COMBourse - Analyse graphique de l'actualite, des actions et des societes
Accueil > Sociétés > Electricite > EDF
SOCIETE : 
SECTEUR : Energie et Matières Premières > Electricite
NEWS :  376 sur 1 an | 36 sur 1 mois | 5 sur 72h | 1 sur 12h | ISIN : FR0010242511
TVIC 1mois :  +10% En savoir plus sur le Taux de variation d'information
Communication Officielle
Jeudi 18 février 2021, 08h00  (il y a 38 mois)

EDF : : Mobilisation et solidarité du Groupe pendant la crise sanitaire; Accélération des renouvelables et rehaussement de l’objectif 2030; 2020 : Résilience de l’EBITDA; 2021 – 2022 : Objectifs financiers confirmés

 

 
      COMMUNIQUÉ DE PRESSE
  18 février 2021

Résultats financiers annuels 2020

Mobilisation et solidarité du Groupe pendant la crise sanitaire

Poursuite du déploiement de la stratégie Cap 2030 dans tous les métiers

Accélération des renouvelables et rehaussement de l’objectif 2030

2020 : Objectif révisé de production nucléaire légèrement dépassé

2020 : Résilience de l’EBITDA, plan d’actions 2020-2022 de réduction de coûts et de cessions engagé

2021 – 2022 : Objectifs financiers confirmés (1)

Résultats 2020  
Chiffre d’affaires                                             69,0 Mds€        - 3,4 % org. (2)
EBITDA                                                            16,2 Mds€            - 2,7 % org. (2), 6,2 % hors Covid (3)
Résultat net courant (4)                                     2,0 Mds€       - 49,1 %
Résultat net part du Groupe                            0,7 Md€        - 87,4 %
Endettement financier net/EBITDA                 2,61x                                     
 

Faits marquants

Mobilisation et solidarité du Groupe pendant la crise sanitaire 

 

  • Continuité de service : toutes les activités critiques assurées, mesures spécifiques de protection des salariés et des sous-traitants
  • Réponse numérique : 70 000 collaborateurs connectés à distance simultanément
  • Solidarité : accélération des règlements aux fournisseurs et facilités de paiement accordées aux clients PME en France

 

Raison d’être adoptée et nouveaux engagements pris pour le climat

 

  • « Raison d’être » adoptée par l’Assemblée générale des actionnaires en 2020 et déclinée en 16 engagements RSE
  • Elargissement des engagements pour le climat : objectifs rehaussés de réduction des émissions directes et indirectes de CO2
  • Labellisation SBTi de la trajectoire carbone

 

Energies renouvelables : forte accélération et rehaussement de l’objectif 2030

 

  • Augmentation importante des capacités brutes mises en service (5) :  2,5 GW en 2020 (vs  1,9 GW en 2019)
  • Forte croissance du portefeuille en construction : 8,0 GW (x3 en 2 ans)
  • Des succès dans le solaire : 2 GW aux Émirats Arabes Unis, 1,3 GW en Inde et  ~ 200 MW en France
  • Capacité renouvelable (6) installée visée à 60 GW nets à l’horizon 2030

 

Nucléaire : contribution majeure à la production bas carbone

 

  • France : réorganisation complète du planning d’arrêts pour maintenance rendue nécessaire par la crise sanitaire
  • Flamanville 3 : préparation du chantier de reprise des soudures de traversées autorisée par l’ASN (autorisation de reprise de ces soudures en attente) et réception sur site des 1ers assemblages de combustible suite aux autorisations délivrées par l’ASN et le HFDS (7)
  • Hinkley Point C : principaux jalons opérationnels atteints et actualisation du calendrier et des coûts (8)
  • Plan excell : finalisation de la première phase de déploiement et lancement de la deuxième
  • Framatome : signature avec Rolls-Royce d’un accord en vue de l’acquisition de son activité de contrôle-commande
  • Sizewell C : décision du gouvernement britannique d’engager des discussions avec EDF sur le financement de deux nouveaux EPR

 

Clients et services : succès des offres de marché, accélération dans la mobilité électrique et 1ers contrats en matière d’hydrogène

 

  • Près de 1 million de clients électricité résidentiels en offres de marché en France soit près de 80 % de plus vs fin 2019
  • Mobilité électrique :
    • Plus de 100 000 points de charge déployés à fin 2020, soit 10 fois plus qu’à fin 2019 (Pod Point, Izivia, Dreev et Powerflex) et 5 000 points de smart charging installés par le Groupe
    • Izivia leader de la recharge publique en France avec 26 % de part de marché (9)
  • Succès clés de Dalkia : dynamique commerciale dans le développement des réseaux de chaleur renouvelable et des économies d’énergie dans tous les secteurs d’activité.
  • Hydrogène : premiers contrats remportés par Hynamics (Projet d’électrolyseur en Allemagne et station de production et distribution d’hydrogène vert en France)

 

Enedis au cœur de la transition énergétique

 

  • Linky : plus de 30 millions de compteurs communicants déployés, en ligne avec l’objectif 2021
  • Décision du Régulateur sur le nouveau tarif TURPE 6 qui entrera en vigueur au 1er août 2021 pour une durée de 4 ans : confirmation de la stabilité du modèle de rémunération

 

Succès à l’international

 

  • Construction du barrage de Nachtigal au Cameroun : environ 37 % des travaux de génie civil achevés
  • Off-Grid : développement en Afrique avec la vente de kits solaires, de pompes à eau solaires et l’installation de micro-grids ( de 250 000 clients équipés fin 2020)

 

             
             
             

Objectifs 2021 et perspectives moyen terme

Sous réserve des impacts d’un nouveau resserrement des restrictions sanitaires

 

 

 


Objectifs 2021 (1)
 

EBITDA (10) :                                                                                                                     > 17 Mds€

Endettement financier net / EBITDA (10) :                                                                   < 3x en 2021

 


 


Ambitions 2022 (1) 
Réduction des charges opérationnelles (11) :                                          500 M€ entre 2019 et 2022

 

Cessions Groupe 2020-2022 (12) :                                                                                          ~ 3 Mds€

 

Endettement financier net / EBITDA (10) :                                                                         ~ 3x en 2022

 

Dividende                            Taux de distribution cible du Résultat net courant 2021 et 2022 (13) :                                   45 - 50 %
                                                                                        État engagé à opter pour un paiement en actions du dividende relatif à l’exercice 2021

Le Conseil d’administration d’EDF, réuni le 17 février 2021 sous la présidence de Jean-Bernard Lévy, a arrêté les comptes consolidés clos le 31 décembre 2020.

Jean-Bernard Lévy, Président-Directeur Général d’EDF a déclaré :

« La crise sanitaire a démontré la résilience du groupe EDF tant sur le plan opérationnel que financier. Malgré une récession historique, nous délivrons des résultats financiers solides. L’impact de la crise sur nos comptes est limité, attestant de la solidité des fondamentaux du Groupe. La poursuite du déploiement de notre stratégie CAP 2030 nous a valu des succès majeurs et une accélération notable dans les énergies renouvelables. 2020 restera l’année de l’adoption de notre Raison d’Etre et d’engagements climatiques ambitieux qui nous mettent sur la voie de la neutralité carbone.»



Résultats du groupe EDF

(en millions d’euros)  2019 (1) retraité 2020 Variation
(%)
Variation organique
(%)
Chiffre d’affaires 71 347 69 031 - 3,2 - 3,4
EBITDA 16 723 16 174 - 3,3 - 2,7
EBIT 6 757 3 875 - 42,7  
Résultat net part du Groupe 5 155   650 - 87,4  
Résultat net courant (4) 3 871 1 969 - 49,1  

EBITDA du groupe EDF

(en millions d’euros)  2019 (1) retraité  2020 Variation organique (%)
France – Activités de production et commercialisation 7 615 7 412 - 2,7
France – Activités régulées 5 101 5 206 2,1
EDF Renouvelables 1 193 848 - 23,0
Dalkia 349 290 - 17,5
Framatome 256 271 4,7
Royaume-Uni 772 823 9,8
Italie 593 683 8,4
Autre international 339 380 20,9
Autres métiers 505 261 - 44,8
Total Groupe 16 723 16 174 - 2,7


Mobilisation du Groupe et continuité de service pendant la crise sanitaire

EDF a mis en place des dispositifs robustes pour assurer toutes ses activités critiques dans les pays où il est implanté. Il a mis en œuvre des protocoles sanitaires stricts afin de protéger ses collaborateurs et ses sous-traitants et a organisé un déploiement très large du travail à distance. Le Groupe a également été solidaire de ses parties prenantes, notamment en accélérant les paiements à ses fournisseurs TPE et PME en France lors de la première période d’état d’urgence sanitaire et en octroyant des facilités de paiement aux clients PME en France.

Effets de la crise sanitaire et mise en place d’un plan de réduction de coûts et de cessions

L’effet de la crise sanitaire, qui a pesé sur l’EBITDA, s’élève à un montant estimé à - 1,5 milliard d’euros (2), en lien principalement avec le nucléaire en France (- 0,7 milliard d’euros), avec la baisse de la demande associée à un ralentissement des chantiers et des activités de services auprès des clients (- 0,6 milliard d’euros), ainsi qu’avec la baisse des volumes distribués et des travaux de raccordement affectant les activités de distribution
(- 0,2 milliard d’euros).

Pour compenser les impacts de la crise sanitaire sur la situation financière du Groupe, un plan d’économies et de cessions a été lancé avec une cible de 500 millions d’euros de réduction des charges opérationnelles (3) en 2022 par rapport à 2019 et d’environ 3 milliards d’euros de cessions sur la période 2020 à 2022. A fin 2020, 221 millions d’euros de réduction des coûts ont été réalisés et environ 0,5 milliard d’euros de cessions (4) d’actifs ont été signés ou réalisés.


Performance opérationnelle

La production nucléaire en France s’établit à 335,4 TWh, en baisse de 44,1 TWh par rapport à 2019, dont environ 33 TWh (5) en lien avec la crise sanitaire. Cette dernière a, d’une part, rallongé la durée des arrêts du fait de la mise en place des protocoles sanitaires et, d’autre part, imposé une réorganisation complète du planning d’arrêts. Par ailleurs, l’année 2020 a été marquée par la prolongation des arrêts de Flamanville 1 et 2 et de Paluel 2. Les deux réacteurs de Fessenheim ont fait l’objet d’une mise à l’arrêt définitif en 2020 suite à la décision de fermeture anticipée de la centrale par le Gouvernement français (6). Ce dernier a adopté par décret du 21 avril 2020 la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
La production hydraulique en France s’élève à 44,7 TWh (7), en hausse de 12,6 % (  5,0 TWh) par rapport à 2019. Le niveau de remplissage du lac France (8) à fin 2020 se situe à 73 %, soit un niveau très supérieur à la moyenne historique (soit 10,2 points).

Au Royaume-Uni, la production nucléaire s’est établie en 2020 à 45,7 TWh, en retrait de 5,3 TWh (9) par rapport à 2019. Ce recul s’explique principalement par l’arrêt pour inspection graphite d’Hinkley Point B. Les réacteurs d’Hunterston B ont redémarré en septembre et Dungeness B est toujours à l’arrêt à ce jour.

En Belgique, la production éolienne est en augmentation grâce au développement de la capacité installée et à des conditions de vents favorables.
La production d’EDF Renouvelables s’élève à 15,4 TWh (  6,3 % en organique) en lien avec les mises en service en 2019 (aux États-Unis, au Canada, en Inde et en France) et en 2020 (en France, en Israël et au Brésil).

Les capacités brutes en construction (10) des renouvelables Groupe s’élèvent fin 2020 au niveau record de 8,0 GW dont 2,5 GW d’éolien terrestre, 1,6 GW d’éolien en mer et 3,9 GW de solaire. Le portefeuille de projets (6), (11) s’élève à 60 GW bruts fin 2020, un niveau significatif permettant de soutenir la croissance future.

Dalkia poursuit sa dynamique commerciale dans le développement des réseaux de chaleur renouvelable et des économies d’énergie dans tous les secteurs d’activité.

La croissance dans les services et dans les activités bas-carbone se concrétise notamment dans le secteur de la mobilité électrique grâce à l’acquisition de Pod Point qui représente près de 90 000 points de charge à fin 2020, et environ 35 000 points de charge déployés durant l’année 2020.

Le groupe EDF, via sa filiale Hynamics, a également remporté ses premiers contrats commerciaux dans le secteur de l’hydrogène. Il s’agit de l’installation d’une station de production et de distribution d’hydrogène vert par électrolyse, afin d’alimenter les bus d’un réseau de transport urbain en France et d’un projet d’électrolyseur de 30 MW en Allemagne (production d’hydrogène à partir d'énergie éolienne offshore pour une raffinerie).


EBITDA – Résultat Net

L’EBITDA 2020 est en baisse organique de 2,7 %. Cette évolution reflète d’une part un effet conjoncturel lié à une diminution des opérations de « Développement-Vente d’Actifs Structurés » (12) suite à une année 2019 exceptionnelle marquée par la cession du parc écossais NnG (sans équivalent 2020), et d’autre part le recul de la production nucléaire (hors Covid) en France et au Royaume-Uni. En revanche, l’EBITDA a bénéficié de meilleures conditions de prix au Royaume-Uni et en France ainsi que de meilleures conditions hydrologiques.
Hors effet de la crise sanitaire décrit plus haut, l’EBITDA serait en croissance organique de 6,2 %.

L’EBIT est en recul de - 2 882 millions. Cette évolution s’explique principalement par l’augmentation des dotations aux amortissements liée notamment avec les mises en service du parc nucléaire, et par l’impact négatif de la volatilité des commodités en lien avec les opérations portées par EDF Trading et les positions sur le gaz chez Edison.

Le résultat financier représente une charge de 2 582 millions d’euros en 2020, en dégradation de 2 218 millions d’euros par rapport à 2019. Deux effets principaux expliquent cette évolution :

  • Le premier effet est lié à la variation de juste valeur du portefeuille des actifs dédiés. Celle-ci s’établit à 1 218 millions d’euros grâce à la bonne performance des marchés actions et obligations pendant la crise sanitaire. Cette performance est toutefois moindre qu’en 2019 (2 545 millions d’euros soit -1 327 millions d’euros), qui avait été une année exceptionnelle. Pour rappel, cette variation de juste valeur n’est pas intégrée dans le calcul du résultat net courant.
  • Le deuxième effet est constitué de l’augmentation des charges de désactualisation des provisions nucléaires en France (572 millions d’euros), essentiellement liée à une baisse du taux d’actualisation de 20 points de base en 2020 contre 10 points de base en 2019.

Le résultat net courant s’établit à 1 969 millions d’euros à fin 2020, en baisse de 1 902 millions d’euros par rapport à 2019. Cette évolution reflète la baisse de l’EBITDA, la hausse des amortissements et la dégradation du résultat financier courant (- 755 millions d’euros).

Le résultat net part du Groupe s’élève à 650 millions d’euros en 2020, soit un recul de 4 505 millions d’euros. Outre la baisse du résultat net courant, des éléments non récurrents significatifs viennent affecter le résultat. En effet, au-delà de la variation de juste valeur des instruments financiers décrite plus haut (873 millions d’euros nets d’impôts soit une variation de - 907 millions nets d’impôts par rapport à 2019), le Groupe a constaté des éléments négatifs exceptionnels à hauteur de 928 millions d’euros nets d’impôts en lien avec des contentieux fiscaux en France, un changement défavorable du taux d’imposition au Royaume Uni, et des surcoûts exceptionnels liés à la reprise des soudures de traversée de Flamanville 3.


Dividende proposé au titre de 2020 : 0,21 euro par action, soit un taux de distribution
de 45 %, avec option de paiement en actions nouvelles

Le Conseil d’administration d’EDF du 17 février 2021 a décidé de proposer à l’Assemblée générale ordinaire qui sera convoquée pour approuver les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2020 et qui se tiendra le 6 mai 2021 (ci-après « l’Assemblée générale ») le versement d’un dividende de 0,21 euro par action au titre de l’exercice 2020, correspondant à 45 % de taux de distribution du résultat net courant (13).

Sous réserve de l’approbation de l’Assemblée générale, conformément à l’article L. 232-18 du Code de commerce et à l’article 25 des statuts de la Société, le Conseil d’administration d’EDF du 17 février 2021 a décidé de proposer à chaque actionnaire la possibilité d’opter pour le paiement en actions nouvelles de la Société du dividende à distribuer au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2020. En cas d’exercice de l’option, les actions nouvelles seront émises à un prix égal à 90 % de la moyenne des premiers cours côtés de l’action EDF sur le marché réglementé d’Euronext Paris lors des vingt séances de bourse précédant le jour de l’Assemblée générale, diminuée du montant du dividende à distribuer au titre de l’exercice 2020, le tout arrondi au centime d’euro supérieur.

Le Conseil d'administration d’EDF du 17 février 2021 a fixé les modalités de règlement du dividende au titre de l’exercice 2020 qui seront proposées au vote des actionnaires lors de l’Assemblée générale :

  • détachement des dividendes (ordinaire et majoré) le 12 mai 2021 ;
  • période d'exercice de l'option de paiement en actions nouvelles du 14 mai au 1er juin 2021 inclus ;
  • mise en paiement du dividende et règlement-livraison des actions le 7 juin 2021.

Á défaut d’avoir exercé l’option de paiement en actions nouvelles entre le 14 mai et le 1er juin 2021 inclus, l’actionnaire recevra en numéraire le dividende à la date de sa mise en paiement, soit le 7 juin 2021.

L’État s’est engagé à opter pour un paiement en actions du dividende relatif à l’exercice 2020.


Cash-flow et endettement financier net

L’Ebitda cash est en progression de 1 709 millions d’euros. Cette croissance est toutefois affectée par une dégradation de la variation de Besoin en Fonds de Roulement entre 2019 et 2020 (- 2 154 millions d’euros). Cet écart s’explique notamment par la hausse des stocks (certificats de capacité et certificats d’économie d’énergie) pour un montant de 898 millions d’euros et par la hausse des appels de marge de l’activité optimisation/trading (1 235 millions d’euros).

Le cash-flow généré par les opérations (14) s’établit à 3 236 millions d’euros, en baisse de 902 millions d’euros par rapport à fin 2019.

Les investissements nets totaux (15), y compris HPC et Linky, s’élèvent à 14 145 millions d’euros, globalement stables par rapport à 2019.
Le cash-flow Groupe s’établit à - 2 709 millions d’euros en 2020 (contre - 825 millions d’euros à fin 2019).

  31/12/2019 31/12/2020
Endettement financier net (16) (en milliards d'euros) 41,1 42,3
Endettement financier net / EBITDA (17) 2,46x 2,61x

L’endettement financier net du Groupe s’élève à 42 290 millions d’euros à fin décembre 2020. Le ratio d’endettement financier net rapporté à l’EBITDA s’établit à 2,61x, soit un niveau conforme à l’objectif d’être inférieur à 3x.


Principaux résultats du Groupe par segment

France – Activités de production et commercialisation 

 

(en millions d'euros)
2019  2020 Variation organique (%)
Chiffre d’affaires (18) 27 870 28 361 0,7
EBITDA 7 615 7 412 - 2,7

Le chiffre d’affaires 2020 du segment France - Activités de production et commercialisation s’élève à 28 361 millions d’euros, en hausse organique de  0,7 % par rapport à 2019.

L’EBITDA est en baisse organique de 2,7 % par rapport à 2019 et s’élève à 7 412 millions d’euros.

Au global, la crise sanitaire affecte l’EBITDA du segment France - Activités de production et commercialisation pour un montant estimé à - 872 millions d’euros (19) en lien avec la moindre production nucléaire (environ - 33 TWh soit environ - 0,6 milliard d’euros), la baisse de la consommation (environ - 8 TWh soit environ - 0,2 milliard d’euros) et l’augmentation estimée des créances clients irrécouvrables (environ - 0,1 milliard d’euros).

Hors effet de la crise sanitaire, l’EBITDA serait en croissance de  8,8 %.

La baisse de production nucléaire de - 11 TWh hors effet Covid provient de l’arrêt définitif de Fessenheim, des prolongations d’arrêts sur Flamanville 1 et 2 et Paluel 2, minorées des reports d’arrêts pour garantir la couverture de la demande ( 14 TWh). La production hydraulique est, quant à elle, en augmentation de 5,1 TWh après déduction du pompage. L’effet net de la production nucléaire hors Covid et de la production hydraulique est estimé à - 209 millions d’euros.

Les prix de l’énergie ont un effet positif pour un montant estimé à 748 millions d’euros du fait des hausses tarifaires (20) de juin 2019 et de février 2020 (cette dernière intégrant la moitié du rattrapage tarifaire de 2019).

L’EBITDA bénéficie par ailleurs de l’augmentation des revenus de capacité. En effet, conformément aux règles de mise aux enchères des capacités, RTE a procédé en 2020 à des enchères sur les années 2021 et 2022 pour des volumes équivalents, ce qui a conduit à enregistrer en 2020 deux années de revenu au titre de ces enchères. Par ailleurs, l'année 2020 a été marquée par une hausse des prix de la capacité sur les années 2020 et suivantes. Cette hausse s’explique principalement par la diminution de la disponibilité du parc à cet horizon dans le contexte lié à la crise Covid-19.

Les charges opérationnelles (21) ont diminué de 148 millions d’euros, soit - 2,2 %, en partie liée à la baisse des effectifs.


France – Activités régulées (22)

 

(en millions d’euros)
2019 2020 Variation organique (%)
Chiffre d’affaires (23) 16 087 16 228 0,9
EBITDA 5 101 5 206 2,1

Le chiffre d’affaires 2020 du segment France - Activités régulées s’élève à 16 228 millions d’euros, en hausse organique de 0,9 % par rapport à 2019.

L’EBITDA s’élève à 5 206 millions d’euros, en hausse organique de 2,1 % par rapport à 2019 malgré la crise.

L’évolution des prix a un effet positif de  391 millions d’euros en lien principalement avec l’évolution des indexations du TURPE 5 (24) distribution et transport intervenues au 1er août 2019 et 2020.

Le climat doux générant de moindres volumes distribués a eu un effet défavorable estimé à - 151 millions d’euros (soit - 6,8 TWh). Par ailleurs, les conséquences des aléas climatiques sont moindres en 2020 comparé à 2019 (  57 millions d’euros).

La baisse des volumes distribués (environ - 8,4 TWh hors effet climat) et le ralentissement des prestations de raccordement au réseau reflètent l’impact de la crise sanitaire sur l’activité. Celui-ci est estimé au total à
- 237 millions d’euros (25).

Hors effet de la crise sanitaire, l’EBITDA serait en croissance de  6,7 %.


Énergies Renouvelables

EDF Renouvelables

(en millions d'euros) 2019 2020 Variation organique (%) (26)
Chiffre d'affaires (27) 1 565 1 582 7,6
EBITDA 1 193 848 - 23,0
dont EBITDA production 917 904 4,7

Le chiffre d’affaires 2020 du segment EDF Renouvelables s’élève à 1 582 millions d’euros, en hausse organique de 7,6 % par rapport à 2019.

L’EBITDA s’élève à 848 millions d’euros, en baisse organique de - 23,0 % par rapport à 2019.

Le niveau exceptionnel des opérations de « Développement-Vente d’Actifs Structurés » en 2019 est sans équivalent en 2020 et explique une baisse de l’EBITDA 2020 de 313 millions d’euros notamment du fait de la cession de 50 % du projet de parc éolien en mer écossais de Neart na Gaoithe (28) (NnG).

La croissance de la production et des activités Solaires distribuées & Exploitation Maintenance (principalement aux États-Unis) contribuent favorablement à l’EBITDA.

Les coûts de développement augmentent pour accompagner la croissance de l’activité et l’implantation dans de nouvelles zones.

Les effets de la crise sanitaire sont non significatifs pour les activités d’EDF Renouvelables.

Renouvelables Groupe (29)

(en millions d'euros) 2019 2020 Variation (%) Variation organique (%)
Chiffre d'affaires (2), (4) 4 184 4 224 1,0 2,7
EBITDA (4) 2 166 1 862 - 14,0 - 12,3
Investissements nets (404) (1 311) x3,2  

L’EBITDA de l’ensemble des Renouvelables du Groupe s’élève à 1 862 millions d’euros en 2020, en baisse organique de - 12,3 % en raison de conditions de prix défavorables sur le marché spot, utilisés par convention (4) pour valoriser la production hydraulique en France (- 7,3 €/MWh). La production hydraulique (30) augmente de  15,3 % par rapport à 2019 ainsi que la production renouvelable (  6,3 %).

Les investissements nets sont en augmentation en l’absence d’opération de cession significative.


Services Énergétiques

Dalkia

(en millions d'euros)       2019     2020 Variation organique (%)
Chiffre d'affaires (31) 4 281 4 212 - 9,3
EBITDA 349 290 - 17,5

Le chiffre d’affaires 2020 du segment Dalkia s’élève à 4 212 millions d’euros, en baisse organique de 9,3 % par rapport à 2019.

L’EBITDA atteint 290 millions d’euros, en baisse organique de 17,5 % par rapport à 2019.

La crise sanitaire a affecté l’EBITDA en raison notamment des fermetures de nombreux sites clients et du report de chantiers (montant estimé à - 40 millions d’euros (32)) principalement au premier semestre avec une bonne reprise des activités au second semestre. Dalkia est resté mobilisé tout au long de l’année aux côtés de ses clients pour assurer la continuité des services essentiels en particulier dans le secteur hospitalier.

Le plan de performance opérationnelle et la maîtrise des frais de structure permettent un renforcement de la compétitivité. La signature de nouveaux contrats et le renouvellement de contrats commerciaux existants ont aussi un effet favorable sur l’EBITDA. Ainsi, Dalkia a signé des contrats de performance énergétique notamment avec le centre hospitalier de Pontoise et avec THALES Alenia Space pour son site à Cannes. Ce dernier contrat constitue un exemple concret de décarbonation de l’industrie (45 % d’économie sur l’énergie dédiée à l’eau chaude et 980 tonnes de CO2 évitées chaque année).

En revanche, les difficultés ponctuelles rencontrées sur des contrats au Royaume-Uni pénalisent la performance financière.

Services Énergétiques Groupe (33)

(en millions d'euros)       2019    2020 Variation (%) Variation organique (%)
Chiffre d'affaires (1)  5 788 5 541 - 4,3 - 6,2
EBITDA 431 318 - 26,2 - 23,9
Investissements nets (330) (438) 33  

L’EBITDA des Services Énergétiques au niveau du Groupe s’élève à 318 millions d’euros en 2020, soit une baisse organique de - 23,9 % du fait de l’impact de la crise sanitaire sur les activités de Dalkia et d’Edison.

La hausse des investissements nets est portée principalement par l’acquisition de Pod Point au Royaume-Uni en 2020, malgré des reports de chantiers liés à la crise sanitaire. Le développement de Pod Point a été très significatif avec le déploiement d’environ 35 000 points de charge en 2020.


Framatome

(en millions d'euros)        2019   2020 Variation organique (%)
Chiffre d'affaires (34) 3 377 3 295 - 3,1
EBITDA (35) 527 534 0,8
EBITDA contributif groupe EDF 256 271 4,7

Le chiffre d’affaires 2020 de Framatome s’élève à 3 295 millions d’euros, en baisse organique de 3,1 % par rapport à 2019.

L’EBITDA de Framatome s’élève à 534 millions d’euros en 2020, soit une hausse organique de  0,8 % malgré les effets de la crise sanitaire. La performance de Framatome permet une contribution à l’EBITDA du Groupe pour un montant de 271 millions d’euros, soit une hausse organique de près de 5 % par rapport à 2019.

La résilience des activités de fabrication d’assemblages de combustibles (en France, en Allemagne et aux États-Unis), ainsi qu’un meilleur mix produit de ventes qu’en 2019 permettent un rebond de l’EBITDA.

Cette croissance, associée à la poursuite du plan de réduction des coûts opérationnels et de structure, conforte les résultats de Framatome.

La crise sanitaire impacte principalement les activités de la « Base Installée » et « Projets et Fabrication de composants » pour un montant total estimé à - 47 millions d’euros (36).

Framatome développe son expertise en ingénierie et étend ses capacités dans le contrôle commande grâce à la signature avec Rolls-Royce d’un accord en vue de l’acquisition de son activité de contrôle-commande.


Royaume-Uni

(en millions d'euros)     2019   2020 Variation organique (%)
Chiffre d'affaires (37) 9 574 9 041 - 2,0
EBITDA 772 823 9,8

Au Royaume-Uni, le chiffre d’affaires 2020 s’élève à 9 041 millions d’euros, en baisse organique de 2,0 %.

L’EBITDA est en hausse et s’élève à 823 millions d’euros, soit 9,8 % en variation organique malgré les effets de la crise sanitaire grâce à un effet prix positif.
La crise sanitaire a un impact négatif global sur l’EBITDA de -182 M€ principalement en lien avec la baisse des consommations des clients industriels et professionnels et l’augmentation des risques de recouvrement sur les créances commerciales. Hors effet de la crise sanitaire, l’EBITDA serait en croissance organique de  33,4 %.
L’EBITDA est pénalisé par le recul de la production nucléaire (38) en 2020 du fait principalement de l’arrêt pour inspection graphite d’Hinkley Point B. La centrale d’Hunterston B a redémarré en septembre et Dungeness B est toujours à l’arrêt à ce jour. En revanche, l’EBITDA bénéficie de la hausse des prix réalisés du nucléaire ( 10,3 £/MWh).
La marge du segment des clients résidentiels est en amélioration malgré un portefeuille en baisse, dans un contexte qui reste toujours très concurrentiel.


Italie

(en millions d'euros) 2019
retraité (39)
2020 Variation organique (%) (40)
Chiffre d'affaires (1) 7 597 5 967 - 21,7
EBITDA 593 683 8,4

En Italie, le chiffre d’affaires 2020 s’élève à 5 967 millions d’euros, en baisse organique de 21,7 % par rapport à 2019 principalement en raison de la baisse des prix de marché. L’EBITDA est en croissance organique de 8,4 % malgré les effets de la crise sanitaire et s’élève à 683 millions d’euros. La bonne résilience face à la crise Covid est essentiellement liée à la forte intégration amont/aval de l’activité en Italie, avec une flexibilité importante sur l’amont qui a permis de compenser les impacts du Covid concentrés sur l’aval.

Dans les activités électricité, l’EBITDA est en progression grâce à une meilleure contribution de la production renouvelable (hydraulique et éolienne) et la performance des services rendus au système électrique en lien notamment avec une bonne optimisation de la flexibilité du parc.

Dans les activités gaz, l’EBITDA bénéficie d’une meilleure optimisation grâce à la flexibilité des contrats d’approvisionnement par gazoduc dans un contexte de volatilité.

Les activités de commercialisation bénéficient d’une amélioration des marges sur les ventes d’électricité pour les clients résidentiels et industriels et de la progression des services aux clients résidentiels. En revanche, le climat doux en début d’année a eu un effet défavorable sur les marges gaz.

La crise sanitaire affecte l’EBITDA de l’Italie pour un montant estimé à - 60 millions d’euros principalement en raison de la baisse de la demande des clients industriels (gaz, électricité et services).

La cession de la majeure partie des activités d’Exploration & Production (E&P) d’hydrocarbures, hors Algérie et Norvège, et la cession prochaine des activités E&P en Norvège (41) suite à la signature fin décembre 2020 d’un accord permettent un recentrage sur les activités stratégiques.


Autre international

(en millions d'euros) 2019 2020 Variation organique (%)
Chiffre d'affaires (42) 2 690 2 420 - 5,1
EBITDA 339 380 20,9
Dont Belgique 206 247 18,9
Dont Brésil 126 115



Nucléaire : le casting d'EDF pour préparer le « chantier du siècle » des EPR 2 Lesechos.fr
01 avril
Luc Rémont : « EDF ne doit pas se précipiter pour ouvrir les prochains chantiers nucléaires » Lesechos.fr
09 avril
Eolien flottant : EDF, Engie et Qair demandent une rallonge à l'Etat pour les fermes pilotes Lesechos.fr
21 avril
EDF : la méthode de Luc Rémont pour s'attaquer à la montagne du nucléaire Lesechos.fr
09 avril
Electricité : EDF et les industriels pressés par Bercy de signer des contrats à long terme Lesechos.fr
19 avril
DIAPORAMA : reportage à Hinkley Point, sur le chantier nucléaire titanesque d'EDF Lesechos.fr
01 avril
A Hinkley Point, plongée au coeur du plus grand chantier nucléaire d'Europe Lesechos.fr
02 avril
EPR 2 : la course contre l'horloge atomique Lemoniteur.fr
02 avril
Les chantiers des EPR2 en ligne de mire, EDF réorganise la direction de ses activités nucléaires Usinenouvelle.com
02 avril
Electricité : modeste appétit des entreprises pour les contrats à long terme d'EDF Lesechos.fr
04 avril