses sites afin d’améliorer leur efficacité énergétique, optimiser leur rendement et développer continuellement la qualité de ses produits pour permettre également à ses clients de limiter leurs émissions. 2.3 - Le marché des produits pétroliers et le groupe ESSO S.A.F. en France ·Une consommation en baisse D’après le Comité professionnel du pétrole (CPDP), la consommation de produits pétroliers a atteint 72,7 millions de tonnes en 2019, en baisse de 1,6% par rapport à 2018. Les livraisons de fioul domestique ont baissé de 0,8% par rapport à celles de 2018 confirmant, au-delà des aléas de variation des températures, la poursuite de la baisse de l’utilisation de cette énergie comme mode de chauffage en France. Enfin, les ventes de carburéacteur ont progressé de 4,6% reflétant le dynamisme du trafic aérien sur les grands aéroports français. ·Accompagner les évolutions de la consommation Le rééquilibrage qui s’opère actuellement entre les véhicules essence et diesel est plutôt favorable au raffinage français. En effet, la production nationale actuelle de gazole ne suffit pas à répondre à la demande du transport commercial et des voitures diesel. ·Une production en phase avec les besoins du marché Bien situées en Normandie (marché région parisienne/nord de la France) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (marché du Grand Sud), les deux raffineries du groupe assurent un approvisionnement géographiquement organisé pour répondre à la demande du marché national avec des produits de qualité, une logistique fiable et une stratégie commerciale tournée vers les besoins des clients. Elles poursuivent des objectifs communs :
En 2019, des événements externes, en particulier les grèves nationales contre la réforme des retraites ou les inondations dans le sud du pays ont mis en évidence l’importance de disposer d’un accès à une logistique robuste et flexible qui permette d’assurer un service de livraison le plus fiable possible aux clients.
3- FAITS MARQUANTS ET ACTIVITES DE L’EXERCICE 2019 3.1- Marges de raffinage La marge indicative de raffinage Carburants et Combustibles publiée par la Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC) du Ministère de la Transition écologique et solidaire a été en moyenne de 28 €/tonne, stable par rapport à la moyenne de 28 €/tonne pour l’année 2018. Evolution des marges de raffinage années 2018 et 2019 en €/T L’indicateur de marge de raffinage de la DGEC est un indicateur de marge de raffinage sur coûts énergétiques dont les rendements sur Brent sont représentatifs d’une raffinerie auto-suffisante opérée pour maximiser la production de distillats moyens (http://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/prix-des-produits-petroliers). Cet indicateur de marge théorique diffère de la marge brute réalisée par le groupe ESSO S.A.F. compte tenu de la configuration et des conditions d’opération et de production propres à chacune de ses raffineries, dans un environnement où les prix du pétrole brut et des produits finis peuvent varier très rapidement. 3.2- Activités de l’exercice ·Quantités de pétrole brut traité en raffinerie Les raffineries du groupe ont traité 15,9 millions de tonnes de pétrole brut en 2019 en hausse de 3,9 % par rapport à 2018, dont 10,1 millions de tonnes traités par la raffinerie de Gravenchon soit 85,6 % de son taux d’utilisation et 5,8 millions de tonnés traités par la raffinerie de Fos soit 84,2 % de son taux d’utilisation. La raffinerie de Gravenchon a réalisé au cours du premier semestre 2019 un arrêt pour maintenance planifiée de la partie Est de la raffinerie. Au premier semestre 2018, c’est la partie Ouest de la raffinerie de Gravenchon qui avait été arrêtée pour une maintenance planifiée. ·Volumes vendus et chiffre d’affaires Les volumes totaux vendus par ESSO S.A.F. s’élèvent à 27,1 millions de m3 et sont en hausse (5,3 %) par rapport à 2018. Les volumes vendus sur le marché intérieur (ventes en France hors ventes directes raffinage et ventes extraterritoriales) sont en hausse de 8,2 %. En ligne avec la recommandation AMF du 17 décembre 2008, ESSO S.A.F. publie son chiffre d’affaires en même temps que ses résultats, le chiffre d’affaires de la société pris isolément n’étant pas un indicateur pertinent ni de son niveau d’activité opérationnelle ni de sa performance. ·Investissements Les investissements du groupe ont été de 112 millions d’euros en 2019 dont 88 millions d’euros pour le site de Gravenchon : 49 millions d’euros en capitalisation des coûts de grand entretien et 39 millions d’euros pour de nouveaux projets plus spécifiques de réduction des émissions et d’amélioration du mix de production. En 2018, le groupe avait investi 124 millions d’euros dont 70 millions d’euros en capitalisation de coûts des grands arrêts pour entretien et 41 millions d’euros en nouveaux projets dans ses raffineries. 3.3- Evènements significatifs de l’année 2019 ·Grand arrêt programmé de la raffinerie de Gravenchon La partie Est de la raffinerie de Gravenchon a été mise progressivement à l’arrêt à partir du 25 février 2019. La capacité de traitement de la raffinerie qui est d’environ 226 000 barils/jour a été réduite à 166 500 barils/jour pendant cette période. Cet arrêt technique programmé a permis de réaliser des travaux d'inspection et d’entretien sur des équipements normalement en service. Il a également permis de renforcer la sécurité et de mettre en place de nouveaux projets visant à améliorer l'efficacité énergétique, les performances environnementales et la compétitivité du site.
4- PERSPECTIVES Le groupe ESSO S.A.F. est exposé aux incertitudes concernant l’évolution du prix du pétrole brut et du taux de change du dollar, à la volatilité des prix des produits pétroliers et des marges de raffinage dans un marché ouvert à une concurrence mondiale. La transition énergétique telle qu’envisagée par la Stratégie Nationale Bas Carbone et le projet de Planification Pluriannuelle de l’Énergie publié en janvier 2019 selon la loi n°2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, va conduire à une baisse de la consommation d’énergies fossiles et à une évolution de la structure des marchés fournis par le groupe, dont l’ampleur et le rythme de transition sont incertains. Dans ce contexte, ESSO S.A.F. entend poursuivre ses efforts pour améliorer sa compétitivité et optimiser ses actifs industriels. Pour cela, des conditions économiques, fiscales et réglementaires favorables et prévisibles sont essentielles. Alors que les modes de production et de consommation de l’énergie se transforment, le groupe ESSO S.A.F. doit répondre, comme acteur majeur de l’industrie du raffinage, au double défi de produire et distribuer une énergie bon marché pour soutenir la prospérité tout en réduisant les impacts sur l’environnement. En 2020, il poursuivra ses efforts en s’appuyant sur cinq piliers stratégiques : ·Opérer à un niveau d’excellence Dans son objectif prioritaire de conduire ses opérations de façon responsable et en toute sécurité, le groupe poursuivra ses actions pour limiter l’impact de ses activités sur l’environnement et les riverains, avec un taux d’utilisation permettant de tirer le meilleur parti de son outil industriel, à la recherche permanente de l’excellence opérationnelle. Ces enjeux portent principalement sur l’amélioration de l’efficacité énergétique et la réduction des émissions. ·Renforcer la compétitivité de l’outil industriel Le groupe S.A.F. est engagé dans une démarche permanente d’amélioration et d’optimisation du fonctionnement de son outil industriel pour rester compétitif. Cela passe par la poursuite d’investissements afin d’optimiser le fonctionnement de ses usines et une gestion des coûts rigoureuse et disciplinée, afin de pouvoir faire face à une forte concurrence internationale. Celle-ci s’exprime sur un marché ouvert aux importations de produits finis, fabriqués dans des environnements réglementaires souvent moins contraignants ou à des coûts de production plus faibles, ce qui impose à notre groupe d’être toujours plus performant. ·Poursuivre le développement des ventes Le groupe poursuivra ses efforts afin de renforcer sa position sur le marché français en accompagnant toujours mieux ses clients revendeurs et distributeurs. Fort de ses succès commerciaux pour les ventes de carburants, il s’appuie sur une logistique et des équipes performantes ainsi que sur la force de ses marques ESSO et Mobil. ·Se positionner pour un futur bas carbone Le groupe ESSO S.A.F. se positionne comme un acteur de la transition énergétique, attaché à atténuer les émissions de ses unités, à fournir à ses clients des produits performants et respectueux de l’environnement, à encourager la recherche pour des solutions nouvelles bas carbone en s’inscrivant comme entreprise citoyenne dans le débat sur le changement climatique. ·Transformer la culture d'entreprise L’entreprise continuera d’adapter sa production et son offre de produits aux évolutions du marché. Elle est convaincue que ces transformations offrent des perspectives durables pour les entreprises qui sauront les anticiper. Le groupe S.A.F. poursuit l’intégration de technologies numériques innovantes dans toutes ses activités. Il entend également poursuivre son adaptation et réussir la transformation de sa culture d’entreprise à travers de nombreuses initiatives d’engagement de son personnel. ·Impact de la pandémie de COVID-19 5- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE CONTRÔLE DU GROUPE ESSO S.A.F. ·Cadre général, organisation et périmètre d’application Les principes de Contrôle permettant de gérer les risques auxquels est exposé le groupe ESSO S.A.F. reposent sur plusieurs éléments fondamentaux : des politiques de conduite des affaires, des standards de contrôle, un système de pouvoirs délégués, un système de management et de contrôle déclinant l’application des standards et des évaluations périodiques de l’efficacité et de la pertinence des contrôles en place. Les politiques de conduite des affaires énoncent les valeurs du groupe ESSO S.A.F. en matière d'éthique des affaires, de conflits d'intérêts comme en matière de sécurité des personnes et des biens ou encore de protection de l'environnement. Les standards de contrôle adoptés par la société et nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise (création d'entités juridiques, délégation de pouvoirs, financements, investissements, opérations de change, gestion du personnel, gestion de systèmes informatiques et réseaux, protection de l'information, gestion des contrats, etc.), sont répertoriés au sein d’un manuel compilant également les standards en matière de contrôle des informations comptables, financières et de gestion. Ce manuel est à mis à la disposition de l’ensemble du personnel. Un système de pouvoirs internes délégués vient compléter le cadre de contrôle fixé par les politiques et les standards de contrôle. Ces délégations de pouvoirs ont été définies pour tous les salariés de l'entreprise, en fonction de leur activité et du type de transaction concernée (organisation, budget, contrats d'achat ou de vente, paiements, passage en pertes/dévaluation d'actifs, transactions clients, litiges et réclamations, diffusion d'informations aux tiers). ·Application des principes de contrôle Des procédures de contrôle interne et de gestion des risques rigoureuses et détaillées déclinent l’application des politiques, des standards de contrôle et des délégations de pouvoirs. Ces procédures permettent d’identifier et de prévenir les risques significatifs dans l’ensemble des différentes activités de la société et en particulier les opérations des sites industriels, la qualité des produits, la protection industrielle ou encore de la gestion de projets. Ce système se décompose en sept éléments autour desquels est organisée la gestion contrôlée de la société :
Le système de contrôle interne et de gestion des risques en place au sein de la société s'applique également dans les autres sociétés du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. auprès desquelles plusieurs activités sont sous-traitées (centres de services, centres de coordination, agent commercial). Sont notamment centralisés dans des centres de services partagés le paiement des fournisseurs, la tenue des comptes clients et la comptabilité générale.
Des procédures internes spécifiques reprennent de manière plus détaillée l’application de l’ensemble des standards de contrôle applicables à chaque processus opérationnel ou de gestion. Une dimension essentielle de ces standards est l'analyse de risque et l'élaboration de mesures de contrôle proportionnées aux risques encourus. ·Analyse des risques, mesures de contrôle et procédures adaptées En application de la méthode CIMS (Controls Integrity Management System) évoquée précédemment, des catalogues de mesures de contrôle ont été développés par les différentes fonctions de l'entreprise et les différentes organisations de services partagés du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. utilisées par le groupe ESSO S.A.F. pour couvrir les risques associés à celles de leurs activités qui présentent des risques financiers significatifs. ·Suivi et évaluation du système de contrôle L'évaluation de l'efficacité des contrôles en place repose sur des audits internes et externes couvrant l'ensemble des activités et s'appuyant sur les exigences de la loi américaine dite « Sarbanes-Oxley », ainsi que sur la loi française dite « Sapin II ». S'ajoutent à ces audits un processus d'auto-évaluation périodique conduit par l'ensemble des directions de la société ainsi que des contrôles spécifiques de validation et d'analyse des flux de données financières coordonnés par la Direction du Contrôle Financier. 6- AUTRES INFORMATIONS ·Transactions avec les parties liées Le groupe ESSO S.A.F. effectue de façon régulière des opérations avec d’autres sociétés du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. dans le cadre normal de ses activités et de relations habituelles entre sociétés d’un groupe intégré. La majorité de ces transactions, comme pour les exercices précédents, se rapportent à des opérations courantes conclues à des conditions normales : achat ou vente de produits pétroliers, prestations de services partagés, ou encore avances ou emprunts financiers à des conditions de marché. Au 31 décembre 2019, le montant des capitaux propres du groupe ressort à 927 millions d’euros contre 1 044 millions d’euros fin 2018. Les engagements de retraite non préfinancés s’élèvent à 1 231 millions d’euros au 31 décembre 2019 (voir note annexe 4.1.4 aux comptes consolidés). ·Facteurs de risques Le groupe ESSO S.A.F. est exposé à certains facteurs de risques qui sont liés tant à l’exercice de ses activités de Raffinage-Distribution qu’à l’environnement réglementaire, commercial ou financier des marchés dans lesquels il opère. Ces risques (également détaillés dans la Déclaration de Performance Extra-Financière du groupe) peuvent principalement être classés selon quatre grandes catégories, tout en reconnaissant que leurs conséquences peuvent aussi être transversales :
Une description des principaux facteurs de risques et incertitudes identifiés par le groupe figure dans la note annexe 9 aux comptes consolidés. ·Procédures et litiges en cours Au 31 décembre 2019, aucun litige ou procédure matériellement significatif n’a été engagé à l’encontre du groupe pendant l’année écoulée. Le contrôle fiscal de la société ESSO S.A.F. sur les exercices 2013-2014-2015 qui avait fait l’objet d’une proposition de rectification en date du 13 juillet 2018 portant sur la rémunération versée à la société EXXONMOBIL CHEMIC. Sales and Supply LLC dans le cadre du contrat d’approvisionnement en pétrole brut des deux raffineries du groupe a pris fin sans aucun impact financier. En effet, en 2019 l’administration fiscale a décidé d’abandonner les redressements envisagés, à la suite des éléments présentés par la société ESSO S.A.F. ·Informations sur les délais de paiement En application de l’article L441-6-1 du code de commerce (décret n°2015-1553 du 27 novembre 2015) le tableau ci-dessous donne la décomposition des factures reçues et factures émises non réglées au 31 décembre 2019 de la société ESSO S.A.F. À titre de comparaison, la situation au 31 décembre 2018 était la suivante : ·Montant global des charges non fiscalement déductibles Le montant global des charges non fiscalement déductibles visées à l'article 39-4 du code général des impôts (art. 223 quarter du CGI) s'établit à 207 202 euros pour la société ESSO S.A.F. au titre de l'exercice 2019 et correspond à une charge d’impôt en raison du caractère non déductible de ces dépenses pour un montant de 71 340 euros. Il s’agit de la partie non déductible des loyers versés dans le cadre de contrats de location longue durée d’automobiles. ·Autres informations Le groupe ESSO S.A.F. n’est concerné par aucune disposition ou accord spécifique couvert par l’article L225-100-3 du code de commerce. Toutefois en cas de prise de contrôle de la société par un tiers extérieur au groupe il est entendu que toutes les conventions permettant à la société de bénéficier de l’assistance et de l’expertise du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. prendraient fin. Des informations sur le capital sont données dans la note annexe 10 aux comptes consolidés. B- RESULTATS FINANCIERS 1- RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DU GROUPE ESSO S.A.F. Le résultat opérationnel du groupe est positif de 1 million d’euros et comprend des effets stocks positifs pour 147 millions d’euros. Hors effets stocks et autres éléments d’ajustement, le résultat opérationnel ajusté de l’exercice est une perte de 136 millions d’euros qui reflète essentiellement l’arrêt pour maintenance planifiée de la raffinerie de Gravenchon au premier semestre et le faible niveau des marges de raffinage. En fin d’année, les opérations du groupe ont été perturbées par les mouvements sociaux nationaux. La baisse de 24 millions d’euros du résultat opérationnel ajusté par rapport à 2018 provient essentiellement de charges de maintenance associées à l’arrêt programmé de la raffinerie de Gravenchon. Le résultat financier est positif de 17 millions d’euros et comprend 19 millions d’euros de dividendes de sociétés non consolidées. (*) Effets stocks (**) Autres éléments d’ajustement b- Résultat global consolidé Le résultat global consolidé du groupe tient compte d’une part de la variation de la valorisation des titres de participation à leur juste valeur par contrepartie en capitaux propres et d’autre part de la variation des écarts actuariels sur les avantages au personnel, qui est également constatée dans le résultat global par contrepartie en capitaux propres. En 2019, la variation des écarts actuariels calculés est négative pour 197 millions d’euros et inclut l’effet de la baisse du taux d’actualisation financière retenu par le groupe à 1,10% contre 1,90% en 2018. Après prise en compte de l’impôt différé correspondant, le résultat global est une perte de 120 millions d’euros en 2019 contre une perte de 104 millions d’euros en 2018. c- Principaux postes du résultat opérationnel La marge brute 2019 ajustée des effets stocks, stable par rapport à 2018, s’établit à 938 millions d’euros. Les charges d’exploitation de 1 074 millions d’euros en 2019 augmentent de 22 millions d’euros par rapport à 2018. Cette hausse provient essentiellement des charges externes et autres charges d’exploitation et s’explique principalement par une augmentation des coûts de maintenance du site de Gravenchon (18 millions d’euros). d- Ratio endettement net sur capitaux propres (*) un ratio négatif reflète une position financière nette excédentaire Au 31 décembre 2019, le montant des capitaux propres du groupe ressort à 927 millions d’euros contre 1 044 millions d’euros fin 2018, et la position financière nette positive est de 432 millions d’euros contre une position financière nette positive de 190 millions d’euros fin 2018. La baisse des capitaux propres pour un montant de 117 millions d’euros provient essentiellement
La variation de l’endettement est détaillée dans la note annexe 6.6 aux comptes consolidés. Par ailleurs, en application de l’ordonnance 2015-839 du 9 juillet 2015, le groupe a préfinancé en 2019 un montant de 62,1 millions d’euros afin de sécuriser à fin 2019, 10 % des droits à retraites liquidés au titre des régimes à prestations définies L137-11 dans la limite de 1,5 PASS par retraité. Au 31 décembre 2019, le montant des engagements de retraite non préfinancés s’établit à 1 231 millions d’euros (voir note annexe 4.1.4 aux comptes consolidés). 2- CHIFFRES CLES
3- RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DE LA SOCIETE ESSO S.A.F. Le chiffre d'affaires de l'année 2019 s’élève à 14 467 millions d’euros en baisse de 0,6% par rapport à 2018 reflétant essentiellement la baisse en moyenne du prix de marché des produits pétroliers par rapport à l’année 2018. Le résultat d'exploitation en 2019 est une perte de 53 millions d’euros et comprend des effets stocks positifs de 147 millions d’euros. Le résultat d’exploitation en 2018 était une perte de 179 millions d’euros et comprenait des effets stocks négatifs de 40 millions d’euros. Hors effets stocks, le résultat d’exploitation en 2019 est une perte de 200 millions d’euros contre une perte de 139 millions d’euros en 2018 soit une baisse de 61 millions d’euros reflétant principalement
Le résultat financier positif de 23 millions d’euros est constitué de dividendes reçus pour 24 millions d’euros et de charges d’intérêts nettes de 1 million d’euros. Le résultat exceptionnel est une perte de 36 millions d’euros et comprend principalement un coût net de préfinancement des retraites pour un montant de 23 millions d’euros, une dotation aux provisions pour remise en état de sites industriels inactifs pour un montant de 10 millions d’euros. Après prise en compte de la participation et intéressement des salariés, de l'impôt, le résultat net comptable est une perte de 58 millions d’euros en 2019. Montant des distributions des 3 derniers exercices: Les comptes annuels au 31 décembre 2019 font apparaître une perte de 57 512 747,21 euros auquel est ajouté le report à nouveau soit: Perte de l'exercice 2019 (57 512 747,21) euros dont l’affectation suivante est proposée à l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires qui sera convoquée le 17 juin 2020. Un prélèvement sur les autres réserves facultatives sera proposé à l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires pour être ajouté au report à nouveau de la manière suivante : Report à nouveau avant prélèvement (45 872 602,14) euros Report à nouveau après prélèvement 4 127 397,86 euros b- Résultats financiers des 5 dernières années C- COMPTES CONSOLIDES DU GROUPE ESSO S.A.F. Compte de résultat consolidé Bilan consolidé Tableau de variation des capitaux propres consolidés Tableau des flux de trésorerie Notes annexes aux comptes consolidés NOTE 1. PRINCIPES COMPTABLES NOTE 2. ELEMENTS COURANTS DE L’ACTIVITE OPERATIONNELLE NOTE 3. IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET CORPORELLES NOTE 4. CHARGES ET AVANTAGES AU PERSONNEL
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