
Face à la mobilisation des agriculteurs français, Paris a obtenu le report de quelques semaines de la signature et l’accord de libre-échange entre le Mercosur et l’Union européenne. Mais l’abaissement des barrières douanières n’est pas le seul motif de colère
Avec le soutien de l’Italie, la France a obtenu jeudi dernier un report de la signature de l’accord de libre-échange (ALE) entre les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay et Bolivie depuis 2023) et l’Union européenne. Un bref répit puisque le sujet reviendra sur la table en janvier. Emmanuel Macron a pesé de tout son poids pour gagner quelques semaines, alors que la France fait face à des manifestations des agriculteurs.
Négocié depuis vingt-cinq ans, cet accord rencontre une opposition française de longue date. Après avoir dans un premier temps soutenu le texte, le président français a effectué un virage en 2019. Il s’est notamment appuyé sur l’argument des atteintes environnementales liées à l’agriculture au Brésil, alors dirigé par Jair Bolsonaro, pour dénoncer l’accord.
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