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SECTEUR : Energie et Matières Premières > Petrole et gaz
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Communication Officielle
Vendredi 17 avril 2020, 18h00  (il y a 47 mois)

ESSO S.A.F. : Rapport Financier Annuel 2019

             

Groupe ESSO S.A.F.

RAPPORT FINANCIER ANNUEL 2019

SOMMAIRE

A-       RAPPORT DE GESTION 2019

1- PRESENTATION DES ACTIVITES DU GROUPE

2- CONJONCTURE ET CONTEXTE PETROLIER

3- FAITS MARQUANTS ET ACTIVITES DE L’EXERCICE 2019

4- PERSPECTIVES

5- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE CONTRÔLE DU GROUPE ESSO S.A.F.

6- AUTRES INFORMATIONS

B- RESULTATS FINANCIERS

1-  RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DU GROUPE ESSO S.A.F.

2-  CHIFFRES CLES

3-  RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DE LA SOCIETE ESSO S.A.F.

C- COMPTES CONSOLIDES DU GROUPE ESSO S.A.F.

D- COMPTES ANNUELS DE LA SOCIETE ESSO S.A.F.

E- RAPPORTS DES COMMISSAIRES AUX COMPTES



 

A- RAPPORT DE GESTION 2019  

1- PRESENTATION DES ACTIVITES DU GROUPE

Alors que les modes de production et de consommation de l’énergie se transforment, le groupe ESSO S.A.F. doit contribuer à répondre au double défi de produire et distribuer une énergie bon marché pour soutenir la prospérité tout en réduisant les impacts sur l’environnement — y compris les risques liés au changement climatique —  Et c’est fort de ses 118 années de présence sur le territoire et de sa position d’acteur majeur du Raffinage et de la Distribution de produits pétroliers en France avec une capacité de traitement de 18,7 millions de tonnes de pétrole brut par an, soit près de 30% de la capacité active de raffinage française que le groupe ESSO poursuit ses actions et son engagement.

Les activités du  groupe ESSO S.A.F. s’articulent autour de deux grandes chaines de valeur :

        

  •  « Carburants et Combustibles » d'une part, qui comprend la production et la distribution de gaz, essences, kérosène, gazole, fioul lourd et bitumes. En 2019, le groupe a produit 15 030 milliers de tonnes pour le marché intérieur français et pour l’export.
     
  • « Lubrifiants et Spécialités » d’autre part, qui comprend la fabrication et la vente d’huiles de base, de lubrifiants finis, d’huiles blanches et de paraffines. Le groupe a fabriqué, en 2019, 530 milliers de tonnes d’huiles de base, d’huiles blanches et de paraffines et 108 milliers de tonnes de lubrifiants finis à Gravenchon. 80% des productions sont exportées en Europe et à travers le monde.

Ces chaines de valeur s’appuient sur des actifs industriels et une logistique commerciale de premier plan :

  • La raffinerie ESSO de Gravenchon, en Normandie qui dispose d’une capacité de traitement de pétrole brut de près de 11,8 millions de tonnes et qui, intégrée au vaste complexe pétrochimique de Port-Jérôme-sur-Seine, est l’une des plus importantes de France.
     
  • La raffinerie ESSO de Fos-sur-Mer, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, dispose d’une capacité de traitement de pétrole brut de 6,9 millions de tonnes.
     
  • Une logistique intégrée détenue en propre ou par l’intermédiaire de participations dans des sociétés de pipeline et de stockage.
     
  • Des équipes de ventes qui traitent directement avec de grands comptes industriels.
     
  • Un réseau de revendeurs à la marque qui détiennent et exploitent le réseau de stations-service approvisionnées en carburants Esso.
     
  • Un réseau de distributeurs lubrifiants.

À travers ces chaines de valeur, ESSO S.A.F. a ainsi transformé, dans les deux raffineries de sa filiale ESSO Raffinage S.A.S, le pétrole brut acheté sur le marché international, pour mettre sur le marché français 15,7 millions de tonnes de produits pétroliers et spécialités.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2- CONJONCTURE ET CONTEXTE PETROLIER

2.1 - Pétrole brut et marché pétrolier

Selon les chiffres de l’AIE (Agence Internationale de l’Énergie), la croissance de la demande mondiale s’est poursuivie en 2019 pour atteindre 100,3 millions de barils par jour en moyenne - soit une hausse de 1% par rapport à 2018. La croissance de cette demande provient de pays hors OCDE (de la Chine en premier lieu).  La pandémie de Covid-19 va toutefois peser fortement sur la demande mondiale en 2020, en raison des mesures de confinement mises en place et d’un ralentissement économique généralisé.
En termes de production, les chiffres restent stables par rapport à 2018, avec 100,34 millions de barils produits par jour (contre 99,9 millions de barils par jour l’année précédente).

·Une production diversifiée

Dans un marché global et ouvert, la part de la production de pétrole brut en provenance du Moyen-Orient et des membres de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) enregistre une baisse de 3 %, compensée par la hausse de la production des États-Unis et de la Russie. De ce fait, le marché mondial est moins vulnérable aux aléas géopolitiques pouvant impacter les pays historiquement producteurs.

·Un cours du Brent toujours très volatil


 

Les cours du baril de Brent en 2019

Source : UFIP – mars 2020
En moyenne :64 $ en 2019 comparé à 71 $ en 2018


 

Après le repli du prix du baril de Brent en début d’année, les cours ont progressé jusqu’en juin 2019 où la tendance s’est inversée. Les tensions commerciales ont fait craindre un ralentissement de l’économie américaine. Ainsi, de juillet à décembre, le cours du baril a oscillé entre 59 dollars et 67 dollars en fonction de deux principaux facteurs, le premier lié aux tensions avec l’Iran dans le Golfe persique et le second aux fluctuations des négociations d’un accord commercial entre la Chine et les États Unis.   

Le prix du baril de Brent s’est ainsi élevé en moyenne à 64 $ (57 €) contre 71 $ (60 €) en 2018, soit une baisse d’environ 10 %. En décembre 2019, le baril de Brent s’échangeait en moyenne à 67$ (60 €) contre 57$ (50 €) en décembre 2018.

La parité moyenne euro-dollar s’est établie en 2019 à 1,12 $/€ contre 1,18 $/€ en 2018.
2.2- Raffinage, les enjeux de la transition énergétique   
            
·Une source d’énergie toujours indispensable

Le pétrole continuera à jouer un rôle de premier plan dans le mix énergétique des prochaines décennies. Il devrait être progressivement affecté aux usages pour lesquels il représente l’énergie et la matière première les plus appropriées, notamment les transports (aviation ou transport commercial et maritime) et la pétrochimie (matières plastiques, engrais et autres produits chimiques) du fait notamment de sa densité énergétique et de sa fiabilité d’utilisation inégalée (comparée aux autres sources d’énergie). L’essor des classes moyennes dans de nombreuses régions du monde et les achats de véhicules qui en découlent, vont faire naitre de nouveaux besoins en mobilité individuelle.
L’industrie européenne du raffinage a un rôle à tenir face aux enjeux du changement climatique en assurant la sécurité énergétique indispensable à la prospérité de l’économie européenne ainsi que la mobilité des européens. Le raffinage reste un actif stratégique à l’échelle du continent, en particulier pour limiter la dépendance de l’Europe vis-à-vis des importations de produits finis. 
Dans le même temps, tous les efforts sont déployés pour réduire l’impact des activités de raffinage sur l’environnement ainsi que la consommation des sites industriels.

·Un secteur qui s’adapte

Le respect de l’environnement et l’efficacité énergétique des sites industriels représentent un enjeu décisif, pour lequel des investissements importants sont indispensables. Le défi étant de développer et commercialiser des produits toujours plus performants, plus respectueux de l’environnement, à un prix abordable, tout en réduisant les émissions des raffineries. Le secteur dispose de nombreux atouts pour s’adapter. Il doit également maintenir son niveau d’excellence et conserver une main d’œuvre très qualifiée, avec le savoir-faire technologique qui s’y rattache. Une évolution possible dans les prochaines années pourrait être de s’aligner sur la vision très ambitieuse de Fuels Europe (qui réunit les principaux acteurs du raffinage en Europe)* à l’horizon 2050 qui prévoit des sources d’alimentation moins carbonées, en réduisant ses consommations et ses émissions afin de répondre aux besoins du marché en carburants liquides bas carbone. 
Une telle vision, qui reste encore théorique, et la transformation industrielle qui en résulterait, ne peuvent être envisagées sans un cadre réglementaire et fiscal stable, et une politique industrielle d’accompagnement respectant la neutralité technologique et la réalité des choix économiques.

(*) cf. « vision 2050: a pathway for the evolution of the refining industry and liquid fuels » Fuels Europe/UFIP

·Vers la neutralité carbone en Europe en 2050

L’industrie pétrolière doit contribuer à l’effort global initié par l’Accord de Paris pour concilier croissance économique et développement durable et lutter contre le changement climatique.

L’Europe et notamment la France se sont fixé des objectifs très ambitieux en matière de dé-carbonisation de l’économie. En France, ces ambitions se retrouvent  dans la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), document qui décrit les mesures qui devront être prises sous l’impulsion des pouvoirs publics d’ici 2028, pour que le pays puisse envisager d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Parmi les objectifs de la PPE figure la réduction de la consommation d’énergies fossiles mais le remplacement des produits pétroliers reste cependant difficile, les carburants liquides issus du raffinage de pétrole étant aujourd'hui l’énergie accessible au plus grand nombre, au meilleur coût hors taxes. L’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP) dont ESSO S.A.F est membre,  alerte sur le fait que 6 principes considérés comme essentiels par notre industrie sont aujourd’hui insuffisamment pris en compte par la PPE: sécurité, compétitivité, efficacité, acceptabilité, progressivité, neutralité technologique. Elle précise aussi qu’il est fondamental que toute approche programmatique nationale sur l’énergie s’inscrive dans un cadre européen partagé avec les autres États membres.

·Le raffinage français, une industrie qui doit rester compétitive

Le raffinage est confronté à des obligations réglementaires, des normes techniques ou environnementales (tant de source européenne que nationale) et des différences de fiscalité qui peuvent pénaliser l'industrie face à la concurrence étrangère et aux produits importés. Pour rester compétitive, l’industrie doit investir régulièrement dans ses sites afin d’améliorer leur efficacité énergétique, optimiser leur rendement et développer continuellement la qualité de ses produits pour permettre également à ses clients de limiter leurs émissions.

2.3 -  Le marché des produits pétroliers et le groupe ESSO S.A.F. en France 

·Une consommation en baisse 

D’après le Comité professionnel du pétrole (CPDP), la consommation de produits pétroliers a atteint 72,7 millions de tonnes en 2019, en baisse de 1,6% par rapport à 2018. 
La demande en carburants routiers a également diminué de 0,6% par rapport à 2018, avec une évolution contrastée selon les produits. Ainsi, sur l’année 2019, le marché des supercarburants est en hausse de 7,3%, tandis que celui du gazole baisse de 2,4%. Le gazole représente toujours, malgré cette diminution, près de 80% des livraisons de carburants routiers. Cette part importante s’explique par la prédominance des véhicules diesel dans la flotte automobile française (environ 65 %) et par la part du diesel dans le transport commercial poids lourds. Cependant, le rééquilibrage entre le gazole et les supercarburants se poursuit avec la baisse de la part du diesel dans les ventes de voitures particulières neuves qui est descendue à 34 % en 2019 contre 39 % en 2018, 57 % en 2015, et 73 % en 2012, année record.

Les livraisons de fioul domestique ont baissé de 0,8% par rapport à celles de 2018 confirmant, au-delà des aléas de variation des températures, la poursuite de la baisse de l’utilisation de cette énergie comme mode de chauffage en France.   

Enfin, les ventes de carburéacteur ont progressé de 4,6% reflétant le dynamisme du trafic aérien sur les grands aéroports français.

·Accompagner les évolutions de la consommation

Le rééquilibrage qui s’opère actuellement entre les véhicules essence et diesel est plutôt favorable au raffinage français. En effet, la production nationale actuelle de gazole ne suffit pas à répondre à la demande du transport commercial et des voitures diesel.
La demande de gazole est évaluée à 40 millions de tonnes/an, dont près de 50 % doivent être importés. Cette situation invite donc à la poursuite des efforts afin d’augmenter la production de distillats de qualité.

·Une production en phase avec les besoins du marché

Bien situées en Normandie (marché région parisienne/nord de la France) et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (marché du Grand Sud), les deux raffineries du groupe assurent un approvisionnement géographiquement organisé pour répondre à la demande du marché national avec des produits de qualité, une logistique fiable et une stratégie commerciale tournée vers les besoins des clients.

Elles poursuivent des objectifs communs :

  • optimiser la valorisation de chaque molécule pour proposer plus de produits à forte valeur ajoutée, en réduisant la production de fiouls lourds et en proposant, à des prix abordables, des produits performants permettant à nos clients de réduire leurs émissions ;
     
  • maximiser la production de distillats, gazole en particulier, afin de répondre à une demande toujours importante et de réduire ainsi les importations ;
     
  • continuer d’améliorer l’efficacité énergétique des sites industriels, pour réduire les coûts totaux d’exploitation, dont la consommation d’énergie représente une part très importante, tout en réduisant les émissions.
     
    • Un outil logistique nécessaire sur le territoire

En 2019, des événements externes, en particulier les grèves nationales contre la réforme des retraites ou les inondations dans le sud du pays ont mis en évidence l’importance de disposer d’un accès à une logistique robuste et flexible qui permette d’assurer un service de livraison le plus fiable possible aux clients.


 

3- FAITS MARQUANTS ET ACTIVITES DE L’EXERCICE 2019

3.1- Marges de raffinage

La marge indicative de raffinage Carburants et Combustibles publiée par la Direction Générale de l’Énergie et du Climat (DGEC) du Ministère de la Transition écologique et solidaire a été en moyenne de 28 €/tonne, stable par rapport à la moyenne de 28 €/tonne pour l’année 2018.

Evolution des marges de raffinage années 2018 et 2019 en €/T

L’indicateur de marge de raffinage de la DGEC est un indicateur de marge de raffinage sur coûts énergétiques dont les rendements sur Brent sont représentatifs d’une raffinerie auto-suffisante opérée pour maximiser la production de distillats moyens (http://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/prix-des-produits-petroliers).
Cet indicateur a vocation à illustrer la tendance de l’environnement économique du raffinage de Carburants et Combustibles.

Cet indicateur de marge théorique diffère de la marge brute réalisée par le groupe ESSO S.A.F. compte tenu de la configuration et des conditions d’opération et de production propres à chacune de ses raffineries, dans un environnement où les prix du pétrole brut et des produits finis peuvent varier très rapidement.

3.2- Activités de l’exercice

·Quantités de pétrole brut traité en raffinerie

Les raffineries du groupe ont traité 15,9 millions de tonnes de pétrole brut en 2019 en hausse de 3,9 % par rapport à 2018, dont 10,1 millions de tonnes traités par la raffinerie de Gravenchon soit 85,6 % de son taux d’utilisation et 5,8 millions de tonnés traités par la raffinerie de Fos soit 84,2 % de son taux d’utilisation.

La raffinerie de Gravenchon a réalisé au cours du premier semestre 2019 un arrêt pour maintenance planifiée de la partie Est de la raffinerie. Au premier semestre 2018, c’est la partie Ouest de la raffinerie de Gravenchon qui avait été arrêtée pour une maintenance planifiée. 
  

·Volumes vendus et chiffre d’affaires

Les volumes totaux vendus par ESSO S.A.F. s’élèvent à 27,1 millions de m3 et sont en hausse (5,3 %) par rapport à 2018. Les volumes vendus sur le marché intérieur (ventes en France hors ventes directes raffinage et ventes extraterritoriales) sont en hausse de 8,2 %.
Le chiffre d'affaires (hors TVA) du groupe s'est élevé à 14,8 milliards d'euros, en baisse de 0,4 % par rapport à 2018, reflétant essentiellement la baisse en moyenne du prix de marché des produits pétroliers par rapport à l’année 2018.

En ligne avec la recommandation AMF du 17 décembre 2008, ESSO S.A.F. publie son chiffre d’affaires en même temps que ses résultats, le chiffre d’affaires de la société pris isolément n’étant  pas un indicateur pertinent ni de son niveau d’activité opérationnelle ni de sa performance.

·Investissements 

Les investissements du groupe ont été de 112 millions d’euros en 2019 dont 88 millions d’euros pour le site de Gravenchon : 49 millions d’euros en capitalisation des coûts de grand entretien et 39 millions d’euros pour de nouveaux projets plus spécifiques de réduction des émissions et d’amélioration du mix de production.

En 2018, le groupe avait investi 124 millions d’euros dont 70 millions d’euros en capitalisation de coûts des grands arrêts pour entretien et 41 millions d’euros en nouveaux projets dans ses raffineries.

3.3- Evènements significatifs de l’année 2019

·Grand arrêt programmé de la raffinerie de Gravenchon

La partie Est de la raffinerie de Gravenchon a été mise progressivement à l’arrêt à partir du 25 février 2019. La capacité de traitement de la raffinerie qui est d’environ 226 000 barils/jour a été réduite à 166 500 barils/jour pendant cette période.

Cet arrêt technique programmé a permis de réaliser des travaux d'inspection et d’entretien sur des équipements normalement en service. Il a également permis de renforcer la sécurité et de mettre en place de nouveaux projets visant à améliorer l'efficacité énergétique, les performances environnementales et la compétitivité du site.
Durant cet arrêt, environ 650 000 heures de travail ont été réalisées par 1 200 intervenants extérieurs présents en moyenne chaque jour sur la raffinerie.
Les unités de production ont redémarré progressivement à compter du 20 avril 2019 pour atteindre leur pleine capacité le 10 mai 2019.


 

4- PERSPECTIVES

Le groupe ESSO S.A.F. est exposé aux incertitudes concernant l’évolution du prix du pétrole brut et du taux de change du dollar, à la volatilité des prix des produits pétroliers et des marges de raffinage dans un marché ouvert à une concurrence mondiale.

La transition énergétique telle qu’envisagée par la Stratégie Nationale Bas Carbone et le projet de Planification Pluriannuelle de l’Énergie publié en janvier 2019 selon la loi n°2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, va conduire à une baisse de la consommation d’énergies fossiles et à une évolution de la structure des marchés fournis par le groupe, dont l’ampleur et le rythme de transition sont incertains. Dans ce contexte, ESSO S.A.F. entend poursuivre ses efforts pour améliorer sa compétitivité et optimiser ses actifs industriels. Pour cela, des conditions économiques, fiscales et réglementaires favorables et prévisibles sont essentielles.

Alors que les modes de production et de consommation de l’énergie se transforment, le groupe ESSO S.A.F. doit répondre, comme acteur majeur de l’industrie du raffinage, au double défi de produire et distribuer une énergie bon marché pour soutenir la prospérité tout en réduisant les impacts sur l’environnement. En 2020, il poursuivra ses efforts en s’appuyant sur cinq piliers stratégiques :

    ·Opérer à un niveau d’excellence

Dans son objectif prioritaire de conduire ses opérations de façon responsable et en toute sécurité, le groupe poursuivra ses actions pour limiter l’impact de ses activités sur l’environnement et les riverains, avec un taux d’utilisation permettant de tirer le meilleur parti de son outil industriel, à la recherche permanente de l’excellence opérationnelle. Ces enjeux portent principalement sur l’amélioration de l’efficacité énergétique et la réduction des émissions.

    ·Renforcer la compétitivité de l’outil industriel

Le groupe S.A.F. est engagé dans une démarche permanente d’amélioration et d’optimisation du fonctionnement de son outil industriel pour rester compétitif. Cela passe par la poursuite d’investissements afin d’optimiser le fonctionnement de ses usines et une gestion des coûts rigoureuse et disciplinée, afin de pouvoir faire face à une forte concurrence internationale. Celle-ci s’exprime sur un marché ouvert aux importations de produits finis, fabriqués dans des environnements réglementaires souvent moins contraignants ou à des coûts de production plus faibles, ce qui impose à notre groupe d’être toujours plus performant.

    ·Poursuivre le développement des ventes

Le groupe poursuivra ses efforts afin de renforcer sa position sur le marché français en accompagnant toujours mieux ses clients revendeurs et distributeurs. Fort de ses succès commerciaux pour les ventes de carburants, il s’appuie sur une logistique et des équipes performantes ainsi que sur la force de ses marques ESSO et Mobil.

    ·Se positionner pour un futur bas carbone

Le groupe ESSO S.A.F. se positionne comme un acteur de la transition énergétique, attaché à atténuer les émissions de ses unités, à fournir à ses clients des produits performants et respectueux de l’environnement, à encourager la recherche pour des solutions nouvelles bas carbone en s’inscrivant comme entreprise citoyenne dans le débat sur le changement climatique.

    ·Transformer la culture d'entreprise

L’entreprise continuera d’adapter sa production et son offre de produits aux évolutions du marché. Elle est convaincue que ces transformations offrent des perspectives durables pour les entreprises qui sauront les anticiper. Le groupe S.A.F. poursuit l’intégration de technologies numériques innovantes dans toutes ses activités. Il entend également poursuivre son adaptation et réussir la transformation de sa culture d’entreprise à travers de nombreuses initiatives d’engagement de son personnel.

    ·Impact de la pandémie de COVID-19
           
Le groupe ESSO S.A.F. a intégré de longue date le risque pandémique dans des plans de continuité d’activité conçus pour interagir de façon fluide avec les consignes données par les autorités ou mises en œuvre dans l’objectif de limiter les impacts sur les opérations. Ces plans ont été revalidés dès le début de l’année 2020 en anticipation de la possible arrivée sur le continent européen de l’épidémie de COVID-19. Face à la propagation rapide du virus, l’Organisation Mondiale de la Santé a classé en pandémie le COVID-19 le 11 mars 2020, et le gouvernement français a pris des mesures de confinement de la population le 17 mars 2020. 
Ces mesures de confinement, qui impactent non seulement la France, mais également de nombreux pays, aussi bien à l’échelle européenne que mondiale, engendrent une baisse importante de la demande en produits pétroliers, non seulement à cause de la réduction de la mobilité, mais également du fait du recul de l‘activité économique.
Pour répondre à cette situation, le groupe ESSO S.A.F. a annoncé dès le 20 mars que les débits des unités de distillation de ses raffineries seraient ajustés pour tenir compte de la baisse de la demande, tout en mettant en œuvre les procédures prévues afin d’assurer la continuité de l’approvisionnement de ses clients.
L’évolution de la pandémie et la durée des mesures de confinement sont incertaines, tout comme les procédures de dé-confinement qui pourraient être progressives et étalées dans le temps. Le groupe ESSO S.A.F. continuera en conséquence d’adapter la marche de ses unités en fonction de l’évolution de la demande ou de potentielles contraintes d’approvisionnement, de production ou de stockage.

5- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE CONTRÔLE DU GROUPE ESSO S.A.F.

·Cadre général, organisation et périmètre d’application   

Les principes de Contrôle permettant de gérer les risques auxquels est exposé le groupe ESSO S.A.F. reposent sur plusieurs éléments fondamentaux : des politiques de conduite des affaires, des standards de contrôle, un système de pouvoirs délégués, un système de management et de contrôle déclinant l’application des standards et des évaluations périodiques de l’efficacité et de la pertinence des contrôles en place.

Les politiques de conduite des affaires énoncent les valeurs du groupe ESSO S.A.F. en matière d'éthique des affaires, de conflits d'intérêts comme en matière de sécurité des personnes et des biens ou encore de protection de l'environnement.
Les règles de la société sont d’adhérer aux valeurs éthiques les plus élevées et d’être en conformité avec toutes les lois notamment celles concernant le respect de la concurrence. La société attend de ses employés qu’ils respectent les valeurs d’honnêteté, d’intégrité et de strict respect des lois. Des formations fréquentes du personnel et des vérifications régulières des activités du groupe sont effectuées pour assurer leur conformité avec ces règles et ces lois.
Un dispositif d’alerte professionnelle mis en place par la société permet de rapporter des malversations potentielles dans les domaines comptables et financiers ou dans la conduite des affaires. Ce dispositif est ouvert à l’ensemble du personnel ainsi qu’aux collaborateurs des entreprises sous-traitantes.
La responsabilité d'assurer un bon fonctionnement de chacune des directions, dans le respect des politiques et procédures prescrites par la Direction Générale, repose sur la hiérarchie à tous échelons.

Les standards de contrôle adoptés par la société et nécessaires au bon fonctionnement de l'entreprise (création d'entités juridiques, délégation de pouvoirs, financements, investissements, opérations de change, gestion du personnel, gestion de systèmes informatiques et réseaux, protection de l'information, gestion des contrats, etc.), sont répertoriés au sein d’un manuel compilant également les standards en matière de contrôle des informations comptables, financières et de gestion. Ce manuel est à mis à la disposition de l’ensemble du personnel.

Un système de pouvoirs internes délégués vient compléter le cadre de contrôle fixé par les politiques et les standards de contrôle. Ces délégations de pouvoirs ont été définies pour tous les salariés de l'entreprise, en fonction de leur activité et du type de transaction concernée (organisation, budget, contrats d'achat ou de vente, paiements, passage en pertes/dévaluation d'actifs, transactions clients, litiges et réclamations, diffusion d'informations aux tiers).
Des pouvoirs bancaires et autres pouvoirs externes (procurations en douane et diverses) sont également en place.

·Application des principes de contrôle

Des procédures de contrôle interne et de gestion des risques rigoureuses et détaillées déclinent l’application des politiques, des standards de contrôle et des délégations de pouvoirs. Ces procédures permettent d’identifier et de prévenir les risques significatifs dans l’ensemble des différentes activités de la société et en particulier les opérations des sites industriels, la qualité des produits, la protection industrielle ou encore de la gestion de projets.
Un système de management (CIMS - Controls Integrity Management System), appliqué dans toutes les sociétés du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. et en ligne avec la norme américaine de contrôle interne préconisée par le COSO (Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission), fournit à l'ensemble des salariés de la société une référence commune pour l'application effective du système de contrôle et des règles de l'entreprise. Il intègre une méthode d'évaluation des risques inhérents aux différentes activités de l'entreprise et aux différents aspects de ses activités.

Ce système se décompose en sept éléments autour desquels est organisée la gestion contrôlée de la société :

  • implication, engagement et responsabilité de la hiérarchie,
  • évaluation et gestion du risque,
  • développement, gestion et amélioration des processus opérationnels,
  • gestion du personnel et formation,
  • gestion du changement,
  • identification et résolution des faiblesses de contrôle,
  • évaluation du système de contrôle.

Le système de contrôle interne et de gestion des risques en place au sein de la société s'applique également dans les autres sociétés du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. auprès desquelles plusieurs activités sont sous-traitées (centres de services, centres de coordination, agent commercial). Sont notamment centralisés dans des centres de services partagés le paiement des fournisseurs, la tenue des comptes clients et la comptabilité générale.
De la même façon, ce système de contrôle est appliqué au sein des filiales de la société en France ainsi qu'au sein des entités dans lesquelles la société détient une participation dès lors qu'elle a la charge de les opérer.
Les aspects financiers représentent une partie centrale de l'activité de contrôle interne. À ce titre, les standards en matière de contrôles financiers couvrent les domaines suivants :

  • comptabilité financière,
  • comptes bancaires,
  • paiements,
  • comptabilité matière,
  • facturation et encaissements,
  • crédit et recouvrement des créances,
  • immobilisations,
  • paye et avantages sociaux.

Des procédures internes spécifiques reprennent de manière plus détaillée l’application de l’ensemble des standards de contrôle applicables à chaque processus opérationnel ou de gestion. Une dimension essentielle de ces standards est l'analyse de risque et l'élaboration de mesures de contrôle proportionnées aux risques encourus.
Les procédures budgétaires applicables au sein du groupe couvrent l'établissement des propositions de budgets d'investissement, l'approbation des investissements et des dépenses non-capitalisables associées, l'examen et le suivi de l'état d'avancement des dépenses par rapport au budget approuvé. Ces procédures budgétaires couvrent également la clôture des lignes budgétaires dans un délai approprié ainsi que l'annulation des lignes budgétaires non utilisées.
Les exigences de base pour l'établissement de contrôles efficaces en matière de sécurité dans tous les domaines informatiques sont répertoriées dans des instructions à disposition de l'ensemble des fonctions de l'entreprise. Leur objectif est de garantir que toute l'information, tous les logiciels et équipements de l'entreprise sont correctement protégés et disponibles. Les principes de gestion des accès aux systèmes d’information, couvrant l'intégralité des systèmes, permettent d’une part de garantir la ségrégation des tâches dans tous les processus où celle-ci est nécessaire, et d’autre part de prévenir tout accès non autorisé aux informations stockées par la société. En outre, des procédures précises encadrent la collecte et la durée de conservation des informations personnelles dans le strict respect de la législation.
Les rôles et responsabilités en matière de gestion du risque client, l'utilisation du crédit, les règles en matière d'évaluation du risque, détermination de crédit-limite, suivi des en-cours, facturation, termes de paiement, collecte des fonds, créances douteuses… sont détaillés pour chaque ligne de vente concernée.
Dans le domaine des achats, un ensemble de procédures couvre l’ensemble du processus depuis la demande d'achat émise par un utilisateur jusqu'au paiement du fournisseur. Ces procédures s’étendent également à la réconciliation des comptes fournisseurs et des comptes de provisions pour factures à payer. Des instructions relatives à l'approvisionnement et la gestion des stocks de pièces détachées, pour les magasins des raffineries, notamment, viennent compléter ces procédures.
Les organisations opérationnelles disposent en détail de règles et procédures à appliquer en matière de comptage de produits et de comptabilité matière.
D'autres systèmes de management similaires couvrent la gestion des risques dans le domaine des opérations, de la qualité des produits, de la protection industrielle ou encore de la gestion de projets.
En particulier, afin de gérer les risques et de prévenir tous les types d’incidents, le système OIMS (Operations Integrity Management System) de gestion de l’intégrité des opérations permet à la société de respecter les normes opérationnelles les plus sévères sur le plan de la sécurité, de la santé et de la protection de l’environnement.

·Analyse des risques, mesures de contrôle et procédures adaptées

En application de la méthode CIMS (Controls Integrity Management System) évoquée précédemment, des catalogues de mesures de contrôle ont été développés par les différentes fonctions de l'entreprise et les différentes organisations de services partagés du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. utilisées par le groupe ESSO S.A.F. pour couvrir les risques associés à celles de leurs activités qui présentent des risques financiers significatifs.
Ces catalogues décrivent les scénarios de risques identifiés et les mesures de contrôle associées pour couvrir ces risques en ligne avec les standards de contrôle adoptés par la société.
Ils définissent également les responsabilités de mise en place et d’exécution de ces mesures de contrôle au sein des procédures opérationnelles.
Le cadre général des principes comptables, la charte des comptes à utiliser et les procédures comptables à suivre sont documentés ainsi que les rôles et responsabilités et procédures de réconciliation des comptes.
Chacun des comptes de bilan a un "propriétaire" (un poste de l'organisation, non nécessairement au sein de la Direction du Contrôle Financier) qui a la responsabilité d’établir, puis de tenir à jour, un document de synthèse indiquant le fonctionnement du compte, la méthode et la périodicité de réconciliation.
La situation des réconciliations de comptes est l’objet d’un rapport périodique au Controller et d’une vérification indépendante annuelle.
Le directeur du Contrôle financier (ou Controller) a la responsabilité principale de la mise en place et du fonctionnement du système de collecte et de remontée de l'information financière. Des instructions sont fournies à l'ensemble des directions opérationnelles pour garantir la qualité des informations financières remontées.
Ces instructions portent entre autres sur le respect du planning de clôture comptable établi par la Direction du Contrôle Financier afin de permettre la prise en compte en temps et en heure de tous les événements significatifs et sur la revue périodique des différentes provisions.
Les informations financières périodiques sont issues directement des livres comptables sur la base des transactions comptabilisées par les systèmes opérationnels et des saisies effectuées dans les livres par les différentes fonctions de l'entreprise, dont les provisions. L'analyse détaillée des résultats financiers (sociaux et consolidés), est coordonnée par la Direction du Contrôle Financier avec l’assistance d’organisations dédiées aux analyses de résultats sous un angle plus opérationnel. Cette approche constitue un moyen de contrôle supplémentaire et contribue à la qualité des données issues d'une base financière unique de référence.
Différents états et rapports sont à disposition pour synthétiser les informations nécessaires à la conduite des affaires et à la prise de décision par la Direction Générale et les différentes directions. L'information ainsi remontée concerne la performance opérationnelle, l'analyse financière des résultats, les incidents en matière de sécurité des biens et des personnes ou liés à l'environnement, ou encore éventuellement les fraudes.
La cartographie des risques de corruption a été entièrement remise à jour en 2019. La méthodologie utilisée couvre l’évaluation et la hiérarchisation des risques et le niveau de vulnérabilité de l’entreprise une fois prises en compte les mesures de contrôles mises en place pour réduire ces risques. Cette mise à jour a également été l’occasion de valider les procédures en place en matière d’évaluation des tiers pour les activités plus sensibles identifiées par la cartographie des risques.

·Suivi et évaluation du système de contrôle

L'évaluation de l'efficacité des contrôles en place repose sur des audits internes et externes couvrant l'ensemble des activités et s'appuyant sur les exigences de la loi américaine dite « Sarbanes-Oxley », ainsi que sur la loi française dite « Sapin II ». S'ajoutent à ces audits un processus d'auto-évaluation périodique conduit par l'ensemble des directions de la société ainsi que des contrôles spécifiques de validation et d'analyse des flux de données financières coordonnés par la Direction du Contrôle Financier.
Plus précisément, la Direction de la société est responsable du suivi de l'efficacité du système de contrôle et s'appuie en particulier sur les équipes d'audit interne. Ces équipes établissent un plan d'audit pluriannuel couvrant sur un cycle d'environ trois ans toutes les activités opérationnelles et financières de l'entreprise.
L'audit interne fournit une appréciation indépendante du degré de conformité avec les politiques, standards et procédures de la société. Cette mission s'étend également aux filiales ainsi qu'aux participations significatives du groupe ESSO S.A.F. (dans le cadre d'audits interprofessionnels réalisés en commun par les équipes d'audit des sociétés pétrolières participantes).
L'indépendance organique de l'audit interne au sein du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. permet de garantir son objectivité dans le choix des activités à auditer ou dans l'évaluation du système de contrôle en place. Les auditeurs ont accès à toute opération, tout document, tout bien qu'ils considèrent d'importance ou toute personne qu'ils jugent nécessaire d'interroger pour conduire leur mission. Les directions de l'entreprise ont ensuite l'obligation de prendre en considération l'ensemble des observations de l'audit interne en prenant les actions appropriées dans des délais convenus en fonction des risques à couvrir et des contraintes de mise en œuvre.
Les 5 audits internes menés en 2019 ont couvert les activités de raffinage du site de Port-Jérôme-sur-Seine, les achats et le centre payeur, les activités de logistique et distribution de carburants et les fonctions de comptabilité financière. La conduite de ces activités a été jugée par l’Audit interne satisfaisante d’un point de vue contrôle et gestion des risques.
En parallèle, des spécialistes du contrôle interne fournissent de façon continue, formation et conseils sur la mise en œuvre des politiques de l'entreprise et les standards de contrôle. Ce support est apporté soit de manière centralisée au sein de la Direction du Contrôle Financier, soit de manière décentralisée au sein de chaque fonction de l'entreprise tout au long de la chaine de valeur ou dans les fonctions de support. Les spécialistes aident également la direction de ces fonctions à évaluer périodiquement et sélectivement la bonne application des procédures et des contrôles en ligne par les différents niveaux de hiérarchie. En général, cette auto-évaluation a lieu entre les missions de contrôle indépendant conduites par l'audit interne.
Chaque dirigeant de l'entreprise doit chaque année, dans le cadre du processus annuel de clôture et de publication des comptes, certifier qu'à sa connaissance, les activités dont il est responsable ont été exécutées dans le respect des politiques et standards de l'entreprise et ont été correctement reflétées dans les livres comptables. Cette certification reprend explicitement un certain nombre de points clés du système de contrôle en place tel qu'évoqué ci-dessus. Elle doit identifier les éventuelles déviations aux standards de l'entreprise.
Enfin, les politiques de l'entreprise en matière de conduite des affaires sont rappelées annuellement à l'ensemble du personnel. Une revue de pratique des affaires, au cours de laquelle la totalité des salariés, à tous les niveaux, se voient rappeler dans le détail l'ensemble des politiques en matière de conduite des affaires, se déroule tous les quatre ans par groupes de petite taille. Cette revue quadriennale, au même titre que la certification annuelle, permet à chacun d'obtenir toute clarification qu'il jugerait nécessaire auprès de sa hiérarchie, de la Direction du Contrôle Financier ou de la Direction Juridique. Une revue de pratique des affaires a eu lieu en 2016.

6- AUTRES INFORMATIONS

·Transactions avec les parties liées
  

Le groupe ESSO S.A.F. effectue de façon régulière des opérations avec d’autres sociétés du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. dans le cadre normal de ses activités et de relations habituelles entre sociétés d’un groupe intégré. La majorité de ces transactions, comme pour les exercices précédents, se rapportent à des opérations courantes conclues à des conditions  normales : achat ou vente de produits pétroliers,  prestations de services partagés, ou encore avances ou emprunts financiers à des conditions de marché.
  
·Situation financière

Au 31 décembre 2019, le montant des capitaux propres du groupe ressort à 927 millions d’euros contre 1 044 millions d’euros fin 2018.
La baisse des capitaux propres provient du résultat positif de l’exercice pour 23 millions d’euros et des éléments négatifs du résultat global pour un montant de 140 millions d’euros essentiellement liés à la hausse des engagements de retraite concernant les écarts actuariels.
La position financière nette est positive de 432 millions d’euros contre 190 millions d’euros fin 2018. Cette amélioration provient d’une diminution ponctuelle du besoin en fonds de roulement liée aux mouvements sociaux de décembre 2019 (voir note annexe 6 aux comptes consolidés sur les flux de trésorerie).

Les engagements de retraite non préfinancés s’élèvent à 1 231 millions d’euros au 31 décembre 2019 (voir note annexe 4.1.4 aux comptes consolidés).

·Facteurs de risques

Le groupe ESSO S.A.F. est exposé à certains facteurs de risques qui sont liés tant à l’exercice de ses activités de Raffinage-Distribution qu’à l’environnement réglementaire, commercial ou financier des marchés dans lesquels il opère. Ces risques (également détaillés dans la Déclaration de Performance Extra-Financière du groupe) peuvent principalement être classés selon quatre grandes catégories, tout en reconnaissant que leurs conséquences peuvent aussi être transversales :

  • Les risques opérationnels, environnementaux et industriels résultent des dangers potentiels inhérents, d’une part, à l’opération de sites industriels répondant aux critères de la directive 2012/18/UE du 4 juillet 2012 dite « directive Seveso III » et, d’autre part, à la nature des produits traités (pétrole brut, produits raffinés, gaz, produits chimiques...).
  • Les risques réglementaires résulteraient d’une non-conformité aux lois et règlements applicables qui serait de nature à exposer le groupe ESSO S.A.F. à des sanctions civiles ou pénales et/ou à porter atteinte à sa réputation de manière durable auprès de ses clients, de ses fournisseurs ou des communautés environnantes.
  • Les risques sociaux et sociétaux concernent les enjeux relatifs aux parties prenantes internes (telles que les salariés du groupe et des entreprises intervenantes) et externes (telles que les riverains de ses sites industriels ou ses clients), et la façon dont leurs attentes sont prises en compte.
  • Les risques financiers regroupent les risques de perte à la suite d’une opération financière (sur un actif financier) ou d’une opération économique ayant une incidence financière.

Une description des principaux facteurs de risques et incertitudes identifiés par le groupe figure dans la note annexe 9 aux comptes consolidés.

·Procédures et litiges en cours

Au 31 décembre 2019, aucun litige ou procédure matériellement significatif n’a été engagé à l’encontre du groupe pendant l’année écoulée.

Le contrôle fiscal de la société ESSO S.A.F. sur les exercices 2013-2014-2015 qui avait fait l’objet d’une proposition de rectification en date du 13 juillet 2018 portant sur la rémunération versée à la société EXXONMOBIL CHEMIC. Sales and Supply LLC dans le cadre du contrat d’approvisionnement en pétrole brut des deux raffineries du groupe a pris fin sans aucun impact financier. En effet, en 2019 l’administration fiscale a décidé d’abandonner les redressements envisagés, à la suite des éléments présentés par la société ESSO S.A.F.

·Informations sur les délais de paiement

En application de l’article L441-6-1 du code de commerce (décret n°2015-1553 du 27 novembre 2015) le tableau ci-dessous donne la décomposition des factures reçues et factures émises non réglées au 31 décembre 2019 de la société ESSO S.A.F.

À titre de comparaison, la situation au 31 décembre 2018 était la suivante :

·Montant global des charges non fiscalement déductibles

Le montant global des charges non fiscalement déductibles visées à l'article 39-4 du code général des impôts (art. 223 quarter du CGI) s'établit à 207 202 euros pour la société ESSO S.A.F. au titre de l'exercice 2019 et correspond à une charge d’impôt en raison du caractère non déductible de ces dépenses pour un montant de 71 340 euros. Il s’agit de la partie non déductible des loyers versés dans le cadre de contrats de location longue durée d’automobiles.

·Autres informations

Le groupe ESSO S.A.F. n’est concerné par aucune disposition ou accord spécifique couvert par l’article L225-100-3 du code de commerce. Toutefois en cas de prise de contrôle de la société par un tiers extérieur au groupe il est entendu que toutes les conventions permettant à la société de bénéficier de l’assistance et de l’expertise du groupe EXXONMOBIL CHEMIC. prendraient fin. 

Des informations sur le capital sont données dans la note annexe 10 aux comptes consolidés.

B- RESULTATS FINANCIERS

1-  RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DU GROUPE ESSO S.A.F.

  
    a-  Résultat net
  

Le résultat opérationnel du groupe est positif de 1 million d’euros et comprend des effets stocks positifs pour 147 millions d’euros.

Hors effets stocks et autres éléments d’ajustement, le résultat opérationnel ajusté de l’exercice est une perte de 136 millions d’euros qui reflète essentiellement l’arrêt pour maintenance planifiée de la raffinerie de Gravenchon au premier semestre et le faible niveau des marges de raffinage. En fin d’année, les opérations du groupe ont été perturbées par les mouvements sociaux nationaux. La baisse de 24 millions d’euros du résultat opérationnel ajusté par rapport à 2018 provient essentiellement de charges de maintenance associées à l’arrêt programmé de la raffinerie de Gravenchon.

Le résultat financier est positif de 17 millions d’euros et comprend 19 millions d’euros de dividendes de sociétés non consolidées.
Après prise en compte des impôts courants et différés, le résultat net du groupe est un gain de 23 millions d’euros.
Le résultat net hors effets stocks est une perte de 85 millions d’euros contre une perte de 77 millions d’euros en 2018.

(*)              Effets stocks 
La variation des stocks est valorisée dans le résultat consolidé suivant la méthode FIFO (premier entré/ premier sorti) étroitement liée à la variation des prix des produits pétroliers sur le marché international. Pour évaluer la performance économique et financière du groupe, la société calcule un effet prix sur stock mesurant l’impact de la variation des prix des produits pétroliers sur les quantités en stock à partir d’un prix moyen reflétant l’évolution du coût de remplacement de la période. Une dépréciation comptable est calculée dans la mesure où la valeur nette de réalisation des stocks est inférieure à leur valeur d’inventaire. La dotation/reprise nette de la dépréciation comptable des stocks et l’effet prix sur stocks constituent les effets stocks.

(**) Autres éléments d’ajustement
Ils concernent des transactions inhabituelles qui sont significatives et peu fréquentes. Il s’agit notamment de transactions en dehors de l’activité normale de la société bien que des transactions similaires aient pu se produire dans le passé ou risquent de se reproduire dans le futur, telles que  coûts de restructuration, cessions d’actifs ou autres éléments non récurrents.

    b-  Résultat global consolidé

Le résultat global consolidé du groupe tient compte d’une part de la variation de la valorisation des titres de participation à leur juste valeur par contrepartie en capitaux propres et d’autre part de la variation des écarts actuariels sur les avantages au personnel, qui est également constatée dans le résultat global par contrepartie en capitaux propres.

En 2019, la variation des écarts actuariels calculés est négative pour 197 millions d’euros et inclut l’effet de la baisse du taux d’actualisation financière retenu par le groupe à 1,10% contre 1,90% en 2018.

Après prise en compte de l’impôt différé correspondant, le résultat global est une perte de 120 millions d’euros en 2019 contre une perte de 104 millions d’euros en 2018.

    c-  Principaux postes du résultat opérationnel
  

La marge brute 2019 ajustée des effets stocks, stable par rapport à 2018, s’établit à 938 millions d’euros.

Les charges d’exploitation de 1 074 millions d’euros en 2019 augmentent de 22 millions d’euros par rapport à 2018. Cette hausse provient essentiellement des charges externes et autres charges d’exploitation et s’explique principalement par une augmentation des coûts de maintenance du site de Gravenchon (18 millions d’euros).
    

    d-  Ratio endettement net sur capitaux propres 

(*) un ratio négatif reflète une position financière nette excédentaire

Au 31 décembre 2019, le montant des capitaux propres du groupe ressort à 927 millions d’euros contre 1 044 millions d’euros fin 2018, et la position financière nette positive est de 432 millions d’euros contre une position financière nette positive de 190 millions d’euros fin 2018.

La baisse des capitaux propres pour un montant de 117 millions d’euros provient essentiellement

  • du résultat net de l’exercice positif de 23 millions d’euros ;
  • des éléments du résultat global pour un montant négatif de 140 millions d’euros.

La variation de l’endettement est détaillée dans la note annexe 6.6 aux comptes consolidés.

Par ailleurs, en application de l’ordonnance 2015-839 du 9 juillet 2015, le groupe a préfinancé en 2019 un montant de 62,1 millions d’euros afin de sécuriser à fin 2019, 10 % des droits à retraites liquidés au titre des régimes à prestations définies L137-11 dans la limite de 1,5 PASS par retraité. Au 31 décembre 2019, le montant des engagements de retraite non préfinancés s’établit à 1 231 millions d’euros (voir note annexe 4.1.4 aux comptes consolidés).

2-  CHIFFRES CLES


 

3-  RESULTATS ET DONNEES FINANCIERES DE LA SOCIETE ESSO S.A.F.

Le chiffre d'affaires de l'année 2019 s’élève à 14 467 millions d’euros en baisse de 0,6% par rapport à 2018 reflétant essentiellement la baisse en moyenne du prix de marché des produits pétroliers par rapport à l’année 2018.

Le résultat d'exploitation en 2019 est une perte de 53 millions d’euros et comprend des effets stocks positifs de 147 millions d’euros. Le résultat d’exploitation en 2018 était une perte de 179 millions d’euros et comprenait des effets stocks négatifs de 40 millions d’euros.

Hors effets stocks, le résultat d’exploitation en 2019 est une perte de 200 millions d’euros contre une perte de 139 millions d’euros en 2018 soit une baisse de 61 millions d’euros reflétant principalement

  • les marges de raffinage insuffisantes en 2019 ;
  • la hausse des coûts du contrat de processing facturés par ESSO Raffinage pour un montant de 35 millions d’euros incluant l’impact de l’arrêt pour maintenance planifiée de la partie Est de la raffinerie de Gravenchon et le coût du préfinancement de 10% des retraites liquidées du personnel des raffineries ;
  • un complément de dotation pour provision retraites pour 23 millions d’euros provenant de la baisse du taux d’actualisation financière retenu par le groupe à 1,10% contre 1,90% en 2018.

Le résultat financier positif de 23 millions d’euros est constitué de dividendes reçus pour 24 millions d’euros et de charges d’intérêts nettes de 1 million d’euros.

Le résultat exceptionnel est une perte de 36 millions d’euros et comprend principalement un coût net de préfinancement des retraites pour un montant de 23 millions d’euros, une dotation aux provisions pour remise en état de sites industriels inactifs pour un montant de 10 millions d’euros.   

Après prise en compte de la participation et intéressement des salariés, de l'impôt, le résultat net comptable est une perte de 58 millions d’euros en 2019.

Montant des distributions des 3 derniers exercices:

Les comptes annuels au 31 décembre 2019 font apparaître une perte de 57 512 747,21 euros auquel est ajouté le report à nouveau soit:

Perte de l'exercice 2019                                    (57 512 747,21)       euros
Report à nouveau avant affectation                         11 640 145 ,07       euros
                                                    total :         (45 872 602,14)       euros

dont l’affectation suivante est proposée à l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires qui sera convoquée le 17 juin 2020.
Report à nouveau après affectation                      (45 872 602,14)       euros
                                                    total :         (45 872 602,14)       euros

Un prélèvement sur les autres réserves facultatives sera proposé à l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires pour être ajouté au report à nouveau de la manière suivante :  

Report à nouveau avant prélèvement                    (45 872 602,14)        euros
Prélèvement sur les autres réserves facultatives     50 000 000,00                   euros

Report à nouveau après prélèvement                        4 127 397,86        euros 
      a-  Résumé des résultats de la société ESSO S.A.F.

      b-  Résultats financiers des 5 dernières années

C- COMPTES CONSOLIDES DU GROUPE ESSO S.A.F.

Compte de résultat consolidé

Bilan consolidé

Tableau de variation des capitaux propres consolidés

Tableau des flux de trésorerie

Notes annexes aux comptes consolidés

NOTE 1. PRINCIPES COMPTABLES
Note 1.1. Base de préparation des états financiers
Note 1.2. Principes de consolidation
Note 1.3. Principes et méthodes comptables retenus
Note 1.4. Norme IFRS 16 « contrats de location »

NOTE 2.  ELEMENTS COURANTS DE L’ACTIVITE OPERATIONNELLE
Note 2.1. Segmentation et secteur opérationnel
Note 2.2. Stocks
Note 2.3. Chiffre d’affaires
Note 2.4. Achats consommés et charges externes
Note 2.5. Autres produits et charges opérationnels
Note 2.6. Créances clients et autres créances
Note 2.7. Fournisseurs et autres dettes
Note 2.8. Tableau de variation du besoin en fonds de roulement

NOTE 3.  IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET CORPORELLES
Note 3.1. Principes comptables
Note 3.2. Contrats de location
Note 3.3. Tests de dépréciation au 31 décembre 2019
Note 3.4. Tableau de variation des immobilisations incorporelles et corporelles

NOTE 4.  CHARGES ET AVANTAGES AU PERSONNEL
Note 4.1. Engagements de retraite et autres avantages assimilés
Note 4.2. Paiements fondés sur des actions
Note 4.3. Opérations avec les dirigeants
Note 4.4. Effectif moyen du g

Vendredi 17 avril 2020, 18h00 - LIRE LA SUITE
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